ANARCHY IN THE BUNDESLIGA
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Bombi (bullshit)
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Re: ANARCHY IN THE BUNDESLIGA
Putain, c'est enorme.
Et quelle inspiration en ce moment!!!
Et quelle inspiration en ce moment!!!
philoumihadrian- Admin
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Re: ANARCHY IN THE BUNDESLIGA
Je compte faire quelque chose de grand bientôt. TEASER DE FOU.
Mr Valentine- Admin
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Re: ANARCHY IN THE BUNDESLIGA
Je voulais attaquer une autre story mais quand je lis celle de Robby, ca me donne pas envie, je vais faire pitié.
philoumihadrian- Admin
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Re: ANARCHY IN THE BUNDESLIGA
robb, il met trop de crans au-dessus, comme chiens de paille.
Bombi (bullshit)- Nombre de messages : 2078
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Re: ANARCHY IN THE BUNDESLIGA
Une fois rentrés chez Andréas, ils firent l’amour à plusieurs reprises dans la moiteur de l’après-midi. Claire Duvivier n’avait absolument aucune intention d’interviewer le rasta. Elle en pinçait pour lui, point barre. La fenêtre entrouverte laissait entrer une légère brise dans la chambre. Ils finirent par s’assoupir, moites de sueur, collés l’un contre l’autre. Andréas promit à la journaliste qu’elle pourrait l’accompagner le lendemain au match. Elle se vit dans l’obligation de refuser. Elle prenait l’avion, le lendemain dans la matinée, direction le Honduras, pour un long reportage sur la situation politique du pays. Elle quitta l’appartement au petit matin. Andréas tourna en rond un moment puis se décida à sortir. La petite française lui manquait plus qu’il ne voulait l’admettre. Il erra dans les rues, sans but. Ce matin-là, la chaleur laissait un répit à la ville. Il faisait bon malgré de gros nuages annonciateurs de pluie. Les premières gouttes surprirent un Andréas rêveur non loin du « Pirate Rouge ». Il y entra. Lénine se trouvait là, un café fumant devant lui.
- Salut Lénine.
Ce dernier releva la tête et son visage s’éclaira d’un sourire.
- B’jour Andréas, t’es bien matinal. Pose tes fesses, je t’offre un café.
Le métalleux jeta un œil sur le journal de son ami. Un quotidien sportif.
- Quoi de neuf ? fit-il, accompagnant la question d’un geste du menton pour désigner le canard.
- Je lisais un article sur le foot en Europe. La Juve est championne en Italie. Tagli me saoule avec ça de puis le week-end dernier. En Espagne, rien que du classique, lutte entre le Barça et le Real. Chez les Français, les Girondins sont bien placé, mais Rennes est encore en course.
Lénine continua à disserter quelques minutes, Andréas ne l’écoutant finalement plus que d’une oreille, ses pensées à des kilomètres au-dessus de sa tête. Lénine finit par appeler Tagli et l’Ukrainien. Les quatre amis mangèrent ensemble et puis se rendirent au stade. Ils bavardèrent avec Ebbert et Dogan avant d’aller encourager les joueurs dans les vestiaires. Ils s’installèrent finalement dans la tribune pour attendre tranquillement le début du match.
- Salut Lénine.
Ce dernier releva la tête et son visage s’éclaira d’un sourire.
- B’jour Andréas, t’es bien matinal. Pose tes fesses, je t’offre un café.
Le métalleux jeta un œil sur le journal de son ami. Un quotidien sportif.
- Quoi de neuf ? fit-il, accompagnant la question d’un geste du menton pour désigner le canard.
- Je lisais un article sur le foot en Europe. La Juve est championne en Italie. Tagli me saoule avec ça de puis le week-end dernier. En Espagne, rien que du classique, lutte entre le Barça et le Real. Chez les Français, les Girondins sont bien placé, mais Rennes est encore en course.
Lénine continua à disserter quelques minutes, Andréas ne l’écoutant finalement plus que d’une oreille, ses pensées à des kilomètres au-dessus de sa tête. Lénine finit par appeler Tagli et l’Ukrainien. Les quatre amis mangèrent ensemble et puis se rendirent au stade. Ils bavardèrent avec Ebbert et Dogan avant d’aller encourager les joueurs dans les vestiaires. Ils s’installèrent finalement dans la tribune pour attendre tranquillement le début du match.
Ajax- Nombre de messages : 2521
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Re: ANARCHY IN THE BUNDESLIGA
Le match fut une véritable promenade de santé pour les joueurs du Pauli. Le match fut rapidement plié, les locaux menant trois à zéro au bout de vingt minutes de jeu. Les onze de Kaiserslautern plièrent sous la furie offensive de la meilleure attaque de la Bundesliga II. Le score fut défloré par Judt par une frappe limpide des vingt-cinq mètres à ras de terre au bout de cinq minutes de jeu avant que Lucarelli ne claque un doublé pour porter son total de la saison à vingt-cinq buts. Ludwig, Musampa et Packen ajoutèrent leurs pierres à l’édifice.
Une fièvre joyeuse et insouciante s’empara du stade à la fin du match. Sankt Pauli jouerait en Bundesliga la saison prochaine. Les joueurs firent plusieurs tours d’honneur, bientôt rejoints par les quatre propriétaires du club. Puis, des flots de supporters surexcités se déversèrent dans les rues hambourgeoises, chantant et dansant avant de s’agglutiner dans les bars du quartier de la Reeperbahn. Des barmans, occupés comme la poêle le jour de Mardi Gras, servirent des litres de bières et d’alcools forts. Une fièvre éthylique, enveloppée de l’épaisse fumée des cigares et des joints de marijuana, s’abattit sur les trottoirs du quartier populaire revêtu pour l’occasion des couleurs noires et blanches de leurs favoris.
Tagli, Lénine, Andréas et l’Ukrainien n’échappèrent pas à la lame de fond alcoolisée et planante. Les deux dernières erraient encore dans la rue au petit jour. L’Ukrainien avait cessé de boire plusieurs heures avant. Il soutenait tant bien que mal un Andréas imbibé comme un baba au rhum, fumé façon jambon jamaïcain, voix cassée et lunettes de soleil sur le nez. Le hard rockeur tentait maladroitement d’aligner les paroles d’un chant à la gloire de Lucarelli. L’Ukrainien aperçut un bar encore, ou déjà, ouvert. Ils entrèrent. La serveuse, unique occupante des lieux, leur jeta un regard mi-amusé, mi-ironique en s’approchant :
- Café, je suppose.
- Oui, s’il vous plait. Bien fort. Et si vous avez, des croissants, de la confiture, des œufs enfin, des trucs à manger quoi.
- Beuuaaah
- Oui, merci Andréas.
- Je vous amène ça.
L’Ukrainien regarda la jeune femme s’éloigner et s’affairer derrière le comptoir et en cuisine. Andréas tenta de disserter sur l’incompétence actuelle du gouvernement et des grands patrons mais ne trouvant pas franchement ses mots, il acheva sa diatribe par un argument incontrable, « allez tous vous faire enculer, putain ! ».
La serveuse revint, les bras chargés de plats :
- Trois tasses ? fit remarquer l’Ukrainien.
- Je n’ai pas pris mon déjeuner, monsieur le président, dit-elle, l’air entendu.
L’Ukrainien sourit puis entama un croissant avec son café pendant qu’Andréas se baffrait réussissant une parfaite imitation d’un troll. La serveuse parla football avec l’Ukrainien. Bien que supportrice du Hambourg SV, elle félicita les troupes du Pauli et affirma attendre impatiemment les derbys qui de profilaient à l’horizon de la prochaine saison.
- Hum ? C’est normal que votre pote coure pieds nus dans la rue ?
L’Ukrainien ne tourna pas la tête, dégustant un nouveau croissant.
- Pas de souci, il est torché.
- Il vient d’enlever son T-shirt.
- Nickel. Il l’agite au dessus de sa tête en braillant, non ?
- Euh… oui.
- Il a fait ça toute la nuit. Normal.
- Huuum. Je me dois de vous signaler que maintenant, il est en caleçon… il est pas mal comme mec d’ailleurs.
L’Ukrainien se leva, poussant un long soupir.
- Bon, j’y vais avant que les flics ne le coffrent. Il l’aurait pas volé, d’ailleurs.
Il sortit, happa Andréas au passage, l’aida à se rhabiller et le raccompagna chez lui. Il rentra chez lui. Sa femme l’attendait. Ils bavardèrent longuement puis l’Ukrainien dormit toute l’après-midi. Sa femme le réveilla.
- Lénine au téléphone. Il veut absolument te parler, ça a l’air sérieux.
Une fièvre joyeuse et insouciante s’empara du stade à la fin du match. Sankt Pauli jouerait en Bundesliga la saison prochaine. Les joueurs firent plusieurs tours d’honneur, bientôt rejoints par les quatre propriétaires du club. Puis, des flots de supporters surexcités se déversèrent dans les rues hambourgeoises, chantant et dansant avant de s’agglutiner dans les bars du quartier de la Reeperbahn. Des barmans, occupés comme la poêle le jour de Mardi Gras, servirent des litres de bières et d’alcools forts. Une fièvre éthylique, enveloppée de l’épaisse fumée des cigares et des joints de marijuana, s’abattit sur les trottoirs du quartier populaire revêtu pour l’occasion des couleurs noires et blanches de leurs favoris.
Tagli, Lénine, Andréas et l’Ukrainien n’échappèrent pas à la lame de fond alcoolisée et planante. Les deux dernières erraient encore dans la rue au petit jour. L’Ukrainien avait cessé de boire plusieurs heures avant. Il soutenait tant bien que mal un Andréas imbibé comme un baba au rhum, fumé façon jambon jamaïcain, voix cassée et lunettes de soleil sur le nez. Le hard rockeur tentait maladroitement d’aligner les paroles d’un chant à la gloire de Lucarelli. L’Ukrainien aperçut un bar encore, ou déjà, ouvert. Ils entrèrent. La serveuse, unique occupante des lieux, leur jeta un regard mi-amusé, mi-ironique en s’approchant :
- Café, je suppose.
- Oui, s’il vous plait. Bien fort. Et si vous avez, des croissants, de la confiture, des œufs enfin, des trucs à manger quoi.
- Beuuaaah
- Oui, merci Andréas.
- Je vous amène ça.
L’Ukrainien regarda la jeune femme s’éloigner et s’affairer derrière le comptoir et en cuisine. Andréas tenta de disserter sur l’incompétence actuelle du gouvernement et des grands patrons mais ne trouvant pas franchement ses mots, il acheva sa diatribe par un argument incontrable, « allez tous vous faire enculer, putain ! ».
La serveuse revint, les bras chargés de plats :
- Trois tasses ? fit remarquer l’Ukrainien.
- Je n’ai pas pris mon déjeuner, monsieur le président, dit-elle, l’air entendu.
L’Ukrainien sourit puis entama un croissant avec son café pendant qu’Andréas se baffrait réussissant une parfaite imitation d’un troll. La serveuse parla football avec l’Ukrainien. Bien que supportrice du Hambourg SV, elle félicita les troupes du Pauli et affirma attendre impatiemment les derbys qui de profilaient à l’horizon de la prochaine saison.
- Hum ? C’est normal que votre pote coure pieds nus dans la rue ?
L’Ukrainien ne tourna pas la tête, dégustant un nouveau croissant.
- Pas de souci, il est torché.
- Il vient d’enlever son T-shirt.
- Nickel. Il l’agite au dessus de sa tête en braillant, non ?
- Euh… oui.
- Il a fait ça toute la nuit. Normal.
- Huuum. Je me dois de vous signaler que maintenant, il est en caleçon… il est pas mal comme mec d’ailleurs.
L’Ukrainien se leva, poussant un long soupir.
- Bon, j’y vais avant que les flics ne le coffrent. Il l’aurait pas volé, d’ailleurs.
Il sortit, happa Andréas au passage, l’aida à se rhabiller et le raccompagna chez lui. Il rentra chez lui. Sa femme l’attendait. Ils bavardèrent longuement puis l’Ukrainien dormit toute l’après-midi. Sa femme le réveilla.
- Lénine au téléphone. Il veut absolument te parler, ça a l’air sérieux.
Ajax- Nombre de messages : 2521
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Re: ANARCHY IN THE BUNDESLIGA
Ah enfin, je retrouve cette superbe story, dont j'avais entamé la lecture sur feu FM!
Toujours aussi bien écrit et bourré de suspense. Un seul mot à dire: POOOOOSTE!
Toujours aussi bien écrit et bourré de suspense. Un seul mot à dire: POOOOOSTE!
Terminus Est- Nombre de messages : 5
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Re: ANARCHY IN THE BUNDESLIGA
Ben, j'ai commencé l'ultime épisode... mais grosse flemme... un jour viendra...
Ajax- Nombre de messages : 2521
Age : 46
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Re: ANARCHY IN THE BUNDESLIGA
t'attends quoi, gros con.Mr Valentine a écrit:Je compte faire quelque chose de grand bientôt. TEASER DE FOU.
flemme et prof c'est pire que redondant.
Bombi (bullshit)- Nombre de messages : 2078
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Re: ANARCHY IN THE BUNDESLIGA
Il est pas prof.
Ajax- Nombre de messages : 2521
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Re: ANARCHY IN THE BUNDESLIGA
fais pas l'innocent toi.
t'as bien compris que je parlais de toi, rapport au message au dessus.
t'as bien compris que je parlais de toi, rapport au message au dessus.
Bombi (bullshit)- Nombre de messages : 2078
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Re: ANARCHY IN THE BUNDESLIGA
Gnêk gnêk gnêk
Ajax- Nombre de messages : 2521
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Re: ANARCHY IN THE BUNDESLIGA
Pourquoi ultime épisode?
philoumihadrian- Admin
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Re: ANARCHY IN THE BUNDESLIGA
Parce que ce sera le dernier, le point final. J'aime pas laisser une histoire inachevée. Et comme j'ai pas envie de la faire durer une éternité.
Ajax- Nombre de messages : 2521
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Re: ANARCHY IN THE BUNDESLIGA
L'éternité c'est bien seulement si c'est court.
J'attends l'ultime épisode pour faire quelque chose de grand.
J'attends l'ultime épisode pour faire quelque chose de grand.
Mr Valentine- Admin
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Re: ANARCHY IN THE BUNDESLIGA
Lénine se triturait les doigts, faisant nerveusement les cent pas dans son petit salon. Il jetait d’incessants regards vers l’Ukrainien. Ce dernier, affalé dans un gros fauteuil moelleux, avait les traits concentrés. Il finit par briser le silence.
- T’as appelé qui d’autre ?
- Tagli et Andréas. Ebbert aussi… c’est tout.
L’Ukrainien grommela une vague réponse, inaudible. Ses pensées virevoltaient. Si la nouvelle que lui avait annoncée Lénine se confirmait, ils allaient être confrontés, de nouveau, à des choix cruciaux.
- Il t’a appelé personnellement ?
- Oui. Je sais pas pourquoi moi… il s’est peut être dit que je me contenterai d’hocher de la tête. C’est d’ailleurs exactement ce que j’ai fais, se lamenta Lénine en se laissant lourdement tomber sur le canapé qui faisait face au fauteuil occupé par l’Ukrainien.
Dans la seconde suivante, il bondit sur ses pieds et se précipitait à l’entrée pour ouvrir. Le reste de l’équipe se présentait en rangs serrés. Ils prirent place, la mine grave.
- Alors ? hasarda Andréas, les yeux réduits à deux minuscules fentes par les agapes des heures présentes, à peine effécées par quelques trop rares heures de sommeil.
Lénine se racla la gorge :
- Et bien. Rijkaard démissionne. Il me l’a dit ce matin. Il estime avoir fait son boulot, veut passer à autre chose. Enfin, le baratin habituel.
L’annonce fut accueillie par des « aie » et des « merde ».
- On va se retrouver comme des cons sans entraîneur, dit Tagli.
- Pas grave, y’en a plein des coachs, argumenta Andréas renforçant son argumentaire d’un haussement d’épaules.
L’Ukrainien se leva et regarda ses amis tour à tour.
- Toi, t’as une idée à nous soumettre, fit Ebbert, l’œil pétillant.
- Ouais. Encore une idée de branques. C’est pour ça qu’elle va fonctionner, annonça l’Ukrainien.
- L’opinion publique est convaincue que l’anarchisme est le rejet total des lois. On amalgame ces idées avec une certaine tendance à la violence. Les anarchistes du XIXème siècle voulaient et créer un choc dans la population afin de briser les cadres des sociétés dans lesquelles ils vivaient. Ce fut le cas de Ravachol ou des nihilistes russes. Pourtant, l’essence de l’anarchisme n’est pas la destruction par la violence des cadres quotidiens, politiques, sociaux et économiques de nos sociétés traditionnelles mais leur remplacement. Le but est la suppression totale de toute forme de domination ou autorité. La société sera ainsi transformée par la volonté commune. En ce sens nous sommes des libertaires. La liberté sera notre moteur et l’égalité, réelle, sera le ciment de notre projet. Seuls les volontaires adhéreront à cette tentative de changement. C’est notre volonté commune qui définira une nouvelle façon de vivre. Au sein du club, nous conservons le système qui donne le pouvoir aux abonnés par le biais de votes. Quant à l’entraîneur, on fait sans. Tout simplement. Les joueurs assureront une autogestion des entraînements, des matches…
- Marchera jamais, hasarda Tagli, ils voudront tous être titulaires, des clans vont se former, ce sera le bordel !
- On disait la même chose quand on a acheté le club y’a un an, contre-attaqua, l’Ukrainien, ça peut fonctionner à partir du moment que nous obtenons l’adhésion totale et volontaire des joueurs.
Le silence envahit la pièce. Les cinq hommes se perdirent dans leurs pensées. Andréas abattit l’ange qui passait.
- On doit le faire. Enfin, à mes yeux, je renierai tout ce que je suis en tant qu’homme si je ne tentai pas le coup. Il faut aller au bout, on se doit de le faire. Si on se plante, ce sera ensemble et on aura au moins essayé. Si ça fonctionne…
Sa phrase restait en suspens, mais tous avaient compris. D’un commun accord, sans paroles, ils formèrent un cercle au centre de la pièce, puis à pleins poumons crièrent « ON VA REVOLUTIONNER LE FOOT !!!!! ».
Voilà, fin de l'aventure avec Sankt-Pauli. Je laisse la main à Valentine ;-)
- T’as appelé qui d’autre ?
- Tagli et Andréas. Ebbert aussi… c’est tout.
L’Ukrainien grommela une vague réponse, inaudible. Ses pensées virevoltaient. Si la nouvelle que lui avait annoncée Lénine se confirmait, ils allaient être confrontés, de nouveau, à des choix cruciaux.
- Il t’a appelé personnellement ?
- Oui. Je sais pas pourquoi moi… il s’est peut être dit que je me contenterai d’hocher de la tête. C’est d’ailleurs exactement ce que j’ai fais, se lamenta Lénine en se laissant lourdement tomber sur le canapé qui faisait face au fauteuil occupé par l’Ukrainien.
Dans la seconde suivante, il bondit sur ses pieds et se précipitait à l’entrée pour ouvrir. Le reste de l’équipe se présentait en rangs serrés. Ils prirent place, la mine grave.
- Alors ? hasarda Andréas, les yeux réduits à deux minuscules fentes par les agapes des heures présentes, à peine effécées par quelques trop rares heures de sommeil.
Lénine se racla la gorge :
- Et bien. Rijkaard démissionne. Il me l’a dit ce matin. Il estime avoir fait son boulot, veut passer à autre chose. Enfin, le baratin habituel.
L’annonce fut accueillie par des « aie » et des « merde ».
- On va se retrouver comme des cons sans entraîneur, dit Tagli.
- Pas grave, y’en a plein des coachs, argumenta Andréas renforçant son argumentaire d’un haussement d’épaules.
L’Ukrainien se leva et regarda ses amis tour à tour.
- Toi, t’as une idée à nous soumettre, fit Ebbert, l’œil pétillant.
- Ouais. Encore une idée de branques. C’est pour ça qu’elle va fonctionner, annonça l’Ukrainien.
- L’opinion publique est convaincue que l’anarchisme est le rejet total des lois. On amalgame ces idées avec une certaine tendance à la violence. Les anarchistes du XIXème siècle voulaient et créer un choc dans la population afin de briser les cadres des sociétés dans lesquelles ils vivaient. Ce fut le cas de Ravachol ou des nihilistes russes. Pourtant, l’essence de l’anarchisme n’est pas la destruction par la violence des cadres quotidiens, politiques, sociaux et économiques de nos sociétés traditionnelles mais leur remplacement. Le but est la suppression totale de toute forme de domination ou autorité. La société sera ainsi transformée par la volonté commune. En ce sens nous sommes des libertaires. La liberté sera notre moteur et l’égalité, réelle, sera le ciment de notre projet. Seuls les volontaires adhéreront à cette tentative de changement. C’est notre volonté commune qui définira une nouvelle façon de vivre. Au sein du club, nous conservons le système qui donne le pouvoir aux abonnés par le biais de votes. Quant à l’entraîneur, on fait sans. Tout simplement. Les joueurs assureront une autogestion des entraînements, des matches…
- Marchera jamais, hasarda Tagli, ils voudront tous être titulaires, des clans vont se former, ce sera le bordel !
- On disait la même chose quand on a acheté le club y’a un an, contre-attaqua, l’Ukrainien, ça peut fonctionner à partir du moment que nous obtenons l’adhésion totale et volontaire des joueurs.
Le silence envahit la pièce. Les cinq hommes se perdirent dans leurs pensées. Andréas abattit l’ange qui passait.
- On doit le faire. Enfin, à mes yeux, je renierai tout ce que je suis en tant qu’homme si je ne tentai pas le coup. Il faut aller au bout, on se doit de le faire. Si on se plante, ce sera ensemble et on aura au moins essayé. Si ça fonctionne…
Sa phrase restait en suspens, mais tous avaient compris. D’un commun accord, sans paroles, ils formèrent un cercle au centre de la pièce, puis à pleins poumons crièrent « ON VA REVOLUTIONNER LE FOOT !!!!! ».
Voilà, fin de l'aventure avec Sankt-Pauli. Je laisse la main à Valentine ;-)
Ajax- Nombre de messages : 2521
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