Sur les chemins de la liberté
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Daguinovitch
philoumihadrian
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Sur les chemins de la liberté
Mike Buchanan est fatigué. Des semaines qu'il ne dort plus, ou si peu. Dès qu'il essaie de fermer un peu l'oeil, des centaines d'images lui reviennent dans la tête.
Ca passe du rêve au cauchemar, du cauchemar au rêve, mais rien pour le laisser enfin tranquille. Il se raccroche néanmoins à l'espoir que tout se termine d'ici quelques jours.
Le rêve... Ah le rêve... Ressentir à nouveau cette putain d'adrénaline qui te fait monter le palpitant à 200, qui te traverse le corps comme un foudroiement express, électrisé pour l'éternité. Partir pour l'inconnu et revenir au port vainqueur, triomphant, avec simplement la reconnaissance de ses pairs comme signe de gratitude.
Et cette saloperie de cauchemar, à se demander si cette fois, il y laissera pas sa peau. A 60 balais passés, il a passé l'âge pour ses conneries, merde. Ce sera la dernière, Mike Buchanan se l'est juré. On ne l'y reprendra plus.
Encore 1000 bornes, et ce sera l'arrivée à Irkoutsk. Contrairement à Michel Strogoff, ce n'est pas l'objectif du voyage. Deux jours de transit près du lac Baikal puis liaison jusqu'à Vladivostok pour mettre un point final à ce long trajet.
Le train est particulièrement bruyant. Mike a essayé plusieurs fois de s'endormir, espérant être bercé par le discret balancement des essieux. Mais y'a toujours eu un connard pour tousser, gueuler, ronfler, au moment où il partait vers un sommeil profond. Il est donc resté à somnoler en observant ses compagnons d'infortune, en tentant d'apercevoir quelques lumières par la fenêtre crasseuse ou encore en multipliant les aller-retours vers le wagon-restaurant, dans l'espoir de tailler un bout de gras avec une des hôtesses qui, malheureusement, non contentes d'être particulièrement moches, avaient la conversation d'une carpe sous morphine. Salopes.
Il fait nuit depuis un bon moment. Le froid commence à envahir la voiture N°7. Les joints de fenêtres sont tellement étanches qu'on ressent perpétuellement un léger courant d'air qui traverse inextricablement l'espace.
Mike décide de rendre une énième visite au wagon-bar. Toujours avec l'espoir de trouver enfin un compagnon d'atonie.
Niveau sociabilité, ses camarades de chambrée sont tellement joviaux qu'on croirait qu'ils assistent à leur propre enterrement. La tristesse des passagers de ce train est déprimante. Peut-être le climat ou le passé, qui sait? Ils ont tous le regard marqué par la mélancolie.
La vieille, en face, passe son temps à lire la Bible. Elle s'endort assise, sa relique ouverte sur les genoux. Se réveille et poursuit abondamment sa lecture, sans décrocher un mot ni même lever un oeil.
Les deux hommes semblent être frères. Le gros, une masse impressionnante de lanceur de disques biélorusse, dort 20 heures par jour. Et malheureusement, il n'a pas appris à pioncer en silence. Question d'éducation, probablement, se dit Mike.
Le frangin, le même en moins trapu, bouquine des revues pornos et des magazines de bagnoles. Il sort régulièrement de la cabine, probablement pour se palucher discrètement dans les chiottes, qui, en plus d'être pour le moins exigus, puent la mort comme jamais on n'oserait se l'imaginer.
Naivement, Mike a pourtant toujours cru que le fait d'être multilingue lui permettrait de se faciliter la tâche dans des situations comme celle-ci. Mais ici, dans ce putain de train qui traverse la Sibérie, tout semble excessivement démesuré.
Ca passe du rêve au cauchemar, du cauchemar au rêve, mais rien pour le laisser enfin tranquille. Il se raccroche néanmoins à l'espoir que tout se termine d'ici quelques jours.
Le rêve... Ah le rêve... Ressentir à nouveau cette putain d'adrénaline qui te fait monter le palpitant à 200, qui te traverse le corps comme un foudroiement express, électrisé pour l'éternité. Partir pour l'inconnu et revenir au port vainqueur, triomphant, avec simplement la reconnaissance de ses pairs comme signe de gratitude.
Et cette saloperie de cauchemar, à se demander si cette fois, il y laissera pas sa peau. A 60 balais passés, il a passé l'âge pour ses conneries, merde. Ce sera la dernière, Mike Buchanan se l'est juré. On ne l'y reprendra plus.
Encore 1000 bornes, et ce sera l'arrivée à Irkoutsk. Contrairement à Michel Strogoff, ce n'est pas l'objectif du voyage. Deux jours de transit près du lac Baikal puis liaison jusqu'à Vladivostok pour mettre un point final à ce long trajet.
Le train est particulièrement bruyant. Mike a essayé plusieurs fois de s'endormir, espérant être bercé par le discret balancement des essieux. Mais y'a toujours eu un connard pour tousser, gueuler, ronfler, au moment où il partait vers un sommeil profond. Il est donc resté à somnoler en observant ses compagnons d'infortune, en tentant d'apercevoir quelques lumières par la fenêtre crasseuse ou encore en multipliant les aller-retours vers le wagon-restaurant, dans l'espoir de tailler un bout de gras avec une des hôtesses qui, malheureusement, non contentes d'être particulièrement moches, avaient la conversation d'une carpe sous morphine. Salopes.
Il fait nuit depuis un bon moment. Le froid commence à envahir la voiture N°7. Les joints de fenêtres sont tellement étanches qu'on ressent perpétuellement un léger courant d'air qui traverse inextricablement l'espace.
Mike décide de rendre une énième visite au wagon-bar. Toujours avec l'espoir de trouver enfin un compagnon d'atonie.
Niveau sociabilité, ses camarades de chambrée sont tellement joviaux qu'on croirait qu'ils assistent à leur propre enterrement. La tristesse des passagers de ce train est déprimante. Peut-être le climat ou le passé, qui sait? Ils ont tous le regard marqué par la mélancolie.
La vieille, en face, passe son temps à lire la Bible. Elle s'endort assise, sa relique ouverte sur les genoux. Se réveille et poursuit abondamment sa lecture, sans décrocher un mot ni même lever un oeil.
Les deux hommes semblent être frères. Le gros, une masse impressionnante de lanceur de disques biélorusse, dort 20 heures par jour. Et malheureusement, il n'a pas appris à pioncer en silence. Question d'éducation, probablement, se dit Mike.
Le frangin, le même en moins trapu, bouquine des revues pornos et des magazines de bagnoles. Il sort régulièrement de la cabine, probablement pour se palucher discrètement dans les chiottes, qui, en plus d'être pour le moins exigus, puent la mort comme jamais on n'oserait se l'imaginer.
Naivement, Mike a pourtant toujours cru que le fait d'être multilingue lui permettrait de se faciliter la tâche dans des situations comme celle-ci. Mais ici, dans ce putain de train qui traverse la Sibérie, tout semble excessivement démesuré.
Dernière édition par philoumihadrian le Mer 7 Oct 2009 - 19:38, édité 2 fois
philoumihadrian- Admin
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Re: Sur les chemins de la liberté
Tu touches à un de mes rêves là, traverser la Russie de part en part en train. Forcément, je te suis.
Daguinovitch- Nombre de messages : 1055
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Re: Sur les chemins de la liberté
Ca hume le choux rance, la vieille chaussette et les effluves de vomi par excès de vodka dans un wagon aéré pour la dernière fois lors du 30eme anniversaire de la révolution. Cool !
Sinon, c'est une story liée à Fm ou non, parce que c'est pas simple de s'y retrouver... ?
Sinon, c'est une story liée à Fm ou non, parce que c'est pas simple de s'y retrouver... ?
gus- Nombre de messages : 1011
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Re: Sur les chemins de la liberté
Fallait pas s'opposer à la sécession. Et tic.
Daguinovitch- Nombre de messages : 1055
Age : 37
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Re: Sur les chemins de la liberté
la suite, gros con
Bombi (bullshit)- Nombre de messages : 2078
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Re: Sur les chemins de la liberté
+1.Bombi (bullshit) a écrit:la suite, gros con
Mr Valentine- Admin
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Re: Sur les chemins de la liberté
Je crois que ca va s'arreter là.
Ca reprendra peut-etre un jour, qui sait?
Ca reprendra peut-etre un jour, qui sait?
philoumihadrian- Admin
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gus- Nombre de messages : 1011
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Re: Sur les chemins de la liberté
Ouais, pareil, je suis trop con.
philoumihadrian- Admin
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Re: Sur les chemins de la liberté
Tu la joues surtout petite bite, au début je croyais que tu étais dans la Peau de DH.
Mr Valentine- Admin
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Localisation : Dans la chatte à maman
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Re: Sur les chemins de la liberté
Ouais, c'est sur. En plus, je viens de me relire, je trouve ca pas mal comme début.
Mais bon, j'ai un autre truc dans les cartons, j'attends d'en avoir ecrit 30 pages avant de poster.
Ce qui fait chier, c'est que plus je lis des auteurs qui cartonennt, plus j'me dis que j'ai l'air con d'écrire.
Mais bon, j'ai un autre truc dans les cartons, j'attends d'en avoir ecrit 30 pages avant de poster.
Ce qui fait chier, c'est que plus je lis des auteurs qui cartonennt, plus j'me dis que j'ai l'air con d'écrire.
philoumihadrian- Admin
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Re: Sur les chemins de la liberté
en même temps, on voit pas ta gueule à l'écran, alors c'est pas si grave.
gus- Nombre de messages : 1011
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Re: Sur les chemins de la liberté
Ouais mais je suis tellement perfectionniste, c'est une souffrance parfois. J'ai jamais été content de ce que j'écrivais, que ce soit les storys ou les articles. Au bout d'un moment, je poste sinon je tourne en rond à modifier des bricoles.
philoumihadrian- Admin
- Nombre de messages : 3746
Age : 45
Localisation : Ploucville
Sous-vétements : Sans
Inscription : 12/11/2008
Re: Sur les chemins de la liberté
t'as qu'a relire des posts de nerd
Bombi (bullshit)- Nombre de messages : 2078
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Sous-vétements : ta mère
Inscription : 15/11/2008
Re: Sur les chemins de la liberté
Avant j'aimais bien écrire, j'avais des débuts de trucs à droite et à gauche, jamais finis mais c'était des ébauches (relativement) sympa, que j'aimais bien et sur lesquelles je revenais quand j'avais une idée. Pis j'ai tout perdu avec un crash disque à la con. Depuis la flemme me fait lire ce qu'écrivent les autres, c'est moins frustrant. Mais faut perséver quand même !
Mozer Fucker- Nombre de messages : 1333
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Sous-vétements : Un zlip
Inscription : 31/03/2009
Re: Sur les chemins de la liberté
Pareil. Sauf que j'écris sur papier. Un jour je ressortirais mes vieilles feuilles. J'ai toujours un truc à venir, mais j'arrive pas à vraiment me lancer. Je bloque, ça fait chier.
Daguinovitch- Nombre de messages : 1055
Age : 37
Localisation : Presque dans le pays de Steven Gerrard
Sous-vétements : Slip vert
Inscription : 16/11/2008
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