Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : où l’acheter ?
Voir le deal

L'esthète

Aller en bas

L'esthète Empty L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 1:53

- Ecrit en juin 2005 -

Romain Micoud a été au début des années 2000 et pendant de longues années un des entraîneurs les plus réputés en France puis en Europe grâce à son travail à la tête des Girondins de Bordeaux.
A travers ce livre d'entretien, le journaliste Philippe Ménès vous propose de découvrir les souvenirs de ce monstre sacré. Nous avons choisi ce titre "l'esthète" car pour ceux qui ont connu cet entraîneur, ils savent que c'était le jeu et le beau qui comptaient avant tout.

Philippe Ménès a fait appel à de vieilles connaissances de Micoud pour rédiger les préfaces de ce livre: Mithrandir et El Racal.
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 1:54

PREFACES



Mithrandir:
Micoud, je le connais très bien, c'était le seul entraîneur français capable de réussir à son époque..Aaaaaaaaaaaaaah la belle époque où nous nous rencontrions chaque année en LdC pour un mythique Bordeaux-Mons, qui avait plus de gueule que les Chelsea-Real Madrid des années 2000...Micoud, c'est impossible de ne rien ressentir pour lui: soit onb l'aime, soit on le déteste, mais il ne laisse pas indifférent. Il a une franche répartie, digne d'un Mourinho il y a 50ans, mais c'est aussi un homme au grand coeur et un tacticien hors-pair. N'est-ce pas grâce à lui que Lyon a terminé sa lignée de 12victoires en championnat? Je dois vous confier un secret, j'ai lu ce manuscrit et j'ai rajeuni, en me rappellant tous les bons souvenirs qu'il y rapporte... J'espère que vous prendrez autant de plaisir que moi à le lire cet ouvrage...


El Racal:
Ami lecteur, j'avoue avoir ressenti un sentiment de panique mêlé à une immense joie lors que Micoud m'a demandé d'écrire la préface de son oeuvre. Comprenez-moi, la page blanche n'est pas mon territoire, le rectangle vert, si. Je suis né, j'ai grandi, j'ai vécu par et pour le foot, Micoud a fait parti de tout ce parcours, de près ou de loin.
Micoud et moi avons grandi à Wilson, un quartier populaire de Reims, jugé difficile par certains, mais c'était notre univers. Nous nous connaissions avant de savoir parler, nos mères étaient amies depuis les années 70' et nous sommes nés la même année. Une amitié de gosses nous a très vite liés et nous avons affronté ensemble l'école, nos maîtresses et la Terre entière. Micoud était un garçon sage, un peu trop à mon goût et, comme sa mère disait toujours, j'avais une mauvaise influence sur lui. Nous n'avons oublié aucune bêtise d'enfants. Nous leur avons tout fait.
Le club de foot du quartier est très vite devenu un moyen de canaliser notre énergie débordante. Par chance, il faut bien le reconnaitre, nous étions assez doués. Nos qualités physiques précoces firent de nous un duo défensif très efficace. Micoud jouait libéro, moi stoppeur. Micoud était la classe incarnée, moi le méchant de service, celui qui faisait le ménage sur les coups de pieds arrêtés. Alors que je récoltais les cartons jaunes et rouges, lui récoltait les louanges de tous les entraineurs. Je l'ai compris des années plus tard mais je commençais à être jaloux de son talent et de sa réussite.
Cette jalousie finit par éclater un soir d'entrainement lorsque notre coach vint nous annoncer que Micoud était retenu pour l'Equipe de France des moins de 14 ans. Sur le coup je n'ai rien dit, j'ai eu tort de me taire. L'entrainement se déroula normalement, Micoud gardait ses distances, comprenant ma déception. La scéance s'est finie sur une opposition en petites équipes et comme d'habitude, pour laisser une chance à nos coéquipiers, le coach nous mis dans les camps opposés.
Micoud était très adroit techniquement, rappelant par ses montées un certain Laurent Blanc. Ce soir là, il avait décidé de nous montrer à tous que sa sélection n'était pas le fruit du hasard et il marqua d'entrée de jeu un but en passant toute la défense en revue, moi en premier. Cinq minutes plus tard, Micoud se lança à nouveau dans une série de dribbles depuis sa défense. Très vite, je fus le dernier rempart qu'il passa aisément d'un petit pont. Il allait marquer lorsque j'arrivais à sa hauteur. Je n'ai pas joué le ballon, pas un seul instant. Micoud frappa dans la balle et au même moment je taclais sa jambe d'appui des deux pieds décollés, à la Gattuso.
Bilan: triple fracture cheville-tibia-péroné, une carrière brisée elle aussi mais c'est surtout notre amitié qui éclata.
Pendant 25 longues années on ne se parla plus. Micoud suivit des études de STAPS, devint même enseignant avant d'être nommé aux Girondins. Pendant ce temps, je fis toute ma carrière de footballeur puis d'entraineur au Racing Club de Strasbourg.
C'est lors d'un match Strasbourg-Bordeaux que nous nous sommes revus pour la première fois. Micoud est venu me voir une heure avant le match et nous nous sommes expliqués. Ce soir là j'avais perdu un match mais j'avais regagné un ami.


L'auteur tient à remercier encore une fois ces deux messieurs pour leurs contributions teintées de nostalgie.
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 1:55

INTRODUCTION

Philippe Ménès est un des jeunes journalistes sportifs les plus cotés de la nouvelle génération. Outre son poste de rédacteur en chef de France Football, il a aussi fait partie de la rédaction de l’Equipe. Passionné de sport et de football en particulier, il a notamment écrit les biographies de Pierre Ducasse et Samir Nasri, les deux champions du monde. Il nous livre quelques mots de son travail avec Romain Micoud:

« Romain Micoud, c’était surtout pour moi une icône racontée par mon père. Etant né dans les années 10, je n’ai pas vécu moi-même les épopées girondines en coupe d’Europe mais j’ai lu beaucoup de livres sur ce sujet et j’ai bien entendu revu les grands matchs de l’époque. J’étais très intimidé à l’idée de rencontrer ce Monsieur du football français mais il s’est montré finalement très chaleureux. Un peu récalcitrant au début et ayant du mal à ressortir ses souvenirs, M. Micoud a finalement été emporté par sa passion et c’est cet amour du jeu qu’il a livré dans ce long entretien de plusieurs jours. Un amour du jeu teinté d’anecdotes savoureuses et de joueurs d’un autre temps… J’ai décidé de laisser le livre sous la forme questions-réponses pour ne pas atténuer les propos de M. Micoud et ne pas les diluer dans des phrases qui n’auraient rien amener de plus. Les souvenirs de M. Micoud suffisent à eux seuls tant ils sont puissants et intéressants… Bon voyage… »
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 1:56

L’ARRIVEE CHEZ LES GIRONDINS

« Eh bien commençons par le début. 2004, c’est le début de votre carrière chez les Girondins… Que faisiez-vous avant?
- Né à Reims et n’ayant pas le niveau pour effectuer une carrière de joueur professionnelle suite à une blessure à la jambe, je me suis engagé dans des études universitaires de longue haleine.
- Vous aviez une spécialité?
- Vous savez comme le disait un professeur de football que j’ai connu à la fac: ‘Généralement dans sa vie, on a qu’un sujet où on peut devenir expert, c’est-à-dire le connaître de façon quasi professionnelle.’ Pour moi comme pour lui, c’était le football. Je n’ai jamais eu trop d’illusions quant à faire une carrière en tant que joueur mais j’ai toujours eu cet intérêt soutenu pour le jeu. Dès très jeune, j’étais un drogué du jeu à vouloir toujours voir des matchs aussi bien à la télévision que sur les terrains le week-end. Je voulais devenir directeur sportif à cette époque…
- Et après?
- J’ai donc fait une formation de management sportif et je suis finalement rentré dans le département marketing de Puma dans la région girondine. J’étais chargé des relations avec les clubs sponsorisés de la région et bien entendu, en premier lieu des Girondins de Bordeaux.
- Vous travailliez donc déjà pour les Girondins avant d’en devenir entraîneur?
- Oui en quelque sorte. Je m’occupais aussi de façon bénévole d’un club de la périphérie bordelaise qui évoluait en CFA.
- Et voici comment en juin 2004, vous vous retrouvez propulser entraîneur des Girondins!
- C’est vraiment un concours de circonstances qui à cette époque m’a propulsé à ce poste. L’entraîneur en poste, Michel Pavon, a eu des problèmes de santé et M. Triaud, le président, a donc cherché un remplaçant. J’étais moi-même très ami avec le directeur sportif Charles Camporro avec qui la relation professionnelle était devenue amicale. C’est ce dernier qui a suggéré mon nom puis l’entraîneur de la CFA, M. Battiston, a loué mon travail et mon engouement pour le beau jeu. J’ai ensuite passé un entretien avec Jean-Louis Triaud et j’ai eu le poste.
- Une vieille légende court sur votre premier entrevue avec le groupe professionnel…
- Euh, vous savez, cela fait plus de 50 ans, je ne me souviens plus de tout!
- On parle d’une cassette de rugby que vous auriez passé…
- Ah oui en effet. Je voulais trancher avec la routine des entraîneurs qui font un discours pour leur intronisation avec les joueurs. J’ai donc pris le temps de la réflexion puis j’ai trouvé un mode détourné pour créer un intérêt et une volonté de travail commune.
- Qu’est ce qu’il y avait sur cette cassette et comment les joueurs ont réagi?
- C’était un vieux match de Mont de Marsan, l’équipe jadis champion de France de rugby. J’ai tout d’abord fait dérouler le match en regardant les joueurs qui étaient très étonnés, je crois même avoir perçu des signes de moquerie par rapport à moi au début. Le match s’est déroulé, j’ai dit à la mi-temps aux joueurs de se focaliser sur les 12 et 13 jaune et noir. Et puis j’ai attendu… Darcheville s’est levé et a dit: ‘Coach, vous savez qu’on fait du foot ici?’ J’ai rigolé puis je lui ai dit: ‘Jean-Claude, je le sais très bien, tout comme je sais que tu joues arrière gauche… Non je déconne.’ Après quelques secondes de stupéfaction, Ramé prend la parole: ‘Pourquoi nous avez-vous passé ce match?’ Je savais que les mots qui viendraient ensuite seraient fondamentaux dans le respect qu’auraient les joueurs envers moi, j’ai réfléchi puis j’ai dit: ‘Vous ne connaissez sans doute pas ces joueurs. Cette équipe en jaune et noir, c’était Mont de Marsan, champion de France de rugby à XV. Je voulais que vous voyez le jeu aérien quasi instinctif de cette équipe… J’aurais pu vous passer un match de l’Ajax de Cruyff mais je voulais aussi que vous lisiez sur les visages des joueurs ce plaisir du jeu. Je veux voir la même chose sur vos visages messieurs. Nous allons travailler pour y arriver afin que nous puissions être les auteurs d’un jeu qui envahira les spectateurs d’un plaisir encore inconnu et du coup qui rejaillera sur vous… Pour l’anecdote, les 12 et 13 étaient les frères Boniface, deux des plus grands joueurs du XV de France de tous les temps. C’est ce que je souhaite à vous tous messieurs de pouvoir pratiquer avec autant de bonheur et de devenir internationaux.’ A la fin de ce speech, je savais que j’avais conquis mon auditoire et d’ailleurs, les regards restèrent sur moi bien après la fin de mon discours. J’avais crée quelque chose avec ce groupe…
- Et c’est ainsi que la légende commença… »
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 1:56

LES DEBUTS CHEZ LES GIRONDINS

« Dès le début, vous surprenez tout votre monde en annonçant que vous ne vouliez recruter personne…
- En effet, ayant vu tous les matchs des Girondins la saison précédant mon avènement, je savais les qualités des joueurs de même que je connaissais les jeunes pour les rencontrer en CFA.
- Mais tout de même, ne prendre aucun renfort alors que vous aviez une enveloppe allouée à cela, c’était risqué!
- Vous savez, j’ai fait cela malgré tout avec une idée derrière la tête! En proclamant mon désir de faire confiance aux joueurs en place, je les mettais devant leurs responsabilités et une sorte d’accord moral implicite s’était établi entre nous… Je leur faisais confiance et ils devaient me la rendre sur le terrain.
- Comment les supporters ont réagi?
- Vous savez, à cette époque, les supporters tiraient à boulets rouges sur tout ce qui bougeait. Bien entendu, je n’ai pas fait exception. Dès mon premier jour et mon arrivée au Haillan, des banderoles assassines réclamaient ma démission et celle du comité directeur! (NDLA: Il se révèlera après recherches que les supporters avaient inscrit: « Un inconnu à la tête des Girondins, comment va-t-on sauver notre place en L1? » ou encore « M6 fait des économies et on se retrouve avec un clown en charge de l’équipe! ») Bon c’est vrai qu’à cette époque, je portais les cheveux longs et mon arrivée au volant de ma 2CV n’a pas non plus augmenter le respect des supporters à mon égard.
- Ils ont donc réclamé des renforts?
- Oui, de même que la presse régionale qui riait de cette politique de petit bras. Mais je savais où j’allais… L’effectif était tout de même constitué de joueurs ayant eu une belle carrière internationale avec Ramé et Kapsis et de jeunes avec un grand avenir comme Planus, Mavuba, Meriem et Chamakh.
- Finalement le club cédera et vous recruterez un Américain…
- Oui, c’était plutôt histoire de calmer tout le monde et puis c’était tout de même un international libre sur le marché je crois me rappeler. (NDLA: En effet, Clint Mathis était un avant-centre international ayant participé à une coupe du Monde et sans contrat)
- Et puis vient le premier match contre Auxerre à Chaban-Delmas. Avez-vous eu peur à mesure que l’échéance approchait?
- Peur, non, ce n’est pas le mot… Plutôt une sorte d’appréhension, d’excitation nerveuse.
- Vous vous souvenez de l’accueil du public?
- Pour m’en souvenir, oui, je m’en souviens. Dès mon apparition, les deux virages ont commencé à siffler puis ils ont fait voir au coup d’envoi des tifos représentant ma tête avec un chapeau de clown avec comme inscription: « Micoud démission ». Je savais bien entendu que ce premier match conditionnerait toute la suite de ma destinée chez les Girondins.
- Et le match se passa comme dans un rêve…
- Oui en effet, déjà, je débutais ma carrière d’entraîneur face à un grand monsieur Guy Roux, aujourd’hui encore détenteur du record de nombres de matchs sur un banc de L1. Il m’a glissé à l’oreille: « Ne vous laissez pas démonter. Ce métier vaut bien quelques ennuis… » Je crois me rappeler que, dès le début du match, Jean-Claude Darcheville marque. Et puis en fin de première mi-temps, il doublera la marque sur un des déboulés dont il avait le secret. Je me souviendrais toujours de ce but car il était ensuite venu me serrer dans ses bras et ce moment de joie collective fut très intense.
- Êtes-vous allé voir les supporters à la fin du match?
- Non, j’ai préféré quitter le terrain pour profiter de cette victoire avec tout le groupe. On sentait une sorte de décompression tant tout le monde était tendu et se savait attendu au tournant.
- Malgré tout, l’embellie sera de courte durée. Dès le deuxième match à domicile, vous perdez contre Caen.
- Il ne faut pas oublier tout de même que nous avions gagné à Rennes (1-0), club qui était réputé pour être invincible à domicile à l’époque… Mais c’est vrai que nous avons perdu contre Caen. Attendez je vais chercher mes vieux cahiers car la mémoire me joue des tours…
- Des cahiers vous dîtes? Des livres oui! Qu’y a-t-il dedans?
- En fait, quelques cahiers sont des pages de notes que j’avais prises pendant les matchs et les autres sont des articles coupés par ma mère concernant l’équipe et ma carrière.
- Qu’y notiez-vous?
- Des impressions, des sensations sur le jeu… Cela servait de base de travail à la mi-temps mais aussi après quand je revoyais le match à la maison.
- Revenons à cette défaite…
- Ah oui, cela revient. En fait, on s’est vite rendu compte que la préparation physique du début de saison n’était pas aboutie et que les joueurs au bout d’une heure était très fatigué. Malheureusement pour ce match, c’est Caen qui eut le bonheur de marquer en premier sur un contre je crois. Nos ressources insuffisantes ne nous ont pas permis de revenir au score mais au fond, nous n’avions pas perdu grand-chose avec la victoire préalable à Rennes.
- La presse vous est tombée dessus, non?
- Oui, oui, c’est vrai… Caen était un promu et nous avions bien commencé, cette défaite fut donc une surprise pour beaucoup à commencer par la presse qui s’interrogea pour savoir si « l’effet Micoud était déjà passé ». Mais bon, je n’en tint pas trop compte et continua de travailler sachant que j’allais dans le bon sens avec ce groupe travailleur et attachant. »
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 1:57

MICOUD SE LIVRE SUR SA JEUNESSE

« Après cette défaite contre Caen, vous avez débuté une incroyable série de victoires…
- Oui en effet.
- Je ne sais pas trop, je vous sens ailleurs.
- C’est vrai que j’imaginais autre chose quand je vous ai donné mon accord pour ce livre. Je comprends bien que ce soit mon travail et mon parcours sportif qui soient les plus intéressants mais au fond, il suffit de lire les journaux L’Equipe ou France Football de l’époque et de bien meilleurs conteurs que moi vous narreront nos exploits.
- Je ne comprends pas bien ce que vous voulez dire… De quoi souhaitez-vous alors parlé?
- De ma vie, de mes aspirations. Du moins celles que j’avais en ces temps révolus. J’ai envie de me dévoiler.
- Je suis très heureux que vous me disiez cela en fait! Cela va apporter plus de matières au livre! Alors parlez-moi un peu de cela…
- Par où commencer? Je vous parle un peu de ma jeunesse? De l’adolescent que j’étais.
- Oui cela pourrait être un bon point de départ.
- Vous savez, depuis tout petit, ma passion principale a été le football. J’ai vécu, bu, lu et rêvé football pendant très longtemps. Malheureusement à 14 ans une très grave blessure a remis ce rêve en question.
- Vous vouliez être joueur professionnel?
- Ma foi, comme tout jeune ayant joué au football, j’y ai forcément cru à un moment d’autant plus que j’ai côtoyé des joueurs étant passé ensuite par des centres de formation et ayant fait carrière comme Butelle, le gardien champion du monde 2014.
- On raconte aussi que vous étiez très lié avec le ‘Boucher de la Meinau’ El Racal.
- Ah je savais qu’on y arriverait. En fait, Fred, c’est un de mes meilleurs amis, un de très longue date car je l’ai connu tout petit. On a fait nos classes ensemble à Reims faisant les 400 coups. La vie nous a séparé pendant de longues années et puis nos chemins se sont recroisés, depuis, notre amitié n’en est que plus belle.
- Mais vous étiez comment jeune?
- Comme tous les jeunes, j’étais un peu rebelle. Mais c’est surtout une rébellion intérieure qui me guidait. J’ai longtemps été considéré comme un jeune homme lisse mais je gardais cette introspection intérieure, cette faculté de réflexion très développé, peut-être même trop…
- Comment ça trop?
- Eh bien, j’ai longtemps perdu de bien belles occasions de vivre des choses intenses par trop plein de réflexions. Heureusement, j’ai réussi à perdre cet handicap… et cela m’a libéré!
- Vous étiez donc un jeune rebelle… Comment cela se manifestait?
- Quand on devient vieux, on découvre les stéréotypes de la ‘rebelle attitude’ comme on dit aujourd’hui. Ce sont toujours les mêmes depuis 100 ans! Les cheveux longs, la sensation d’être le seul à penser de telle ou telle façon, d’aimer telle ou telle chose… On s’accorde à lire des livres inconnus pour créer sa propre culture, à écouter une musique qui quitte un peu les sentiers de la norme de la société bourgeoise mais au fond la rébellion est un état d’esprit que chacun a eu en lui de façon plus ou moins assouvie et déclarée. Comme le dixit Maupassant, "la réalité implacable me conduirait au suicide si le rêve ne me permettait d'attendre." Je pense que la rébellion est cette forme d'expression du rejet de la vie normée.
- J’aimerais bien savoir quel type de musique vous écoutiez?
- Du rap. A l’époque, c’était une vraie musique de rebelle tout comme le rock’n roll plus tôt. Bon cela vous fait peut-être rire maintenant en sachant que Marshall Mathers est à la tête de la plus grande société de production mondiale de disque et que l’ancien leader d’IAM est devenu ministre de la culture sous Besancenot mais bon… »
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 1:58

LA SERIE DE 7

« On en était donc à cette défaite à domicile face à Caen… Vous avez eu peur du match suivant à Ajaccio?
- Disons que les matchs là-bas étaient toujours dangereux. Les Corses étaient menés par une sorte de fierté intérieure liée au statut de l’île. De plus, leur coach d’antan Rolland Courbis était un formidable meneur d’hommes ayant toujours le bon mot et le verbe propre à retourner toutes les situations en sa faveur.
- Malgré tout, cela s’est bien passé…
- Oui, victoire 2-0. Le plus dur fut de mener comme d’habitude dans ce cas-là. C’est un peu comme les matchs de coupe de France contre les petites équipes… Tant que la différence n’est pas faite, les adversaires ne lâchent rien et arrivent mentalement à aller au-delà de leurs possibilités.
- Et puis après c’est l’enchaînement de bons résultats… 4 victoires et 2 nuls en 6 matchs. Comment vous expliquer cela?
- J’ai toujours pensé que le football plus que dans les jambes se jouait dans les têtes. Dès mon arrivée au club, j’ai cherché à créer quelque chose autour de ce groupe afin que chacun se sente bien et à l’aise. J’en avais parlé avec les plus expérimentés qui avaient été champions de France en 1999 Laslandes et Ramé. On était d’accord sur ce point, c’est-à-dire qu’il fallait que les hommes s’apprécient plus en tant qu’amis que collègues. C’était la clé de la réussite et c’est ce qui permettrait de créer une osmose aussi bien dans le travail que sur le terrain. Ainsi les joueurs auraient-ils eu envie de faire l’effort pour l’autre.
- Et ces succès n’ont reposé que sur cela?
- Ne me faîtes pas dire ce que je n’ai pas dit. Je dis simplement que cela y a contribué! Maintenant, il est clair que cela a ses limites. Bien entendu, les joueurs doivent avoir des qualités techniques et d’intelligence importantes de même qu’il fallait trouver un schéma propice à leur épanouissement.
- Epanouissement, plaisir: ce sont vraiment des valeurs que vous portez en étendard.
- Vous savez, j’ai joué au football. Je sais donc ce que ressent un joueur. Quand j’ai commencé à jouer en seniors dans mon petit club vers 18-19 ans, je ne jouais qu’avec des gars plus vieux. Et la confiance n’était pas mutuelle… Un joueur pour évoluer à 100% de ses capacités doit se sentir libre aussi bien par rapport à ses coéquipiers que par rapport à l’entraîneur. C’est pourquoi j’ai toujours essayé de bâtir des schémas tactiques n’enfermant personne dans un carcan.
- Justement parlons un peu de ce schéma tactique. Comment évoluiez-vous?
- A l’époque, il y avait un schéma tactique très à la mode aussi bien utilisé par les plus grands clubs que par de nombreuses sélections. C’était le 442 instauré par Arrigo Sacchi au Milan dans les années 90. Il se constitue d’une ligne de 4 défenseurs à plat avec 2 milieux défensifs, deux milieux offensifs excentrés et deux attaquants.
- J’ai remarqué que vous faisiez assez peu tourné…
- En effet, j’aimais bien gardé un peu près la même équipe type donc je tournais autour d’une quinzaine de joueurs mais cela ne m’empêchait pas de faire confiance aussi aux jeunes comme Florian Marange que j’ai lancé.
- J’ai aussi noté que beaucoup de joueurs différents marquaient des buts dans votre équipe. Rien que sur ces 7 matchs sans défaite, 7 joueurs ont marqué!
- Attendez je regarde un peu mes notes. Oui effectivement Darcheville trois fois, Laslandes deux fois, Chamakh trois fois, Mathis, Rool, Afanou et Meriem une fois. C’est vrai que chez nous, le danger pouvait venir de partout mais bon sur les sept joueurs, il y en avait quand même cinq à vocation offensive. Pour Rool, cela arrivait quelques fois mais pour Afanou, je ne me souviens même plus l’avoir vu marqué!
- Sur ces 6 matchs, vous retenez quel match plus particulièrement?
- Je pourrais dire tous parce que gagner à Nantes 2-0 tout comme battre Saint-Etienne 2-0, c’est une belle performance… Mais je vais retenir plutôt ce match nul à Monaco 2-2. Vous savez à l’époque, c’était vraiment une grande équipe composée que d’internationaux dans toutes les lignes. Ils venaient d’être en finale de la Ligue des Champions. En fait, je me souviens de ce match pour son intensité digne de la coupe d’Europe. On y était allé prudemment d’autant plus qu’on était premiers à ce moment-là. Nous avions réalisé la première mi-temps parfaite menant 2-0 par Meriem et Chamakh. Nous étions au-dessus sur la première heure de jeu, notre jeu était aérien comme sur un nuage. Les passes étaient fluides, le système étouffait les Monégasques… Malheureusement, Deschamps a fait rentré Nonda dans les 10 dernières minutes et il nous en a planté deux! Mais à la fin, Deschamps m’a bien dit: « On ne méritait pas ce point. C’est une très belle équipe que tu as là. »
- Ce qui frappe aussi, c’est le peu de buts que vous preniez…
- 5 en 10 matchs si je compte bien. C’est vrai que nous avions un système basé sur la défense en premier lieu. La récupération était le travail de tous et c’est ainsi que la défense se retrouvait plus aidée et moins sous les assauts adverses. Nos deux 6 faisaient un gros boulot. Mavuba et Rool pouvaient courir pendant 90 minutes sans aucun problème et ils ratissaient un nombre incalculable de ballons dans le match.
- Ce qui malgré tout ne vous a pas empêché de perdre ensuite à Nice.
- Oui enfin bon dans des circonstances particulières… On nous siffle deux penaltys contre nous dont un à la 49è de la première mi-temps. C’est sûr que l’on perd 2-1 mais on avait pas eu à rougir de cette défaite d’autant plus que dans le jeu, nous avions été beaucoup plus forts. Mais cela s’avérait être plus dommageable pour la suite du championnat où nous allions rencontré les deux premiers avec nous Lyon et Marseille… »
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 1:59

MARSEILLE/BORDEAUX (1/2)

« Après cette défaite contre Nice, vous recevez Lyon avant d’aller à Marseille. Pas facile comme calendrier!
- Pfff, c’est bien une réflexion de journaliste. Ça vous sert peut-être à écrire des lignes dans vos articles mais j’ai toujours considéré que le calendrier était le même pour tous tout comme les fautes d’arbitrage s’équilibrent sur une saison.
- Lyon, c’était la grosse cylindrée en ces temps, non?
- Oui, c’est exact. L’équipe de Jean-Michel Aulas venait de remporter 3 titres de champion de suite et était la favorite à sa succession. De plus, l’expérience de cette équipe était grande du fait des participations répétées à la mythique Ligue des Champions.
- Finalement, ce qui devait être un match de haute volée accoucha d’une piètre rencontre…
- Oui un triste 0-0. Apparemment, Paul Le Guen était surtout venu pour défendre et mes joueurs ont eu du mal à se dépêtrer d’un schéma tactique adverse parfaitement huilé.
- Malgré tout, pas le temps de se reposer que se profilait un déplacement au Vélodrome.
- En effet, Marseille était en tête du championnat et les déplacements dans cette cuvette bouillante étaient toujours périlleux!
- Parlez-moi de l’ambiance de ces matchs…
- Les Marseille/Bordeaux étaient teintés d’histoire car le club phocéen prit la succession des Girondins à la fin des années 80 mais la bataille fut rude. Les deux présidents respectifs (Tapie/Bez) étaient de vrais showmen et donnaient encore plus de relief à ces rencontres. Malgré les années passées et la relative chute des deux clubs, les oppositions étaient toujours chaudes.
- Et il y avait ce public…
- Oui, je n’ai jamais trop aimé les Marseillais mais il faut bien concéder que les deux tribunes étaient sans doute les plus belles de France. Les tifos étaient toujours de vives couleurs et les chants repris en cœur. Il est vrai que c’était toujours un moment particulier dans une saison que de venir à Marseille, d’ailleurs, la plupart des joueurs cochaient cette date sur leur calendrier.
- Et le match?
- Attendez, je crois que j’ai encore la cassette. Si vous voulez, on la regarde…
- Avec plaisir. »

« Bienvenue sur Canal+ pour cette 13è journée de championnat au stade Vélodrome où vont s’affronter l’Olympique de Marseille (1er) et les Girondins de Bordeaux (3è). Ce soir, pour nous accompagner, nous avons le plaisir d’avoir Jacques Crevoisier. Bonsoir Jacques.
- Oui bonsoir Denis. Je crois que nous allons ce soir voir un grand match entre ces deux équipes qui produisent du jeu et vont de l’avant.

- Oui alors que Paga a l’entraîneur de Bordeaux à ses côtés. Salut Paga…
- Ouais salut Denis. Bon Romain, ce soir, vous affrontez Marseille. Vous appréhendez?
- Non, on craint dégun.
- Ahah. Toi, tu veux venir à Marseille l’année prochaine.
- Non, plus sérieusement je crois que ça va être dur mais nous avons les armes pour les contrer.
- Merci et bon match Romain.

- Les compositions d’équipes avec Jacques.
- Eh bien Marseille évolue dans son traditionnel 3-5-2. Dans les buts, Barthez. Ensuite en défense, on compte Meité, Beye et Nakata. Les deux milieux excentrés sont Olembé et Kromkamp avec dans l’axe Battles, Pedretti et Costa. Pour finir devant Marlet et Kerzhakov.
- C’est costaud hein!
- Oui très costaud, je m’attends à voir les Girondins souffrir.
- Justement, parlons de la compo des Bordelais.
- Beaucoup d’absents à Bordeaux avec les blessures ou les suspensions de Jemmali, Kapsis, Rool et Riera. Dans les buts, l’inamovible Ramé. Une défense new-look avec de droite à gauche Afanou, Cid, Planus et Jurietti. En milieux défensifs, le jeune Marange accompagne le non moins jeune Mavuba. Ensuite en milieux offensifs Francia et Meriem puis Chamakh et Darcheville devant. Une équipe très très jeune.

- Les équipes arrivent, le match va débuter. On sent Micoud tendu.
- Ouais il a un truc coincé entre les dents.
- T’es con Paga…


A suivre…
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:00

MARSEILLE/BORDEAUX (2/2)

« Déjà la 10è minute de jeu Jacques, pour l’instant, les équipes s’observent…
- Oui, je crois que Bordeaux a mis ses convictions offensives de côté aujourd’hui et je comprends bien Micoud qui ne veut pas donner le bâton pour se faire battre.

13è minute
- Ouh là, superbe action marseillaise. Olembe change de côté en direction de Kronkamp qui déborde… Quel centre, c’est superbe! Reprise de Kerzhakov à quelques centimètres du but de Ramé.
- Oui enfin sur le ralenti, on voit bien que Ramé était sur la trajectoire!

22è minute
- Les Marseillais font forte impression ce soir! Quel jeu déployé! On prend vraiment plaisir en regardant cette équipe.
- Mais c’est tout de même un jeu stérile Denis. On voit que les Bordelais laissent les Marseillais jouer à 40 mètres mais ensuite, ils ont plus de difficultés.
- Oui, je suis à côté de l’entraîneur girondin.
- Vas-y Paga.
- Romain, votre équipe plie mais ne rompt pas comme le roseau.
- Quel poète Paga, je ne vous connaissez pas cette qualité!
- Ouais je me suis mis à lire Aragon! Ça change de France Football, ahahah. Ouais sinon Romain, votre équipe joue vraiment tranquille…
- Ben j’avais vu un reportage sur Batteux sur Arte et on racontait qu’il donnait toujours un proverbe ou une citation dans son discours d’avant-match. Et je fais pareil…
- Et alors pour aujourd’hui, c’est quoi? Il faut mieux partir à point?
- La Fontaine aussi! Quelle culture… Non aujourd’hui, c’était ‘Qui va piano, va sano’.
- Ils sont tous bilingues vos joueurs?
- Non mais ils sont pas cons…
- Bon les filles, vous avez fini votre discussion?
- Ouais à toi Denis.

35è minute
- C’est vraiment une déferlante marseillaise. Pedretti tente sa chance de 25m, Ramé repousse et Marlet récupère mais il est bousculé. Il y a penalty là, non?
- Non, l’arbitre ne siffle pas. Attendons le ralenti… Oui en effet, Marlet a plongé, c’est honteux ces joueurs qui tentent de tromper l’arbitre.
- Oui, mais Planus le touche quand même un peu.
- Si vous voulez…

45è minute
- Voilà, c’est la mi-temps sur ce score de parité de 0-0. Mais les Marseillais sont largement au-dessus ce soir, n’est-ce pas Jacques?
- Ma foi, je ne serais pas aussi catégorique que vous. Certes, les Olympiens ont plus le ballon mais ils n’en font pas grand-chose du fait d’un bon placement de l’équipe girondine.
- On retrouve Philippe Bruet pour la mi-temps avec un reportage sur des entraîneurs virtuels. »


« Bon on va passer la mi-temps, on s’en fout, c’était un reportage sur des jeunes qui jouaient à un jeu à la mode. Football Manager ou un truc comme ça… Apparemment, ils avaient crée un forum pour se retrouver et puis là, Canal faisait un reportage sur eux à l’occasion d’un tournoi international entre entraîneurs virtuels qu’ils avaient organisés.
- Ben, vous avez du mal sur cette première mi-temps!
- Oui, c’est vrai mais comme le dit Crevoisier, on leur a laissé volontairement le ballon.
- Ils étaient un peu partiaux les journalistes de Canal+.
- Il faut comprendre que la plupart des abonnés étaient soit pour Marseille ou pour Paris donc ils orientaient un peu leurs commentaires! D’ailleurs, je me rappelle qu’un consultant, qui avait fait la remarque, a disparu de l‘antenne ensuite!
- Vous craigniez pour la seconde période?
- Ben on était bien en place mais on était pas à l’abri, d’autant plus que les Marseillais n’avaient pas encore leur meilleur joueur sur la pelouse, le fameux Fiorèse.
- Pourquoi vous rigolez?
- Parce que c’est une blague mais vous ne pouvez pas comprendre, vous êtes trop jeune. »

« Passionnant ce reportage… Ce ZdL, on a l’impression que c’est le gourou de la bande. Enfin bon, passons et revenons au match. Vous vous attendez à quoi pour la suite Jacques?
- A mon avis, cela va rester serré et on risque de s’acheminer sur un triste 0-0.
- Mais non allons…
- Non, vous avez raison, je dis n’importe quoi. Je dois lire ça? En effet Marseille est une très bonne équipe avec un superbe public et je suis persuadé qu’ils vont battre ces bien faibles Bordelais.
- Ah, voilà qui nous met l’eau à la bouche.

56è minute- Meriem temporise sur son côté. Il dribble Nakata puis repique dans l’axe, il lance Darcheville dans l’axe. Le Guyanais contrôle et frappe mais Barthez la boxe facilement…
- Belle action girondine. Quel joueur ce Meriem!
- Mais les Marseillais n’ont pas eu grand-chose à craindre, Barthez est imbattable.

77è minute
- Le ballon dans les pieds de Costa qui l’a échappé belle sur la dernière action. Il aurait pu prendre un deuxième carton jaune.
- C’est une peste ce Costa…
- Il passe à Pedretti qui sert Marlet… Ouh là, mais que se passe-t-il? Un homme nu court sur la pelouse.
- C’est pas la Rouy?
- Très drôle Paga… Mais où va-t-il? Que font les stadiers? Mais il court vers Marlet… Il a des inscriptions sur lui, non?
- Ouais apparemment, c’est marqué « anti-OM. Paris est magique. »
- Oh lui, il va se retrouver au fond du vieux Port je crois!
- Mais, c’est pas croyable! Il a taclé Marlet! Ouh le ralenti parle de lui-même, je crois qu’il lui a bien pris la cheville…
- Je crois que le match est fini pour Marlet. Fiorèse part s’échauffer.
- Ah, ils l’ont enfin attrapé. Il se fait copieusement insulter en allant vers les vestiaires, je crois que lui ne reviendra jamais à Marseille… Il risque d’être interdit de stade.

88è minute
- Belle action phocéenne qui a débuté de Barthez. Le ballon est en ce moment dans les pieds de Kerzhakov qui frappe… Ramé ne peut que repousser, Fiorèse marque! 1-0 pour Marseille, c’est superbe…
- Attendez, l’arbitre assistant a levé le drapeau. Le but est annulé.
- Le radar Canal+ est infaillible, c’est vrai que Fiorèse était hors-jeu… Quel dommage pour Marseille.
...
94è minute
- C’est la fin du match 0-0. Les Marseillais méritaient mieux assurément… Un mot Jacques?
- En effet Marseille est une très bonne équipe avec un superbe public et je suis persuadé qu’ils vont battre ces bien faibles Bordelais. Oh merde, je l’ai déjà lu celui-là. Euh… oui Marseille était bien plus fort et méritait de gagner largement. Je ne doute pas que les Phocéens vont être champions cette année.
- Paga, vous êtes à côté de Fiorèse.
- Alors Fab, pour une fois que tu marquais, y a hors-jeu! Pas de chance!
- Oui en effet… C’est un acharnement des arbitres sur ma personne je crois. Depuis que j’ai plongé contre Bordeaux et la suspension, je peux plus jouer sans que l’arbitre soit contre moi.
- Pauvre bonhomme. On croirait du Rothen! Vous auriez fait la paire à Paris tous les deux… Les deux vedettes!
- Pfff. Je suis outré!
- Ouais salut Fabrice! Allez à toi Denis.
- Oui, eh bien bonne soirée à tous et au revoir.
- Bonsoir. »


« Finalement c’est un bon 0-0 que vous avez accroché!
- Oui plutôt. On aurait pu les prendre en contre sur quelques actions mais bon, sur l’ensemble du match, on est pas perdant je crois.
- Très bizarre cette ambiance au Vélodrome…
- C’est incomparable. Mais je vous montrerais d’autres cassettes où le stade est complètement contre son équipe. C’est ça aussi Marseille… »
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:01

UNE FIN D’ANNEE TRES MOYENNE

« Après ces deux nuls vierges contre Lyon et Marseille, la fin de l’année se révèlera être moyenne.
- Oui, c’est un euphémisme. On peut même dire que l’on a fait une mauvaise fin d’année 2004.
- On va y aller match par match. Tout d’abord, vous avez reçu Lens pour un troisième 0-0 de suite.
- On peut voir la chose de deux façons. Soit on se dit, c’est bien, on prend pas de buts ou alors on voit le manque d’efficacité offensive de son équipe. En l’occurrence, contre Lens, j’ai plutôt fait attention à la première chose car c’était vraiment un miracle qu’on ait pas pris de buts. Les Sang et Or nous ont dominé tout le match et Ramé a dû sortir le très grand jeu pour ne pas que l’on sombre.
- Après ce match, la presse régionale vous a un peu égratigné.
- Oui, en fait, il y avait un journaliste de Sud-Ouest qui suivait notre équipe et il écrivait donc les articles post-match. J’ai perdu celui-là mais je pourrais vous en montrer d’autres. Enfin bref, dans celui-là, il me prenait à parti en dénonçant le peu d’enthousiasme de mon équipe dans le jeu. J’ai lu cet article sans rien dire le lendemain en le voyant au Haillan…
- Après une petite victoire 2-1 contre Dijon en coupe de la Ligue, vous perdez deux fois de suite à Lille et Paris.
- Je vais peut-être vous surprendre en disant cela mais c’était normal. Les Lillois avaient vraiment une équipe très disciplinée avec de bons jeunes comme Bodmer ou Moussilou. On a finalement pris 2-0 logiquement. Je me souviens encore du deuxième but d’Acimovic! Il reçoit le ballon à 30m dos au but, il fait un contrôle orienté et dans le même pas, il trouve la lucarne de Ramé! But de l’année cette saison-là… Ensuite contre Paris, ça a été aussi très dur. Le PSG s’était bien renforcé avec Vermant, Bellamy… C’était une belle équipe avec de l’expérience. On a fait notre match mais sans efficacité. Sur un de leurs contres, le Gallois Bellamy nous a fait regretté ce déchet! Mais cela a fait grandir mon équipe et j’ai aussi compris que l’effectif était un peu juste en nombre, on s’est donc mis sur la piste de quelques joueurs comme Scott Parker ou Joe Cole.
- Après ce match, vous avez ce mot « Rémy, qu’est ce que tu as une sale gueule quand tu rigoles » qui a fait grand bruit à l’époque. Pouvez-vous nous expliquer dans quelle circonstance?
- Ben à la conférence de presse d’après-match, le fameux journaliste de Sud-Ouest prénommé Rémy se lève et prend la parole. Il commence à sourire comme un niais et dit « Ça doit être décevant de perdre contre une équipe comme le PSG de cette façon? » avec une once d’ironie dans la voix. J’étais un peu énervé et je lui ai répondu la phrase que vous avez prononcée. Cela a fait les choux gras de la presse le lendemain et le journaliste m’en a longtemps voulu.
- Il reste alors 4 matchs jusqu’à la trêve. Vous redressez un peu la barre?
- Oui si on veut…
- Dans le derby de la Garonne, vous allez faire un nul à Toulouse.
- Oui, quelques jours avant, Mombaerts m’avait un peu allumé en déclarant que j’avais encore beaucoup de choses à apprendre. Finalement, le vieux Laslandes fait taire les Toulousains en plantant deux pions mais Sirieix a égalisé dans les 10 dernières minutes. C’était rageant mais j’ai quand même dit à la fin à Mombaerts que « si j’avais des trucs à apprendre, ce n’était pas de lui ».
- Et là un match qui reste gravé dans votre cœur. La réception de Strasbourg et le premier match d’El Racal sur un banc de L1.
- Oui, mon vieil ami avait été intronisé suite aux mauvais résultats de l’équipe alsacienne, 19è à l’époque. J’étais un peu tendu avant ce match car on était un peu brouillé mais à son arrivée, je suis allé lui parler et on s’est retrouvé oubliant toutes les rancoeurs passées. Le match aussi fut fabuleux. A la mi-temps, on perdait 1-0 (but de Pagis), mon vieil ami me jouait un sale tour puis vers l’heure de jeu, Pagis blesse Kapsis. Et là, je tente le coup de poker. Je fais rentrer Darcheville et on passe en 343. Comme dans un rêve, on en plante 4 en 30 minutes et on l’emporte 4-1. Je me rappelle avoir fini la soirée dans un resto avec mon pote El Racal en nous rappelant nos souvenirs communs.
- Malheureusement ensuite, vous vous faîtes éliminés de la coupe de la Ligue à Nantes.
- Y a pas grand-chose à dire. On prend un but à la 92è dans un match fermé, voilà… On perd 1-0 au revoir et à l’année prochaine!
- Pour finir, un autre 0-0 à Bastia.
- Beaucoup de joueurs avaient la tête à Noël je crois. J’ai bien tenté le coup de Strasbourg mais sans succès.
- Et donc à la trêve, vous étiez 5è avec 31 points.
- Un classement pas trop mal compte tenu de l’effectif. L’OM et l’OL étaient devant avec 40 points. Avec cette cinquième place à mi-championnat, on pouvait espérer accrocher l’Europe en fin de championnat. On s’est d’ailleurs mis en quête de renforts pour y arriver mais je vous en parlerais plus tard. »
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:01

ESCAPADE A LONDRES

« La trêve est marquée par un grand coup de votre part sur le marché des transferts. L’arrivée de Joe Cole qui était considéré par beaucoup comme une des pépites du football anglais.
- Comme je vous l’ai dit, la fin de cette moitié de saison m’avait enseigné qu’on était un peu juste en nombre. On s’est donc mis avec Charles Camporro, le directeur sportif, sur la piste de différents joueurs.
- Vous avez sondé beaucoup de joueurs? Vous en vouliez à quels postes?
- On a fait le point avec Charles. On a commencé par derrière. On en avait 7: Jemmali, Jurietti, Planus, Kapsis, Cid, Afanou, Marange. Donc pour 4 postes, c’était largement suffisant. Ensuite au milieu, en position défensive, Mavuba et Rool plus Faubert. Cela faisait donc un peu juste pour deux postes. Devant, on était largement pourvu. On s’est donc mis en quête d’un autre 6 et d’un milieu offensif gauche où seul Riera pouvait évoluer.
- Vous avez fait comment?
- On cherchait des joueurs de bon niveau directement en capacité de jouer. De plus, compte tenu du projet sportif, on a essayé de centrer la recherche sur de jeunes joueurs. On a donc commencé à feuilleter la liste des transferts des clubs sous égide UEFA.
- Et là, vous avez trouvé votre bonheur?
- C’est peu de le dire. Beaucoup de très bons joueurs étaient sur cette liste. On s’est attardé sur quelques-uns.
- Lesquels?
- Emmanuel Eboue d’Arsenal, Mathieu Berson d’Aston Villa, Junichi Inamoto et trois joueurs de Chelsea: Scott Parker, Jiri Jarosik et donc Joe Cole.
- Que des joueurs évoluant en Angleterre…
- Oui, je crois qu’à cette époque, les effectifs des clubs anglais débordaient de joueurs et c’est ainsi qu’on a pu en profiter.
- Alors ensuite, vous avez des noms sur une feuille et vous faîtes comment? Vous commencez par contacter qui?
- L’éthique veut que l’on contacte le club en premier, c’est donc ce que l’on a fait. Je vais surtout vous parler du transfert de Joe Cole parce que j’ai été très actif sur celui-ci.
- Vous contactez donc Chelsea…
- Oui, et un rendez-vous est fixé avec Peter Kenyon le directeur sportif du club et le patron Roman Abrahamotvich.
- Vous allez donc avec à Londres avec Camporro.
- Oui le rendez-vous était fixé chez le Russe dans un de ses somptueux appartements. Je n’ai pas eu le plaisir de visiter mais rien que le hall et la salle de travail étaient très impressionnants. Vous savez, à cette époque, Abrahamovitch était le plus grand argentier du football international capable de sortir plusieurs dizaines de millions d’euros sur un coup de tête alors nous, on arrivait en se faisant petits.
- Comment se déroule la négociation?
- On connaissait les prix du marché et on est arrivé là-haut avec une enveloppe de 8M€. On devait donc jouer fin parce que Cole était coté à 11M€.
- Alors vous avez offert combien?
- J’étais celui qui parlait avec les Anglais de par mon anglais parfait et j’ai dit qu’on était prêt à donner 6M€. Les deux dirigeants de Chelsea m’ont regardé et m’ont ri au nez. Après un quart de discussion en aparté, ils sont revenus en demandant 9M€.
- Donc trop pour votre budget!
- Oui, alors on en a discuté avec Charles et on a réfléchi à une nouvelle proposition. Finalement, on est revenus avec 7,5M€ sur la table. Abrahamovitch a dit qu’il n’avait pas de temps à perdre. J’ai alors pris une longue inspiration et je lui ai lancé dans un élan suicidaire: « Écoute, on t'connaît pas, mais laisse nous t'dire que tu t'prépares des nuits blanches... des migraines... des "nervous breakdown", comme on dit de nos jours ».
- Et alors quelle fut sa réaction?
- Tout d’abord, abasourdi puis il a commencé à me regarder avec des yeux noirs… Finalement, il a rigolé et a dit « bon, Peter, ce petit me fait marrer. Je dois y aller mais je compte sur toi pour finaliser cet accord, je suis pas à quelques millions d’euros prêt. » Il a ensuite quitté la pièce et en passant devant moi a dit: « Vous avez du cran gentleman. J’aime ça. » Venant d’un mec qui n’était pas présumé blanc-blanc dans ses affaires, j’ai pris ça pour un compliment.
- Vous avez donc fini avec Peter Kenyon?
- Oui. Après quelques heures de discussion, on est parvenus à un accord sur la base d’un transfert de 4M€ avec des mensualités de l’ordre de 6,5M€ sur 24 mois.
- Plutôt une bonne affaire donc.
- Oui en effet. Pour fêter ça, on a d’ailleurs passé la soirée dans Londres avec de jeunes demoiselles. Mais bon, cela est une autre histoire!
- Vous aviez encore à convaincre le joueur, non?
- On s’est vite mis d’accord en fait. Avoir un joueur de cette classe dans notre équipe était un grand atout, tout comme il avait la possibilité de devenir titulaire chez nous!
- Voilà donc l’histoire du premier grand transfert des Girondins de Bordeaux sous votre ère!
- Oui et je n’en suis pas peu fier encore 50 ans après. »
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:02

VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT

« Début d’année 2005 et c’est la traditionnelle rentrée des footballeurs avec la coupe de France…
- C’est exact et une rentrée corsée en ce qui nous concerne car on recevait Lyon!
- Vous vous souvenez de ce match?
- Du match en lui-même, guère. On avait dû faire 1-1 je crois. (NDLA: En effet Nilmar avait répondu à un but de Chamakh sur un service de Cole). Mais c’est surtout la séance de tirs au but qui est restée dans les mémoires.
- Pourquoi? Que s’est-il passé?
- Vous allez voir… »

« Et voilà, c’est la fin du match Jean-Michel.
- Tout à fait Thierry, les deux équipes ont fait un bon match mais c’est la loterie qui va nous donner le vainqueur.
- Voilà ça commence… Laslandes s’élance et… arrêt de Coupet!
- Très mal tiré! En plein milieu.
- Cris en force. 1-0 pour Lyon…
- Ils ont pris un ascendant psychologique. Bordeaux a la pression.
- Le jeune Chamakh… Petit filet 1-1. Nilmar… Oh là là! Il l’a offert à Ramé.
- Égalité parfaite. Cole… Très bon ce joueur! Et c’est facile, plat du pied. Réveillère oui 2-2.
- Meriem… C’est superbe, une Panenka! Il fallait oser. Wiltord, plus classique mais tout aussi efficace (3-3).
- Mavuba. On le sent fébrile… Et oui, on le sentait, Coupet stoppe le ballon. Berthod a la victoire au bout du pied. Mais il frappe au-dessus!
- Onzième tireur: Planus. Trop faible pour Coupet qui est en état de grâce. Ben Arfa… à côté! Trop jeune…
- Un autre jeune. Marange, contre-pied! Il a du cran ce petit… Essien! Quel boulet de canon. 4-4! Où va-t-on s’arrêter?
- Jurietti s’élance et encore Coupet! Il est en forme internationale… Abidal a la balle de match… Au-dessus! On va jamais pouvoir passer notre pub!
- Kapsis… il aurait dû prendre son bon pied! Diarra y va… Mais ce coup-ci, c’est Ramé qui est bien parti!
- Jemmali s’avance confiant mais il a buté dans le terrain et Coupet n’a qu’à prendre la balle facilement. C’est Grégory qui s’avance en force mais Ramé la boxe!
- Les deux gardiens sont exceptionnels…
- Ramé… Coupet lui rend la pareille! Malouda… Encore Ramé. Bon je vais aller chercher un truc à boire, tu veux quelque chose?
- Laslandes! Tous les joueurs ont déjà tiré! Et il la met… Si Cris loupe son tir, c’en est fini. Et voilà! Bordeaux est qualifié, il a tiré à côté…Après 24 tirs!

- On retrouve Romain Del Bello dans les vestiaires girondins…
- Oui avec Romain Micoud. C’est la joie après un tel moment de stress.
- Oui, c’est éprouvant mais cela s’est bien terminé!
"Un p'tit bain pour le chef, un p'tit bain pour le chef"
- Je crois qu’on vous appelle!
- J’y vais… »


« Quelle séance…
- La plus longue de ma carrière et la plus éprouvante. A un moment, on en a presque rigolé avec Paul Le Guen!
- Ensuite le championnat a repris ses droits avec une victoire 3-0 contre Rennes.
- Une victoire très flatteuse… L’écart était important compte tenu de la physionomie du match mais bon, on allait pas s’en plaindre et puis, c’était bon pour la confiance de Clint et Lilian auteur d’un doublé…
- Vient ensuite un match à Caen puis la réception d’Ajaccio.
- Comme dans la phase aller, on a pas réussi à battre les Normands. On avait pourtant bien débuté en ouvrant la marque par Darcheville mais on a pris un but bête en contre… Contre Ajaccio, le même scénario a failli se reproduire mais c’est finalement Meriem dans les arrêts de jeu qui nous a permis de gagner 2-1.
- Pour finir ce mois de janvier 2005, vous êtes allé gagner à Istres.
- Sans trop de problème… On a bien géré le match et les conditions spéciales. Le stade Parsemain était de tout temps en plein vent mais comme on jouait à terre, cela ne nous a pas trop gêné… Finalement, on l’a emporté grâce à Meriem et Chamakh.
- Mais janvier, c’est aussi un mois important pour préparer la saison suivante, n’est-ce pas?
- Oui, en effet, c’est le moment de faire signer des joueurs en fin de contrat. On a eu de très grands joueurs en vue mais l’enveloppe salariale allouée était trop faible pour les attirer en Gironde. Cependant, on a quand même réussi à faire signer 12 joueurs de bon niveau pour la saison 2005/2006 (NDLA: De Sanctis, Ibarra, Bonnissel, N. Kovac, A. Diarra, Galasek, Bovo, Gyan, T. Andersen, Niculae, Santana et Zicu.). On a simplement loupé la signature de Mutarelli, un milieu défensif parce qu’on était pas parvenus à un accord avec Palerme avant le 31 janvier mais on a quand même gardé un œil dessus… »
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:03

COUPS DE POKER A GEOFFROY-GUICHARD ET BONAL

« Bon, on reprend avec la réception de Nantes à Chaban-Delmas.
- Pour Bordeaux, jouer contre Nantes, c’était toujours spécial… Il y avait quelque chose, une sorte de rivalité. On appelait d’ailleurs cette rencontre ‘le derby de l’Atlantique’. Je me rappelle d’ailleurs dans la semaine que Le Dizet, l’entraîneur nantais, avait tenté de me mettre la pression. Bon, il faut aussi préciser que c’était un match entre le quatrième et le cinquième!
- Vous avez joué le jeu dans la presse avec votre homologue nantais?
- Non, non. Je laissais ces enfantillages de côté, je préfèrais me concentrer sur les matchs!
- Et donc finalement, la rencontre en soi accouchera d’un petit 1-0...
- Oui mais un 1-0 comme on les aime! Un 1-0 en notre faveur! C’était une vraie bataille tactique entre deux équipes jouant vraiment bien au ballon. Une sorte de marque de fabrique des deux clubs. Mais Francia a fini par faire la décision sur coup-franc à 20m à la 90è. Je l’avais fait venir près du banc et le regardant les yeux, je lui avait lancé: "Oublies que t'as aucune chance et vas-y fonce". Cette phrase l’a titillé parce qu’il est vrai que cet Argentin avait vraiment un don pour les coups-francs!
- Vous continuez aussi votre parcours en coupe de France. C’était devenu un objectif?
- A ce stade de la saison, c’était le seul objectif réellement accrochable en terme de titre. L’OM était assez loin devant en championnat et on s’était fait sortir par Nantes en coupe de la Ligue.
- Le 16è à Martigues avait tout d’un piège…
- La L1 qui va chez le petit de CFA. Un refrain tant de fois entendu mais c’est toujours la même galère. Martigues, c’était un petit Marseille avec une chaude ambiance dans les tribunes voire même austère.
- Quel est le scénario parfait dans ce type de match?
- Marquer vite. Il est clair que si le supposé gros laisse le doute planer sur la fin du match, les petits se trouvent sur motivés et après il est dur de jouer contre une équipe de plus en plus accrocheuse. Mais bon là, au bout d’un quart d’heure, c’était plié! Joe Cole et Lilian Laslandes avaient transformé nos deux premières occasions. Ensuite, on a bien géré et puis en fin de match, Francia en a mis un 3è. Ça nous avait aussi permis de faire souffler quelques joueurs comme Ramé ou Mavuba.
- ‘Nous’? Vous dîtes souvent ‘nous’…
- Oui je considère et ce depuis que j’ai commencé en amateur que l’entraîneur seul ne peut rien. Il est accompagné dans son travail de ses adjoints, de ses préparateurs physiques et aussi du staff médical. C’est un tout qui s’occupe d’une équipe.
- On arrive au 5-3 de Saint-Etienne. Quel match! Racontez-nous un peu comment cela s’est déroulé.
- Le match a commencé du mieux possible avec un but de Cole vers le quart d’heure de jeu. Ensuite, on a un peu refusé le jeu et finalement, en début de seconde mi-temps, on s’est retrouvés avec 2-1 en notre défaveur.
- Et là, que se passe-t-il dans votre tête?
- Je me dis ‘bon, il reste 20 minutes. Vu comme on joue, on va avoir du mal à revenir, je vais tenter un coup’.
- Qu’avez-vous fait à cet instant?
- Je suis passé dans un système ultra-offensif avec 3 attaquants et 3 milieux offensifs en sortant Afanou et Marange pour faire rentrer Francia et Chamakh.
- Et les effets ont été très vite visibles, non?
- J’ai fait les changements à la 68è et cinq minutes plus tard, on menait 3-2 grâce à nos deux remplaçants. Ensuite Joe en a mis un quatrième. On s’est un peu reposés sur nos lauriers, Sakho a scoré à la 90è mais au final, c’est Kapsis qui a clos la marque.
- Les réactions de la presse ont dû être favorables, je suppose.- Ce n’est pas peu dire. J’avais les honneurs des gros titres de quasiment tous les quotidiens régionaux et de L’Equipe avec un « Micoud dynamise la L1 » et un superbe article mettant en exergue « la volonté offensive qui finit toujours par payer ».
- Et vous remettez ça 15 jours après!
- Oui entre temps, on avait gagné 1-0 contre Metz grâce à Darche. Et nous voilà donc à Bonal pour rencontrer Sochaux… Une autre belle équipe à voir jouer. On quadrillait bien le terrain mais à la mi-temps, on perdait 1-0. Vers l’heure de jeu, je refais le coup du 3133 et le match tourne avec des buts de Meriem puis Laslandes.
- A 2-1, vous vous êtes posés la question de fermer le jeu?
- Bien entendu! Mais finalement, je ne l’ai pas fait. Au début après l’égalisation d’Ilan, je m’en suis mordu les doigts mais Marouane a réussi un slalom dans la défense doubiste et nous a offert les 3 points!
- Encore 11 matchs de championnat, vous passiez devant Lille pour la troisième place. Vous pensiez à la Ligue des Champions?
- Bien entendu! L’objectif, c’était un classement honorable mais c’est vite devenu l’UEFA puis on a commencé à croire à la Champions League. Mais 11 journées, ça faisait encore 33 points en jeu et les 5 premiers se rencontraient encore tous! Une fin à suspense s’annonçait… »
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:04

UN MOIS CRUCIAL (1/3)

« Ce mois de mars était indéniablement le plus important de la saison, n’est-ce pas?
- Oui, c’est sûr. D’ailleurs, je me rappelle que France Football avait dépêché un journaliste pour nous suivre tout ce mois-ci pour les 5 matchs qui se sont déroulés…Tenez, voici l’article. »


(France Football)
Quatres semaines avec les hommes au scapulaire.

De notre correspondant local,

Quatres semaines, c’est à la fois long et très court dans une saison. 4 semaines et 5 matchs qui vont décider de la suite de la saison des Girondins de Bordeaux. Durant ce voyage au cœur des Bordelais, vous allez découvrir les à-côtés, la vie dans les vestiaires et la vie du groupe.

5 mars 2005: Bordeaux-Monaco.
Un affrontement au sommet assurément… Depuis le début de la matinée, dans les travées de Chaban-Delmas, les caméramen de Canal+ s’affairent pour pouvoir retransmettre ce qui va être l’affiche de cette 28è journée de L1.
Cela fait maintenant 3 jours que les Girondins sont au vert à l’écart de la pression populaire et médiatique. Dans leur retranchement sur la côte, les hommes de Romain Micoud jouissent de la quiétude des lieux pour préparer au mieux ce choc. L’entraîneur profite des terrains locaux pour parfaire le schéma tactique et mettre en place son équipe. Pour une fois, le coach girondin va déroger de son traditionnel 4-4-2 pour passer à un 4-5-1 avec un n°10 à l’ancienne. Micoud nous a confié: « Après avoir vu les derniers matchs de l’ASM, il me semble clair qu’il faut étouffer ce trio au milieu avec notamment l’excellent D’Alessandro, c’est pourquoi nous allons jouer à 5 au milieu pour réaliser un pressing de tous les instants. »
Dimanche arrivé, la mécanique d’un jour de match se met en place. Les joueurs se lèvent sur les coups de 9h puis ont une demi-heure pour déjeuner. Ensuite, ils se retrouvent dans le parc de l’hôtel afin de faire un petit réveil musculaire de quelques dizaines de minutes. Vers onze heures, Micoud convie ses joueurs à un visionnage vidéo sur les adversaires du soir. Il s’attache à décrypter le système adverse et donne les clés du match à ses joueurs. « Je pense que c’est important que les joueurs aient toutes les données afin de ne pas se retrouver dépourvus sur le terrain. Bien entendu, ce sont eux qui vont évoluer ce soir mais ils connaissent maintenant parfaitement leurs adversaires respectifs, la façon dont ils évoluent, leurs gestes techniques usuels… »
Ensuite, les joueurs mangent tous ensemble à une seule table avec le staff dans une ambiance joyeuse et bon enfant. Malgré tout, on peut palper derrière cette façade décontractée une grande concentration chez les joueurs. Comme l’avoue Ramé: « Cela ne sert à rien de se prendre la tête 10 heures avant le match mais cependant, on commence déjà à penser au match et à ce que l’on doit faire… » L’après-midi est dédiée à une sieste puis une collation vers 17h. L’entraîneur reprend encore ses joueurs et insistent ce coup-ci sur la tactique de son équipe. C’est à cet instant qu’il annonce les titulaires et qu’il dit à tous les joueurs un par un ce qu’il attend d’eux. La réunion finie, les joueurs sont parfaitement dans le match et les visages sont fermés. Ils montent un à un dans le bus qui doit les emmener vers le stade pour y arriver vers 19h15.
Une fois arrivés, les joueurs vont sur le terrain pour tâter la pelouse et voir les crampons qu’il faut utiliser. Les anciens coéquipiers se saluent, en premier lieu, Jurietti qui a passé une saison à Monaco.
Romain Micoud reste dans le vestiaire et blague avec son adjoint Éric Bédouet. Ils collent aussi au mur de longues feuilles blanches pour rappeler les consignes aux joueurs aussi bien dans le jeu que sur les coups de pied arrêtés.
A 19h45, Micoud prend une dernière fois la parole très brièvement: « Bon, je ne vais vous rappeler l’importance du rendez-vous de ce soir. Vous savez aussi bien que moi que si nous battons Monaco, on les décroche. Vous avez les cartes en main, à vous de bien les jouer et surtout jouer juste! »
Une demi-heure avant le coup d’envoi, les joueurs sous la coupe de Bédouet sortent pour l’échauffement. Micoud ne sort pas et bavarde avec Deschamps près des vestiaires.
A 21h, les joueurs sortent du long couloir de Chaban-Delmas et pénètrent sous une superbe ambiance sur la pelouse.
Le match se déroule un peu près comme Micoud l’avait prévu: son milieu à cinq étouffent D’Alessandro et les Girondins ont une grosse emprise sur le jeu mais sans vraiment parvenir à être dangereux. C’est même Monaco, par l’intermédiaire de Nonda, qui se crée la plus belle occasion.
A la mi-temps, Micoud encourage ses joueurs à continuer ainsi tout en provoquant plus l’arrière-garde monégasque. Il semble avoir été entendu car Darcheville se crée deux superbes occasions en 10 minutes après la reprise. A la 73è, Micoud fait passer son équipe en 4-3-3 avec Meriem en n°10 et Chamakh, Mathis entrants pour aider Darcheville. « Je sentais qu’il y avait un coup à jouer, les Monégasques semblaient cuits. » Une fois encore, Micoud eut le nez fin en faisant rentrer ces deux jokers car Chamakh et Mathis permettront aux Girondins de gagner la partie 2-0!
Après la rencontre, c’est la joie dans les vestiaires bordelais à l’inverse de ternes vestiaires monégasques. On sent la joie de vivre de ce groupe qui semble s’apprécier, ce que ne dément pas l’entraîneur: « Les pronostics nous donnaient 10è en début de saison, on a travaillé avec un bon état d’esprit et on en est récompensés! Nous voilà troisièmes! C’est incroyable, ce soir, je suis très fier de mes joueurs et de ce qu’ils ont réalisés sur le terrain. »
La soirée se terminera bien plus tard dans la nuit dans un des restaurants bordelais où les joueurs ont l’habitude de se retrouver après les matchs, c’est aussi cela la vie d’une équipe.
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:06

UN MOIS CRUCIAL (2/3)

(France Football)
9 mars 2005: Istres-Bordeaux (16è de coupe de France)
4 jours après la probante victoire contre Monaco, on retrouve les Bordelais à l’aéroport de Bordeaux-Mérignac en ce mercredi matin brumeux du côté de la Gironde. Romain Micoud n’a pas jugé bon d’envoyer ses troupes en avance à Istres et c’est ainsi que toute la délégation bordelaise forte d’une trentaine de personnes prend place dans le jet privé du club. Les joueurs rigolent, bien que certains soient encore un peu endormis comme l’atteste Darcheville détaché de son lecteur MP3: « C’est un malade cet entraîneur! J’ai pas l’habitude de me lever à 7 heures moi… Heureusement que c’est Bob Marley qui m’a réveillé! Is this love, is this love, is this love that i’m feeling… »
35 minutes plus tard, le jet atterrit à Istres sur la piste la plus longue de France. Petit à petit, les joueurs prennent place dans le bus du club qui est déjà sur place. Le chauffeur Marcel est parti le soir précédent d’Aquitaine. « Vous savez, cela fait 10 ans que je fais ce travail. Des joueurs, j’en ai connu… J’adore ce boulot parce que j’ai l’impression de faire partie de l’équipe et puis les joueurs sont sympas. » Marcel emmène la délégation vers Fos-sur-Mer où Michel, l’intendant, a réservé un hôtel pour la journée. « Ça fait aussi partie du travail qui est multiple et très divers. Je dois m’occuper des hôtels lors des déplacements, des tenues pour les joueurs aussi bien au quotidien à l’entraînement que pour les matchs où une erreur de ma part peut être désastreuse! It’s a full time job! »
Les joueurs en profitent pour reprendre leurs marques dans l’hôtel qu’ils ont déjà fréquenté plus tôt dans la saison. Les Bordelais l’avaient emporté 2-0 dans le Sud. Alors que Meriem et Mavuba profitent de la table de ping-pong pour se faire un petit match, les attaquants Darcheville et Chamakh défient les défenseurs Planus et Kapsis au baby-foot. « Oh non pas le Grec derrière sinon on va pas réussir à en mettre un! » (Darcheville). Finalement, les attaquants gagneront 10-6. Kapsis en rigole: « Ouais mais nous, on passe pas notre temps à ça! »
Comme 4 jours avant, les Girondins passent un après-midi rituel de compétition. C’est à 20h que les joueurs commencent leur match sous un vent qui pourrait arracher des forets.
En milieu de seconde mi-temps, Mathis réussit à ouvrir le score pour des Girondins qui ont dominé haut la main le match. Le carton rouge adressé à N’Diaye à la 70è semble confirmer le succès bordelais mais à la 85è, Saifi sur un raid solitaire égalise!
A la fin du match, Micoud pique une grosse colère: « Putain les gars, vous vous voyez trop beaux là! On mène 1-0 à 11 contre 10... C’est inadmissible de prendre un but dans ces circonstances! Vous avez intérêt de ramener la qualif. »
Et dès la 94è, Chamakh parti à la limite du hors-jeu se fait faucher par Weber dans la surface. Carton rouge et penalty. Bakayoko passe dans le but et prend les gants de gardien.
Mais Laslandes trompe le nouveau gardien istréen… Le grand blond doublera la mise et les Girondins gagneront finalement 3-1. « Ma foi, on a eu chaud mais que cela serve d’exemple aux joueurs! L’important est de passer en 8è… Mais je n’oublie pas comment cela s’est passé ce soir! » assure Micoud avant de monter dans le jet les ramenant à Bordeaux.

13 mars 2005:Bordeaux-Nice.
A priori ce n’était pas ce match contre une équipe de milieu de tableau qui devait poser problème aux Bordelais, a priori…
Romain Micoud avait pourtant senti le vent avant le match en nous confiant: « C’est sans doute le match le plus dur pour nous ce soir. On vient de battre Monaco et on va rencontrer ensuite Lyon et Marseille. Pour ces rendez-vous, les joueurs ont une volonté, un état d’esprit conquérant. Il n’y a pas besoin de les motiver… La motivation est naturelle! Par contre, pour ce match contre Nice, le piège est de penser que les trois points nous sont promis et de voir les joueurs déjouer. Mais on va voir comment ça évolue. On devrait avoir le ballon, à nous d’en faire bon usage! »
La première mi-temps est un récital bordelais, les Niçois sont dépassés de toutes parts. Les Girondins évoluent avec leur si caractéristique jeu fluide porté vers l’avant et c’est ainsi qu’après une demi-heure de jeu, les Bordelais ont déjà tiré 7 fois au but mais Grégorini, ses poteaux et ses défenseurs sont toujours sur les trajectoires de toutes les tentatives aquitaines. Et ce qui devait arriver arriva. A la 34è, sur leur première occasion, les Niçois prennent les Bordelais en contre et Jankauskas donne l’avantage à des Azuréens surpris de mener au score.
La seconde mi-temps démarre sur les mêmes bases. Bordeaux a le ballon et les occasions, Nice ne sort même plus le nez pour tenter quelques offensives. Les Azuréens sont arc-boutés sur leur surface de réparation et repoussent tous les assauts bordelais. Grégorini vit une de ses meilleurs soirées en tant que gardien de L1 (« j’étais dans un état de grâce ce soir… J’aurais pu jouer des heures dans cet état! »). Malgré tout, Lilian Laslandes arrive à battre le portier adverse mais trop tard, les Girondins vont devoir se satisfaire d’un point. Au sortir des vestiaires, Micoud dit très serein: « Franchement ce soir, vous voulez que je dise quoi à mes joueurs? On a tiré 23 fois contre 2 pour eux… Je pourrais dire que ce n’est pas normal de prendre un pion dans ces circonstances mais bon. On a produit du jeu, les spectateurs étaient contents avec comme aboutissement le but de Lilian en fin de match. Maintenant, on perd peut-être deux points ce soir que l’on regrettera en fin de saison mais on va se concentrer sur les matchs de Lyon et Marseille et on fera les comptes ensuite. » L’entraîneur bordelais a raison… Le temps n’est pas aux regrets côté girondin mais bien au fol espoir. On en saura plus avec les deux prochains chocs!
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:08

UN MOIS CRUCIAL (3/3)

(France Football)
19 mars 2005: Lyon-Bordeaux.
Et voici la semaine la plus attendue par tous ceux qui suivent les Girondins de Bordeaux; en 4 jours, les Bordelais vont affronter les deux équipes qui les précèdent au classement: l’Olympique Lyonnais et l’Olympique de Marseille. Autant dire que deux résultats négatifs ruineraient les derniers espoirs de titre…
On se retrouve le 18 sur les bords du Rhône où les joueurs de Micoud sont arrivés en début de matinée. Grâce à ses connaissances dans le monde amateur, le coach bordelais a réussi à se faire prêter les installations du club de Lyon-La Duchère (CFA). L’entraîneur du deuxième club lyonnais, Mr Burnier, se réjouit de cette venue: « Vous savez, ici, on vit dans l’ombre du grand Olympique Lyonnais. On fait avec nos petits moyens contre l’ogre de M. Aulas. Mais nous sommes aujourd’hui très heureux de pouvoir offrir aux jeunes du quartier et aux joueurs du club la chance de pouvoir voir les Bordelais s’entraîner sous leurs yeux. C’est un grand honneur que nous font les Girondins de Bordeaux. » Il est vrai qu’à voir tous ces jeunes les yeux brillants, on comprend ô combien ce genre de représentation est important pour eux mais comme le concède Micoud, « nous préparons avant tout notre match de championnat! ». A la fin de l’entraînement, c’est Marouane Chamakh qui gagne à l’applaudimètre et les jeunes du quartier repartent tous heureux d’avoir pu côtoyer des pros et d’accrocher leurs autographes sur les murs de leurs chambres. Le petit Momo acquiesce: « C’était trop de la balle… Je suis trop content! » Magalie va aussi de son hyperbole: « Je suis la fille la plus heureuse du monde, Chamakh m’a embrassée… » Apparemment, le jeune Marocain fait aussi chavirer les cœurs.
Loin de toute cette excitation, les Aquitains reprennent leurs quartiers à une dizaine de kilomètres de la capitale rhodanienne. Les joueurs sont libres de faire ce qu’ils veulent pour cette soirée mais l’extinction des feux est décrétée à 22h. Dans les chambres, les activités sont diverses… Alors que les plus anciens tapent le carton avec Ramé, Laslandes et Kapsis en meneurs (« les jeunes, ils comprennent plus rien aux cartes, ils sont bons qu’à la Playstation! »), les groupes se forment autour des lecteurs de DVD portables, des ordinateurs ou des Playstation. Bien entendu, c’est à des jeux de foot que jouent la plupart… De leur côté, les entraîneurs réfléchissent encore à la bonne formule en visionnant les derniers matchs du futur adversaire.
Le lendemain, réveil à 9h. On sent dès les premiers regards matinaux la tension qui a monté d’un cran par rapport à la veille. L’entraîneur n’en rajoute pas trop et laisse les joueurs assez libres de leurs actions. Mais à 11h, la séance de décryptage du jeu lyonnais va s’avérer très longue… Micoud accorde que le jeu lyonnais lui pose problème: « C’est vraiment une équipe complète, on a beau chercher la faille, on a du mal à la trouver… De plus, quasiment tous les joueurs sont capables de faire la différence individuellement que ce soit Juninho, Wiltord, Govou, Frau, Nilmar, Malouda ou Essien! Mais on va jouer notre jeu… »
En début d’après-midi, le plus grand silence règne dans le hall de l’hôtel: tous les joueurs sont à la sieste pendant que les entraîneurs profitent de cet aparté pour lire la presse nationale et régionale. Vers 17h, Micoud donne à ses joueurs la composition de son équipe. Il a complètement changé son système pour passer à un 3-6-1. « En fait, je voulais avoir un libéro pour couvrir les ailes donc Planus prendra ce rôle. Ensuite on mettra deux stoppeurs sur les deux attaquants adverses avec deux milieux défensifs excentrés (Riera et Jurietti) pour bloquer les ailes. Dans l’axe, on va jouer à trois avec Mavuba, Cole et Meriem pour essayer de leur réduire les espaces avec finalement Chamakh en soutien de Darcheville devant. On verra comment cela va se passer… »
A 20h, c’est un Gerland grondant qui accueille les 22 acteurs de la soirée. Les tifos sont superbes, le stade est comble: tous les ingrédients sont réunis pour avoir un beau match.
Dès le début, les Lyonnais prennent les choses en main et des Girondins timorés ont beaucoup de mal à résister aux assauts adverses. Sur une de leurs multiples attaques après la demi-heure de jeu, Frau trouve la faille. 1-0 à la mi-temps, rien n’est joué…
« Bon les gars, on est pas bien rentrés dans ce match. On oublie la première mi-temps et il y a encore 45 minutes… On a déjà retourné des situations plus compromises. Ils pensent avoir fait le plus dur mais si on a le bonheur de marquer, ils ne seront pas bien. Libérez-vous! » Le discours de l’entraîneur est volontairement très offensif pour la seconde période et il est vrai que les Bordelais reviennent avec d’autres intentions sur la pelouse. La technique du trio Cole-Meriem-Chamakh fait tourner les têtes lyonnaises. Les Girondins se créent les meilleures occasions, Gerland est dubitatif. On entend même les premiers sifflets à l’entrée de Diatta à la place de Frau. Les Lyonnais se contenteront de ce but d’avance et les Girondins, malgré une volonté de tous les instants, ne parviendront pas à égaliser.
A la fin du match, ce n’est pas vraiment la liesse dans les travées de Gerland où on a rarement vu les Lyonnais se faire bousculer ainsi mais « l’essentiel était la victoire » comme le dira Le Guen. De son côté, le jeune technicien bordelais ne voulait garder que le positif de cette soirée: « On a fait un bon match ce soir. Nous ne sommes pas venus en victimes expiatoires ici et on a failli ramener un bon point. On les a fait douter même si bien sûr, nous n’avons pas gagné ce soir…Maintenant il s’agit de se reconcentrer sur Marseille car il s’agira là de prendre les 3 points. »

23 mars 2005: Bordeaux-Marseille.
Lorsqu’on retrouve les Bordelais quelques joueurs après cette défaite à Lyon et à la veille de la réception de l’OM, nous sommes surpris par la bonne humeur dans le groupe. Le capitaine Ulrich Ramé donne son point de vue sur l’ambiance du groupe: « Il est clair que cette année, le groupe vit très, très bien. On s’entend tous bien et il n’y a pas de problème de clans. Les jeunes respectent les ‘vieux’ et nous, on essaye de les conseiller sans les embêter… C’est un bon équilibre qui fait que les hommes s’entendent bien à Bordeaux mais c’est aussi grâce au staff qui a participé à la création de cette superbe ambiance. »
C’est toujours au même hôtel que les Girondins prennent leurs quartiers quand ils se mettent au vert. La gérante de l’hôtel Gertrude décrit les Bordelais comme de très charmants hommes: « Depuis cette année, les Girondins de Bordeaux viennent chez nous pour leur mise au vert. Nous en sommes très contents, surtout mon fils qui est supporter et qui peut se targuer d’avoir ses idoles à la maison… Mais ce sont surtout des hommes très charmants et respectueux, nous n’avons jamais eu aucun problème et les joueurs sont même très loquaces avec l’ensemble du personnel. L’entraîneur a même offert un maillot à mon fils et des billets pour le stade à plusieurs reprises… » Mavuba, tout sourire, glisse: « J’ai l’impression de vivre ici tellement on passe de nuits dans cet hôtel! »
Nous laissons les Girondins mercredi pour voir l’effervescence monter en ville. Dès le début d’après-midi, les supporters commencent à abonder dans les rues du centre-ville. Bien entendu, compte tendu du fait que le match se passe le mercredi, on croise surtout les jeunes pour l’instant de même que les CRS qui se placent à proximité du stade pour ce match à hauts risques. Le chef des CRS prédit: « On est surtout là pour prévenir du danger. Il n’y a pas vraiment de débordements pour ce type de matchs, du moins plus maintenant! J’ai vécu les matchs de la fin des années 80, là, c’était vraiment chaud! Mais bon, en plus c’est mercredi donc ils devraient y avoir encore moins de Marseillais. » Finalement, il aura raison car les incidents seront minimes en cette douce soirée ensoleillée.
Vers 17h, la foule commence à être plus dense aux abords du stade avec les sorties du bureau. Un bus de supporters marseillais se fraye un chemin sous escorte pour parvenir aux tribunes visiteurs. Les supporters bordelais n’en doutent pas, ce soir, ce sont leurs favoris qui vont gagner. Richard ajoute: « J’étais là en 99 quand on a mis 4-1 à Marseille à Lescure! Ce soir-là, on leur avait mis le bouillon avec le formidable quatuor Laslandes-Wiltord-Benarbia-Micoud… Mais je sens que ça va être pareil aujourd’hui! Je crois encore au titre moi. »
A leur arrivée au stade, les joueurs bordelais n’ont pas le titre en tête mais seulement le match de ce soir. Micoud a tenté de dédramatiser cette rencontre mais il sait très bien son importance. Dans son discours d’avant-match, Micoud annonce: « Je ne vais pas vous dire que c’est un match comme un autre. Je ne vais pas vous dire que ce sera un match facile. Mais… Je peux vous dire que je sais ce que vous valez, je sais le cœur que vous pouvez mettre dans un match. Je sais tous ces détails qui vont faire que nous allons gagner ce match ce soir. Et vous aussi, vous les connaissez! » Bordeaux joue avec son 4-4-2 traditionnel pour faire le jeu…
Le match sera exceptionnel d’intensité de bout en bout. Le ballon passera d’un but à l’autre pendant 90 minutes… Mais le cœur bordelais fera la différence sur ce match avec une victoire 2-1 grâce Darcheville et Riera.
A la fin, Micoud se jette dans les bras de son gardien qui a sauvé le match sur la fin: « Ô capitaine, mon capitaine! Bravo pour ce que tu as fait! » Les vestiaires bordelais sont emplis de bonheur, une joie qui fait plaisir à voir…

Finalement, ce mois de tous les dangers s’est plutôt bien passé pour des Girondins qui nous ont ouvert la porte de leur groupe sans rien cacher. Il est rare de pouvoir s’immiscer dans le vie d’une équipe professionnelle comme nous l’avons fait et nous en tirons une superbe expérience. Maintenant les Girondins (60 points) vont devoir batailler pour bien finir la saison avec l’OM (68), l’OL (63), Lille (59) et Monaco (57). Il reste encore de bien beaux matchs avant cette fin de saison mais d’ors et déjà, les Bordelais ont marqué l’année par leur parcours et la vie d’un groupe d’hommes vrais et attachants.
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:09

DEBUT DU SPRINT

« Ces deux chocs contre les Olympiques n’étaient finalement que des préambules à une fin de saison échevelée pour votre équipe.
- Sans aucun doute mais quels préambules!
- La 32è journée de ce championnat vous offrait un terrible déplacement dans le Nord à Bollaert…
- Exactement, Lens n’était pas vraiment placé pour les accessits européens en cette fin d’année mais sur un match, c’était le genre d’équipes capables d’un exploit avec des joueurs comme Jussie et Aruna devant en dynamiteurs de défense!
- Quel était votre objectif avant d’aller chez les Sang et Or?
- Si proche de la ligne d’arrivée, l’objectif était bien entendu de prendre le plus de points possibles pour ne pas avoir à se soucier des parcours de nos adversaires respectifs! Mais il fallait être réaliste, ramener un point de ce chaudron serait déjà un bon résultat.
- Vous finissez pas vous faire rejoindre alors que vous avez longtemps mené au score. Cela doit être rageant de perdre deux points de cette façon.
- En effet, j’étais parti avec un milieu densifié à 5 éléments pour contrer les ardeurs lensoises mais en maintenant deux attaquants devant. Cette tactique un peu nouvelle pour les joueurs avait été assez bien assimilé et c’est ainsi qu’à la mi-temps, on a mené grâce à Darcheville. Malheureusement, dans le dernier quart d’heure, les joueurs ont eu tendance à reculer un peu pour conserver ce but d’avance mais Jussie a trouvé la faille à quelques minutes de la fin.
- Cela se révèlera être un résultat moyen dans la course à cinq que vous meniez. Est-ce que vous faisiez attention aux performances de vos rivaux?- Bien entendu et ce soir-là, tous avaient quasiment gagné… L’OM avait battu Nice 2-1 pendant que Lille atomisait Sochaux 3-0. Dans le choc de la soirée, Lyon avait battu Monaco 2-1 et c’est finalement les hommes de la Principauté qui avaient fait la moins bonne opération.
- Ensuite, vous recevez Lille à Chaban-Delmas… Un match âpre en perspective pour vos joueurs!
- On était dans un mouchoir de points avec les Lillois, 2 points je crois donc il était clair qu’une victoire ce soir-là nous aurait permis de les distancer. Les joueurs étaient très concentrés sur le match et on les a senti très concernés toute la semaine par cette rencontre à venir.
- Laslandes sera l’acteur principal de la soirée. Pouvez-vous nous rappeler ce qui s’est passé?
- Oui Lilian avait été l’acteur principal comme vous dîtes mais je ne pense que cela lui ait fait vraiment plaisir! L’histoire est très simple en fait. Vers la demi-heure de jeu, un défenseur lillois avait fait une faute de main dans la surface donc penalty. Mathis n’étant pas sur le terrain, c’est Lilian qui s’est élancé mais il a buté sur l’imposant Sylva. Quelques minutes plus tard, Chamakh rentre balle au pied dans la surface et Sylva le fauche. Penalty et carton rouge. Malicki remplace Sylva. Laslandes veut se faire pardonner mais il ne parvient pas à battre le nouveau gardien!
- A ce moment, vous deviez être au paroxysme de la colère, non?
- En effet, louper deux occasions de but dans un match aussi important! Mais finalement, avant la mi-temps, Laslandes s’est bien repris en servant Chamakh sur un plateau pour le seul but de la rencontre. On s’est contenté de gérer sur la fin de match mais on avait eu chaud avec une barre de Moussilou!
- La victoire était belle contre votre plus grand rival pour la troisième place. Qu’avez fait vos autres concurrents?
- Monaco s’était bien repris en gagnant 4-0 contre Caen tandis qu’à Gerland, Lyon battait Marseille 3-0. Les Lyonnais étaient vraiment en pleine bourre…
- Un match toujours particulier vint ensuite: le déplacement au Parc des Princes. Vous le viviez de façon différente?
- Non, en aucun cas. Il y avait trois points en jeu comme pour tous les matchs, après je pense que c’est pour les joueurs que cela change un peu la donne. Il y a tant de grands noms qui ont foulé cette pelouse que les joueurs ont envie de donner plus contre le PSG comme à Marseille d’ailleurs.
- Un match marqué par un arbitrage limite comme vous le soulignerez dans la presse le lendemain…
- Oui, un match bizarre en fait. Dès la 8è, Kapsis prend un rouge pour une faute alors qu’il n’était pas en position de dernier défenseur… On a le bonheur d’ouvrir la marque par Jean-Claude. Ensuite, Rothen égalise sur une belle frappe du gauche. A la mi-temps, on tient le choc à 10. On revient bien en place et Darcheville double la mise mais à la 60è, Rool prend un rouge pour une faute imaginaire sur Semak! Plus que 9 joueurs sur la pelouse alors que j’avais déjà Cole et Jemmali sortis sur blessure et les Parisiens n’avaient rien récolté! Bien entendu, à 9, on a fini par craquer et Pauleta égalisera…
- Un bon 2-2 dans ces circonstances!
- Finalement oui mais j’avais enragé contre l’arbitre sur le coup! On avait quand même perdu Joe Cole pour un mois sur un tacle de Mendy sans que rien ne soit dit par l’arbitre! En plus compte tenu des autres résultats, une victoire aurait été synonyme d’un vrai bond au classement… Lyon avait perdu à Lens, Monaco contre Marseille et Lille avait été tenu en échec par Nice!
- Vous rejouiez d’ailleurs contre Lille en coupe de France. Un quart de finale qui avait l’odeur d’une finale…
- Oui et un très grand match. Les Lillois voulaient prendre leur revanche par rapport au championnat et nous ont mis une grosse pression. Mais, très vite, Kalu Uche avait calmé les Nordistes grâce à un coup de tête. Le reste du match se passa tranquillement et comme souvent cette saison-là, on a fini par prendre un but à la 84è de Landrin! Nous devions donc jouer 30 minutes de plus.
- Une prolongation qui resta longtemps dans les mémoires, n’est-ce pas?
- On m’en parle encore! A la 94è, Planus pris à défaut marque contre son camp. A la fin du premier quart d’heure, on perd 2-1. Je décide qu’on a plus rien à perdre alors je fais rentrer Francia, Chamakh et Meriem à la place de Faubert, Jemmali et Jurietti. On passe à deux défenseurs, un milieu défensif, 4 milieux offensifs et trois attaquants… Quitte à perdre, autant avoir tout tenté! Et en 15 minutes, on a réussi à en mettre trois grâce à Mathis par deux fois et Laslandes.
- Vous voilà encore sur deux tableaux donc. Vous aviez étudié le calendrier pour voir ce qui pouvait se passer?
- Oui, on avait effectué ce petit jeu en prenant le calendrier. Déjà en demi de coupe, on allait au Vélodrome pour jouer l’OM alors que Nancy recevait Auxerre. Autant dire qu’on avait eu le pire tirage possible. Pour le championnat, voici les matchs qui restaient. (Micoud nous sort un calendrier de cette saison)
(calendrier 2005)
- (35è) OL-Losc/ ASM-Ajaccio/ OM-Lens/ Bordeaux-Toulouse
- (36è) PSG-OL/ Lens-ASM/ Losc-OM/ Strasbourg-Bordeaux
- (37è) Lens-Lille/ Istres-ASM/ Lyon-TFC/ OM-PSG/ Bordeaux-Bastia
- (38è) TFC-OM/ ASM-Losc/ Strasbourg-OL/ Auxerre-Bordeaux.

Compte tenu du classement, Marseille menait avec 74 points, Lyon 69, nous 65 puis Lille 63 et Monaco 60, ils nous semblaient raisonnable de penser à la deuxième place car il fallait trois défaites marseillaises et un sans-faute de notre part pour jouer le titre… »
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:11

ET SI LE MIRACLE SE PRODUISAIT?

« Le derby face à Toulouse pouvait quasiment vous faire envoler ces derniers espoirs de titre, n’est-ce pas?
- En effet, autant dire que la victoire était impérative. On devait faire le plein de points en commençant par ce derby de la Garonne.
- Ce derby revêtait aussi une importance particulière pour les supporters…
- Deux clubs aussi proches sont forcément en concurrence! De plus, Toulouse sous l’impulsion d’un jeune président Olivier Sadran commençait à avoir des rêves de grandeur… C’était en quelque sorte une question de suprématie régionale pour les supporters des deux camps.
- Et sur ce match, il n’y eut pas photo. Vous gardiez la suprématie qui était la vôtre!
- Je pense que le score parle de lui-même. Mettre 4-0 dans un derby, c’est une sacré performance. Bon, en se penchant sur le déroulement du match, on peut penser que ce résultat était un peu lourd pour ces jeunes Toulousains. On marque juste avant la mi-temps par Francia après une première mi-temps accrochée.
- Cela leur a mis un coup sur la tête, non?
- Oui, on les a vu rentrer têtes basses au vestiaire. Et puis ensuite, on a fait vraiment une bonne deuxième mi-temps aboutie. Et pour une fois, on a été réalistes devant le but en mettant trois buts par l’intermédiaire de Mathis, Meriem et Chamakh.
- Et pendant ce temps, vos adversaires marquaient le pas…
- Il n’y a que Monaco qui était parvenu à gagner, 3-0 contre Ajaccio. Les autres avaient tous fait matchs nuls 0-0 donc on reprenait 2 points à Lille, Lyon et l’OM!
- Un déplacement périlleux chez le 17è suivit cette rencontre contre Toulouse.- En Alsace. Les Strasbourgeois avaient quasiment fait toute la saison dans les relégués et finalement El Racal était parvenu à les sortir de la zone rouge à quelques journées de la fin. C’était donc une équipe sur une trajectoire ascendante et sous le couperet que l’on allait rencontrer.
- Jean-Claude Darcheville fera un grand match ce soir-là, étant l’auteur d’un triplé.
- C’est le moins que l’on puisse dire. Jean-Claude avait quasiment gagné le match à lui tout seul. Dans le premier quart d’heure, il en met deux… ce qui assomme les Strasbourgeois et refroidit l’enthousiasme des adversaires. Malheureusement, vers la 75è, le petit Boka réduit le score sur coup-franc. On commence un peu à douter et finalement Darche en claque un troisième.
- Vous y allez fort en attaque en cette fin d’année! 7 buts en 2 matchs, ce n’est pas quelque chose de commun…
- On jouait de l’avant et quand on était en réussite, voilà ce qui arrivait! Mais bon, on prenait aussi pas mal de buts…
- Vous êtes quasiment la seule équipe à prendre les 3 points pour cette journée…
- Apparemment, les autres équipes avaient du mal à faire avec la pression. Nous, on en avait pas trop, déjà contents d’être à notre place. Mais en effet, Lyon perdra à Paris 1-0, Monaco sera tenu en échec à Lens 0-0. Lille avait reçu l’OM. Comme c’était le dimanche, j’avais fait le déplacement dans le Nord et très bizarrement, j’étais pour les Lillois! Je m’étais mis à repenser au titre. Je me souviens même m’être levé pour les deux buts lillois. Les Dogues avaient gagné 2-0 ce soir-là.
- Si on regarde le classement (*voir en bas de page), vous reveniez dans le coup pour le titre et quasi assuré de finir dans les trois premiers.
- On avait un petit matelas de points par rapport à Lille donc on pouvait penser qu’on finirait au pire troisième. Maintenant, comme on était deuxièmes, on ne voulait pas lâcher cette place directe pour la Ligue des Champions. Et puis, on voulait faire le max pour ne pas avoir de regrets en cas de chute marseillaise!
- Justement, l’OM, vous les rencontrez en demi de coupe de France au Vélodrome. Un défi périlleux pour votre équipe, non?
- Assurément. Les journaux avaient fait de ce match une sorte de rencontre suprême pour la fin de la saison. Il y a même des journalistes qui disaient que le vainqueur du match réaliserait à coup sûr le doublé du fait de l’ascendant psychologique pris sur l’adversaire.
- Vous aviez confiance avant ce match?
- Pas du tout, l’OM était une très grosse équipe capable d’exploits à tous moments. On y est donc allé prudemment en 5-4-1 avec des joueurs pour bloquer les couloirs et un milieu très dense.
- Le match sera épique, un des plus beaux de l’histoire de la coupe de France selon beaucoup de spécialistes…
- C’est ce que beaucoup ont dit. On avait très mal débuté le match… Vers la 20è, Mavuba perdait un ballon au milieu et contre ce genre d’équipes, une erreur de ce genre se paye cash… On était mené 1-0 par Costa! Cela commençait bien mal.
- Et là, Zorro Darcheville est arrivé!
- En effet, avant la mi-temps, il nous avait remis dans le match puis nous avait donné l’avantage à la 60è. On pensait tenir le bon bout mais on prend deux buts dans les 10 dernières minutes. Il reste quatre minutes à jouer, je n’y crois plus vraiment, je suis abattu mais après une superbe action à une touche de balle, Mavuba trompe Barthez en un contre un! 3-3 à la 89è.
- Mais vous recommencez bien mal la prolongation…
- Luyindula leur redonne un but d’avance à la 100è. Il reste 20 minutes, les secondes filent une après une sans que nous donnions l’impression de pouvoir revenir mais à la 118è, un incident de jeu fait basculer le match. Barthez se blesse en dégageant et doit sortir du terrain. Déhu prend sa place dans le but comme Troussier a déjà effectué ses 3 changements. Il nous reste deux ou trois occasions à tout casser et sur la dernière, Darcheville égalise! 4-4! L’arbitre allait siffler la fin du match.
- A ce moment, vous devez vous dire que le match ne peut vous échapper!
- C’est sûr que revenir deux fois comme ça, ça revigore! Et puis, les Marseillais étaient vraiment abattus… Finalement, on gagnera 5-4 aux tirs au but après un échec de Beye et la réussite de Chamakh.
- Après le match, vous déclarez « ce genre de match ne mérite pas de perdant »… Que vouliez-vous dire?
- Un tel combat, une telle intensité avait été mise par les 22 joueurs! J’étais heureux pour les miens mais cette phrase reflétait mon sentiment, les Marseillais ne méritaient pas de perdre ce soir-là…
- Enfin bon, pour vous, c’était le Stade de France qui se profilait! Votre première finale de coupe de France!
- Après ce résultat, on était les favoris logiques de cette finale parce qu’on allait joué une L2... Nancy avait battu Auxerre 1-0. Mais le match n’était pas encore gagné… »

L'esthète Class0cc
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:12

A COUTEAUX TIRES (1/2)

« 37è journée: toujours trois équipes en course pour le titre. Vous aviez votre poste de radio sur le banc?
- Oui, c’est Pierrot Labat qui écoutait ça à la radio. Attendez… Je dois encore avoir la cassette quelque part! Euh… La voilà! On écoute?
- Avec plaisir! »

(RTL)
« Le multiplex RTL avec Christian Ollivier. 14 mai 2005, 37è journée de L1. On rappelle le classement avant les matchs de ce soir… Marseille premier avec 75 points, deuxième Bordeaux 71, le champion en titre Lyon 70 et ensuite Lille 67 et Monaco 64 points.
- Oui Christian, on va suivre ce soir Marseille-PSG avec Eugène Saccomano, Lyon-Toulouse, Bordeaux-Bastia et Lens-Lille en affiches vedettes.

- 20h, on prend la direction du Vélodrome! Eugène?
- Ouh là là là! Quelle ambiance ce soir au Vélodrome! En cas de victoire contre ses rivaux parisiens, les Marseillais peuvent devenir champions ce soir!

- But à Marseille! Eugène?
- Et oui but pour le PSG! Quelle surprise! C’est le Belge Vermant qui a donné l’avantage aux parisiens sur une frappe lourde… C’est la stupeur dans les travées olympiennes mais les supporters continuent de chanter.

- Il ne reste plus que 5 minutes avant la mi-temps, on va accélérer le tourniquet sur les stades…
- Buuuuuuuuuuuut! But à Marseille pour l’OM! C’est Laurent Batlles qui redonne espoir à tout un peuple avec une frappe dont il a le secret.

- Mi-temps à Nantes…
- Stupeur à Bordeaux, c’est Karembeu qui a marqué pour Bastia! Les Corses derniers tentent un baroud d’honneur en Gironde! Ça risque de chauffer dans les vestiaires bordelais à la mi-temps.

- C’est la mi-temps sur tous les stades. On récapitule les résultats: OM 1-1 PSG, Lyon 0-0 Toulouse, Lens 0-0 Lille, Bordeaux 0-1 Bastia. Les Girondins font la mauvaise opération pour l’instant.

- 5 minutes de jeu en seconde mi-temps.
- Égalisation à Chaban-Delmas! C’est Mathis qui remet les Girondins sur la bonne voie…

- Penalty à Lyon…
- Oui?
- Frau s’est fait faucher par Dao. Juninho s’élance et… il trompe Revault. Lyon 1, Toulouse 0.

- Oh le doublé de Vermant incroyable!
- But pour le PSG, Eugène?
- Oui sur une bourde de Déhu, Vermant crucifie Barthez… 2-1 pour le PSG qui joue un mauvais tour à l’OM.
-Buuuuuut à Lyon!
- Ouh là, ça s’active…
- Frau double la marque sur un service d’Essien. Lyon s’est mis à l’abri en 10 minutes.

- Buuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuut à Marseille! C’est super!
- Un peu de retenue Eugène…
- Et c’est Peguy… LuyINduLA qui a marqué pour les Marseillais. On commence à repenser au titre dès ce soir du côté du Vieux Port!

- L’erreur de Haas! Quelle bourde!
- But à Bordeaux?
- Oui pour les Girondins… Débordement de Francia qui centre fort devant le but et… Haas dévie le ballon dans son but! Pauvre Suisse!

- Penalty à Bordeaux pour les Girondins…
- Qui va le tirer?
- C’est Laslandes face à Penneteau. Et… c’est le 3è pour les Girondins!
- Troisième aussi à Lyon.
- Oui?
- Kanouté triple la marque pour les Lyonnais. 3-0!

- Voilà, c’est la fin de cette 37è journée forte en suspense. On récapitule les scores… OM- PSG 2-2, Lyon a gagné 3-0 contre Toulouse, Bordeaux 3-1 contre Bastia et dans le derby nordiste, les deux équipes n’ont pu se départager!
- Ce qui donne au classement à une journée de la fin du championnat: OM premier avec 76 points, Bordeaux 74, Lyon 73 et Lille 68. On a trouvé le tiercé, maintenant, il ne reste plus que l’ordre à dégager…

- Les réactions des entraîneurs de L1... Philippe Troussier à Marseille.
- C’est dommage, on a fait un gros match mais malheureusement, on ne peut offrir ce soir le titre à nos supporters, c’est tout. On le ramènera de Toulouse et on fera une grande fête la semaine prochaine. Le PSG a joué le jeu, je n’en doutais pas…
- Très confiant l’entraîneur marseillais! Maintenant son homologue lyonnais Le Guen.
- On fait le maximum mais devant, il n’y a pas vraiment de faiblesse. On a encore un coup à jouer pour le titre. On ira à Strasbourg pour gagner et on verra ensuite les résultats des autres! Mais on a plus notre avenir entre nos mains!
- Pour finir, Micoud de Bordeaux…
- Si on nous avait dit qu’à la 38è journée, on serait en position de jouer le titre en début de saison, on aurait signer des deux mains! On reste sur une bonne dynamique en termes de jeu et de résultats. Il faut gagner à Auxerre et espérer un faux pas marseillais à Toulouse… Peut-être y aura-t-il une entraide des clubs de la Garonne? On verra.
- Voilà, vous savez maintenant tout! Rendez-vous la semaine prochaine pour la dernière journée de L1. »


« Tout restait à jouer en fait sur la dernière journée…
- Oui et quelle journée! »
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:13

A COUTEAUX TIRES (2/2)

« Nous voilà donc arrivés à cette dernière journée de la saison 2004/2005... Vous avez aussi une cassette pour celle-là?
- Et comment? Je l’écoute même encore quelques fois…
- Ben écoutons-là alors! »

(RTL)
« RTL… 38è journée de L1 ce soir qui va désigner le champion pour cette saison 2004/2005! Le titre va se jouer entre le tenant Lyon, le premier Marseille et l’invité surprise Bordeaux.
- Nous allons suivre les rencontres Toulouse-Marseille, Strasbourg-Lyon et Auxerre-Bordeaux. On rappelle très vite le classement avant ces 90 dernières minutes: Marseille 76 points, Bordeaux 74 points et Lyon 73 points.

- 20h. On prend la direction de Toulouse où est installé Eugène Saccomano.
- Oui, les Marseillais ont une grosse pression ce soir. Eux qui sont en tête depuis une bonne dizaine de journées pourraient tout perdre ce soir! En face, les Toulousains qui n’ont plus rien à jouer devraient jouer libérés… On ne sait pas trop comment ils vont réagir.

- But à Strasbourg Christian!
- On rejoint la Meinau…
- Et c’est un but pour Lyon qui commence fort la partie! Ben Arfa donne l’avantage à son équipe après 4 minutes de jeu!

- Buuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuut pour Marseille… C’est l’OM qui prend l’avantage au Stadium grâce à … Nakata!
- Les Marseillais sont idéalement partis!

- Après un quart de jeu, on a au classement Marseille 79 puis Lyon 76 et Bordeaux 75.

- Deuxième but à Strasbourg…
- Oui Patrick?
- But pour Lyon! Kanouté trompe Vercoutre de près! La messe est dite semble-t-il…
- Égalisation à Toulouse!
- On rejoint Eugène Saccomano…
- Et c’est le jeune Nabil Taïder qui égalise sur coup-franc 1-1!

- Voilà, c’est la mi-temps sur les pelouses de L1. A la mi-temps, Bordeaux et Marseille sont tenus en échec alors que Lyon mène tranquillement à Strasbourg… On a donc devant Marseille avec 77 points, Lyon 76 et Bordeaux 75! Cela promet des secondes périodes à hautes intensités!

- Ouverture du score à l’Abbé Deschamps! C’est Marouane Chamakh qui libère tout le banc bordelais! Quel numéro du Marocain! Il transperce la défense auxerroise et bat aisément Cool! Bordeaux mène 1-0.

- Festival lyonnais en Alsace! 3-0! Ça commence à être lourd pour les Strasbourgeois, c’est le jeune Bergougnoux tout juste entré qui crucifie Vercoutre!

- A 20 minutes de la fin, Marseille est toujours champion avec 77 points devant Bordeaux à la différence de but +5 et Lyon 76 points.

- Oh là là! C’est le quatrième pour l’Olympique Lyonnais! 4-0... Les spectateurs commencent à quitter la Meinau.
- But à Toulouse!
- Eugène?
- C’est le titre qui change de propriétaire à 10 minutes de la fin! Toulouse a doublé la marque par Moreira… Les Marseillais vont devoir cravacher pour égaliser!
- On fait un point sur le classement: Bordeaux est premier avec 77 points devant Marseille et Lyon 76 points!

- Chamakh double la mise à trois minutes de la fin! C’est de la folie dans les rangs bordelais où on a appris le score des Marseillais!

- C’est fini à Strasbourg… 4-0 pour Lyon!
- Pareil à Auxerre. 2-0 pour Bordeaux…
- Encore deux minutes de jeu à Toulouse…
- Quelle tension dans le camp bordelais, on s’est réuni dans le rond central en attendant l’annonce du coup de sifflet final à Toulouse…
- But à Toulouse!
- Pour qui?
- Bordeaux est champion! Akpa a triplé la mise pour Toulouse! Les Marseillais sont KO. Et l’arbitre siffle la fin du match sur cette action!.
- Bordeaux est donc le champion de France 2005!
- C’est l’effervescence à Auxerre! Tout le stade applaudit les champions qui font un tour d’honneur… L’entraîneur Micoud est porté en triomphe par ses joueurs!

- Voilà, le championnat a rendu son verdict. A la saison prochaine avec des Bordelais qui devront tenir leur rang de nouveaux champions de France… »

« Champion de France! Quel final! Vous avez redouté un but marseillais?
- Oh oui! On en menait pas large pendant ces deux minutes qui ont paru une éternité… Perdre un titre dans ces circonstances aurait été un choc!
- Et vous apprenez que Toulouse a mis un troisième but! La délivrance…
- On a tous explosés de joie… Le public auxerrois a aussi participé à la fête. C’était beau! On a fait la java toute la nuit…
- Et vous avez remis ça le lendemain avec vos supporters?!
- On s’est tous retrouvés à Bordeaux. On a eu le droit à une parade en ville avec des milliers de Bordelais dans les rues, c’était vraiment beau! Ensuite, on est allés à Chaban… 30 000 spectateurs nous attendaient. On a reçu une acclamation chacun notre tour à mesure que le speaker citait les noms! Pfff, quel souvenir! Pour finir, on a passé la soirée à la mairie avec nouvelle acclamation sur le balcon devant un parterre bardé de personnes en bleu! Ensuite, on est allés au resto et puis les joueurs ont fini en boîte, moi je suis rentré à la maison où m’attendait mon père apparemment très ému… »
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:14

A 90 MINUTES DU DOUBLE… (1/2)

« 28 mai 2005: votre première venue en tant qu’entraîneur au Stade de France… Cela a dû être émouvant, non?
- Bien entendu! J’étais déjà allé au Stade de France dans les tribunes mais là, pénétrer dans le cœur même de ce stade, c’était différent!
- Vous avez beaucoup de souvenirs de ce jour particulier?- Eh bien, curieusement pas trop… Mais j’ai gardé un reportage de Canal+ sur notre équipe! Allez, on va le regarder. »

(Canal+)
« Jingle: « A 90 minutes du doublé ». Voix off: « Nous avons suivi les Girondins de Bordeaux pendant ces 3 jours précédents la finale de coupe de France. Vous allez découvrir la joie de vivre de ce groupe champion de France et peut-être auteur du doublé! »

Jeudi 26 mai: 11h au Haillan.

Apparemment, les lieux sont déserts et il n’y a qu’une petite foule de badauds que nous croisons aux abords du château: « On était venus voir les Girondins s’entraîner mais apparemment, depuis leur titre, ce sont plutôt les discothèques qu’ils fréquentent! ». Il est vrai que sur le parking des joueurs, on ne voit que la voiture de Ramé et celle de Laslandes, tous les deux en train de rigoler dans le sauna du club.
On sent le bonheur retrouvé de 1999 qui enrobe de nouveau ce club et dans les bureaux, nous sommes accueillis par de grands sourires. Nous avons rendez-vous avec le président Triaud qui nous accueille très décontracté: « Alors président! Un nouveau titre de champion six ans après! C’est incroyable! Vous vous attendiez à une telle réussite?
- (Il réfléchit puis sourit) Je pourrais très bien vous dire que j’étais convaincu de la qualité de l’effectif et du staff… Mais d’ici à penser au titre, non, il faut être honnête. Une place en UEFA aurait déjà été bien mais là, c’est magnifique.
- Les joueurs ne s’entraînent plus trop en ce moment?
- Disons qu’ils sont moins assidus à l’entraînement mais c’est une liberté qui leur est laissée par le coach.
- Justement, il reste encore un match ce samedi. En cas de victoire, Micoud rentrerait dans la légende comme le premier entraîneur à réaliser le doublé à Bordeaux depuis Jacquet en 1987! Sacrée filiation… Vous pensez que Micoud peut avoir un avenir comparable à Jacquet?
- Je pense que ce qu’il a réalisé cette année est tout bonnement extraordinaire. Certes, on avait pas les plus mauvais joueurs mais il a quand même réussi à créer un groupe et une cohésion qui faisait plaisir à voir. »

Jeudi 26 mai: 14h au Haillan.
Micoud fait enfin son apparition au centre d’entraînement des Girondins à bord de sa 2 CV. Habillé de façon très décontracté, on le dirait quasi tombé du lit… D’ailleurs, les cernes sous ses yeux trahissent le manque de sommeil des jours derniers! Il nous amène dans son bureau: « Romain, est-ce une façon de préparer une finale que de passer toutes ses nuits en boîte de nuit? Ce n’est pas très professionnel!
- Les joueurs sont assez grands. Je leur ai offert une certaine liberté comme lors de toute la saison et ils ne m’ont jamais déçu.
- Vous n’avez pas peur que vos joueurs soient cuits samedi contre des joueurs très motivés à l’idée de faire tomber le champion?
- C’est en effet un risque mais je le prends en étant conscient des conséquences possibles. On verra samedi…
- Vous êtes tout de même confiant?
- Bien entendu! Les joueurs vont pouvoir réaliser un authentique exploit en réalisant le doublé… C’est le rêve de tout joueur pro et ils vont avoir la chance de le réaliser! Je ne doute pas une seconde de leur motivation! »

Vendredi 27 mai: 10h à l’aéroport de Mérignac.
Tous les joueurs sont convoqués à 10h pour s’envoler vers Paris. Peu à peu, tous les joueurs arrivent les uns après les autres à bord de leurs voitures de sport toutes plus clinquantes les unes que les autres. Ils ont aussi tous en commun d’avoir des lunettes de soleil… On peut leur concéder qu’il y a un petit soleil ce matin sur la Gironde mais d’ici à mettre des lunettes de soleil… Darcheville, d’habitude toujours à l’affût d’une bonne blague, reste sur un siège à moitié somnolent. A 10h15, les joueurs embarquent pour arriver à Paris environ 1h après.
Les Girondins ne vont pas directement prendre leurs quartiers près d’Ozoir-la-Ferrière. Ils ont un rendez-vous chez leur principal sponsor M6. Après une petite réception à l’honneur des joueurs, le président de la chaîne Nicolas de Tavernost dit combien son entreprise est heureuse de parrainer un si beau club qui porte haut les valeurs du jeu. Dire qu’il avait pensé à revendre le club une année plus tôt! Le président Triaud rend la pareille en remerciant la chaîne pour son soutien fidèle et sans faille non sans une pointe d’ironie. Les joueurs, apparemment heureux des petits fours qu’ils trouvent à leur goût, sont rappelés à l’ordre par leur entraîneur qui ne voit pas d’un bon œil cette dégustation peu diététique. Il lâche à Darcheville: « Eh pépère, arrêtes de manger! Tu as déjà atteint ton poids de croisière, après tu ne pourras plus avancer! ». Loin d’être vexé, le joueur rit de bon cœur accompagné par ses collègues.»
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:15

A 90 MINUTES DU DOUBLE… (2/2)

(Canal+)
Vendredi 27 mai: 15h sur le terrain du Stade de France.
La plupart des joueurs n’ont jamais joué dans ce stade mythique, c’est donc la première fois qu’ils vont fouler la légendaire pelouse. Mavuba, Meriem et Ramé servent de guides en tant que pensionnaires de l’équipe de France. Pour le jeune Marange, c’est un rêve éveillé qu’il est en train de vivre: « On se croirait dans les Yeux dans les Bleus! Je l’ai maté au moins 10 fois cette cassette! Je m’y crois, en plus, on est dans les vestiaires de l’équipe de France… J’ai pris l’ancien casier de Lizarazu. J’espère que je jouerais quelques minutes demain pour que le rêve soit abouti… » Malgré tout, sur le terrain, Romain Micoud avec ses adjoints préparent coupelles et chasubles. Micoud confie que l’entraînement sera plutôt une sorte de décrassage pour éliminer les toxines de cette semaine peu banale pour les joueurs avec bien entendu, une légère mise en place tactique. Au bout d’une heure de jeux divers à bonne intensité, les joueurs s’adonnent à un concours de coup-franc avec comme victime le deuxième gardien Frédéric Roux. Finalement, comme bien souvent, cela se terminera entre Francia et Mathis et le jeune Argentin auteur de 5 lucarnes de suite gagnera cette petite compétition. Après cet entraînement surtout dédié à dégourdir les jambes et prendre quelques repères sur la pelouse et par rapport aux tribunes; les Girondins regagnent leurs quartiers d’Ozoir-la-Ferrière découvrant les joies de la circulation parisienne le vendredi soir.

Vendredi 27 mai: 20h au restaurant de l’hôtel.
Ce soir, les joueurs ont droit à un buffet de crudités avec salade de fruits en dessert. Apparemment, les 20 joueurs qui sont venus à Paris ne prêtent pas trop attention à ce qui garnit leur assiette mais profite d’un des derniers instants de vie commune de la saison. Comme souvent, le duo Mavuba-Darcheville fait office de chauffeurs de salle. Les sourires volent haut et l’atmosphère est bon enfant. Au dessert, l’entraîneur prend la parole devant l’insistance des ses ouailles: « Bon, je vais vous dire quoi moi? On s’est pas beaucoup vu cette semaine, je vais sans doute prendre le temps de vous féliciter une nouvelle fois pour ce titre de champion. Je suis fier de vous, messieurs… Vous m’avez sans doute fait vivre ma plus belle émotion depuis que je suis sur un banc. Mais les festivités ne sont pas finies, nous n’avons pas terminé notre chemin ensemble pour cette saison. On doit aller chercher cette coupe de France. Pour tout ce qu’elle représente, vous devez puiser au fond de vous la force d’aller la gagner. C’est la plus grande compétition de France, des milliers de clubs participent et des dizaines de milliers de joueurs y prennent part en rêvant à l’exploit. Vous n’êtes plus qu’à un match de l’apothéose… Pensez à tous ceux qui vont fantasmer devant cette coupe et gagnez la! » Les joueurs qui ne s’attendaient pas à un discours de cette teneur sont cloués sur leurs sièges et se sentent, tout d’un coup, investis d’une certaine mission.

Samedi 28 mai: 18h au Stade de France.
Eric Bédouet, l’entraîneur adjoint nous décrit la journée comme elle s’est passée: « On a pas dérogé à nos règles en terme de jour de match. Etant donné l’horaire un peu spécial, 21h, on a changé le planning d’une heure, c’est tout. Donc, en fait, réveil pour les joueurs à 9h30. Ensuite petit déjeuner… Les joueurs avaient quartier libre jusqu’à 11h, heure à laquelle Romain a pris les joueurs pour décrire le jeu nancéien. Puis, déjeuner diététique à 13h. Sieste jusqu’à 15h puis petite promenade… Collation vers 16h30 et nous voilà au Stade de France! » Le stade se remplit peu à peu et alors que les Girondins sortent des vestiaires, les -18 ans lyonnais reçoivent une correction de la part des Toulousains. Score final: 6-1! La Gambardella prend la direction de la Garonne… ce qui fait dire à Pierre Labat: « Ce serait bien que l’autre prenne la même direction! »

Samedi 28 mai: 20h15 au Stade de France.
Micoud finit son discours d’avant-match: « Vous avez tous compris la mise en place? Bon… Je n’ai pas grand-chose à ajouter. Simplement que vous allez être regardés par des millions de personnes donc essayez de faire bonne impression… Pensez au jeu et rien qu’au jeu. »
Les joueurs sortent ensuite sur la pelouse pour s’échauffer devant les 79985 spectateurs présents. Les deux kops opposés se répondent par des chants stridents… Le tout est réuni pour avoir un beau spectacle et 20 minutes avant la rencontre, les joueurs regagnent les vestiaires. Tous se moquent gentiment de leur entraîneur qui a troqué son survêtement pour un costume aux couleurs du club.

Samedi 28 mai: 20h45 au Stade de France.
Le protocole débute et les tribunes sont garnies de célébrités et d’hommes politiques. On peut y distinguer Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, Michel Platini, Pascal Obispo et bien d’autres. La Marseillaise retentit, reprise en cœur par tout le stade puis le président Chirac apparaît sur la pelouse pour venir serrer la main des 22 acteurs. Les capitaines respectifs (Ramé et Biancalani) présentent leurs collègues et le président avec son sourire facile serre les mains les unes après les autres.

Samedi 28 mai: 21h au Stade de France.
Le match commence sur des bases élevées, les Girondins font un pressing haut qui gêne les pensionnaires de L2.
Dès la 6è, Francia change de côté pour Laslandes qui centre mais Mavuba loupe complètement sa tête. « Eh le pygmée, restes derrière! »
A la 10è puis la 17è, Laslandes sur des services de Mathis et Mavuba manquent deux fois le cadre croisant trop ses frappes. « C’est l’alcool, il a plus les yeux en face des trous! »
A la 26è, centre venu de la droite de Francia puis superbe reprise de volée de Laslandes mais Bracigliano se couche bien. « Bravo, superbe plongeon… »
A la 41è, Guel tente sa chance de 30m mais Ramé boxe la frappe des deux poings. « Il pouvait pas la capter là? Il était avec Lilian dans les bars? »
44è minute, action rapide entre Mavuba et Francia. L’Argentin trouve Laslandes qui marque d’un plat du pied (1-0). « Ouais Lilian! Bravo vieux! »
1-0 à la mi-temps.
A la 50è, corner de Mathis repris par Mavuba, Bracigliano repousse, Laslandes tire, un défenseur arrête sur sa ligne mais Darcheville se jette sur le ballon et double la mise (2-0). « Je crois que je vais pouvoir me rasseoir. »
Les Nancéiens sont complètement abattus alors que les Girondins baissent le pied physiquement… Le match se terminera sur ce score de 2-0.
Les trois coups de sifflet passés, toute la délégation bordelaise a le droit à son premier tour de terrain avant d’aller chercher la coupe de France dans les mains de Jacques Chirac. Les derniers mots de la soirée seront pour Romain Micoud: « C’est une bande de types qui méritent tout ce qui leur arrive. Ils ont bien travaillé et en tirent les profits. Mais ce qui nous attend la saison prochaine sera encore plus dur! J’ai hâte d’y être… »
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:17

DEBUT DE SAISON 2006

« Pouvez-vous d’abord nous rappeler tous les nouveaux visages qui sont arrivés dans le groupe en ce début de saison 2005/2006?
- Alors dans les buts, il y a eu De Sanctis, un Italien d’Udine. En défense, on avait beaucoup recruté avec Christian Gyan de Feyenoord, Olivier Bernard de Newcastle, Cesare Bovo de Parme, Hugo Ibarra de Porto et Jérôme Bonnissel de Fulham. Ensuite, au milieu, on avait fait signer Niko Kovac du Hertha, Trond Andersen venant de Danemark, Tomas Galasek de l’Ajax, Alou Diarra de Lens, Mario Santana de Palerme et Zicu de l’Inter. Et pour finir devant Marius Niculae du Sporting Portugal.
- Donc beaucoup d’arrivées… Cela a dû vous coûter cher, non?
- Eh bien en fait, tous les joueurs que j’ai cité n’ont rien coûté car ils étaient en fin de contrat. Après, on s’est payé Hubschman du Shaktar pour 7M€ et Fred de Cruzeiro pour 10M€.
- Vous aviez donc un effectif très étoffé! Vous avez fait un peu de tri?
- Il n’y avait eu que Roux parti pour Bastia. Et puis, on a mis les jeunes sur la liste des prêts: Marange, Cohade, Faubert et Cid.
- Pour votre premier match de compétition, vous retrouvez Lyon pour le Trophée des Champions et vous gagnez le trophée!
- Comme toujours contre Lyon, on avait souffert mais j’avais bien senti que l’effectif était de qualité supérieure par rapport à la saison dernière car nous avions dominé quasiment une heure avant de fléchir physiquement.
- Première victoire qui augurait d’une bonne saison, n’est-ce pas?
- On dit que la victoire appelle la victoire donc c’était bien de commencer par ce résultat positif 2-1 avec des buts de Chamakh et Joe Cole.
- Le championnat reprend ensuite par la réception de Lille.
- Et pour bien commencer, on avait gagné 2-1... Comme contre Lyon quelques jours plus tôt, on mène 2-0 à la mi-temps et après l’heure de jeu, on baisse le pied… Mais l’important en début de saison, c’est les 3 points!
- Vous aviez un déplacement périlleux à négocier après ce premier match contre Lille en Bourgogne.
- C’était le premier match de l’après-Roux à Auxerre. Et puis au bout de 20 minutes, on se retrouve à 10 avec Kapsis qui se fait expulser…
- Mais vous arrachez in extremis le point du nul!
- Pieroni avait donné l’avantage à son équipe avant la 30è puis on a dominé. Auxerre a joué en contre… De Sanctis a fait un gros match et puis vers la 85è, Niculae a égalisé!
- 3è journée et petite victoire contre Sochaux 1-0...
- On s’était vraiment baladé mais sans réussite devant le but! Bon, heureusement, Marouane avait assuré l’essentiel en ouvrant le score…
- Et là, c’est la claque à Lyon!
- Après 3 journées, les Lyonnais comptaient déjà 4 points de retard sur nous. Ils avaient réalisé un gros match en terme d’efficacité contrairement à nous qui avions gâché les quelques occasions que nous nous étions procurés. Dommage…
- Surtout que vous aviez pris deux buts dans le dernier quart d’heure!
- On avait pris des risques en laissant des espaces… C’était une aubaine pour un joueur comme Nilmar qui nous a planté deux buts en contre!
- Malgré tout, vous conserviez toutes vos chances…
- Après quatre journées, tout le monde a sa chance. On avait 7 points comme Marseille, Lyon 6. Donc rien d’alarmant… Il fallait trouver le rythme de rotation de l’effectif en fait.
- Vous connaissiez vos adversaires pour le premier tour de LDC à cette époque?
- Oui. C’était un sentiment mitigé en fait… On s’était retrouvé avec le Banik Ostrava, le Shaktar Donetsk et Leverkusen. On allait découvrir l’Europe en douceur… »
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:17

DECOUVERTE DE LA LIGUE DES CHAMPIONS

« Ce mois de septembre 2005 coïncide avec votre première participation à la Ligue des Champions…
- En effet, mais avant de découvrir le haut niveau européen, on devait se rassurer avec la venue de Rennes à domicile. Il aurait été dur de commencer en Europe après deux défaites en championnat.
- Et finalement, c’est votre nouvelle recrue Fred pour son premier match à Chaban qui fait un festival!
- Ce soir-là, Fred, qui m’avait été recommandé par des recruteurs très avisés, avait tout fait à la pauvre défense rennaise. Contrôle, enchaînement, reprise de volée, centres, accélérations: la panoplie du grand avant-centre. On avait gagné 3-0 avec 3 buts de notre Brésilien qui allait faire oublier Pauleta, le dernier grand buteur des Girondins.
- 4 jours après, vous recevez Leverkusen… Sans doute votre adversaire numéro 1 dans ce groupe.
- Il est vrai que nous n’avions que peu d’informations sur le Banik Ostrava qui était considéré comme le quatrième potentiel du groupe. Il restait donc 2 places pour les trois autres équipes. Il fallait engranger le plus de points possibles à domicile et grappiller à l’extérieur sachant que la qualification se jouerait à 10/11 points environ.
- Et Fred récidive! Un nouveau festival du Brésilien…
- On avait eu bien du mal à rentrer dans le match. On sentait l’expérience de nos adversaires habitués à ces grands matchs… Et puis, petit à petit, on s’est bien mis en place et Fred a marqué avant la mi-temps. Ensuite, on a déroulé. Le match est resté équilibré et Fred en a mis un deuxième sur penalty. Dans le même temps, Ostrava avait battu Donetsk 3-1.
- Donc plutôt un bon départ.
- Oui, en effet. Le meilleur possible.
- Vous revenez ensuite au quotidien du championnat à Lens…
- Toujours un déplacement dangereux dans le Nord. On avait fait vraiment un bon match… Je pense que les 3 points n’auraient pas été volés mais malheureusement, nous n’avions pas réussi à battre Itandje.
- La semaine d’après, c’est le promu troyen qui vous rend visite à Chaban. Vous avez vite fait ami-ami avec Furlan paraît-il.
- Jean-Marc avait une vision du football que je partageais en fait. Nous avions tout deux la volonté de création de jeu et de beau jeu. C’était d’autant plus audacieux de sa part avec une équipe qui venait de monter!
- Et Troyes vous a donné bien du fil à retordre…
- Bon, il faut dire qu’on les a bien aidés! Dès le début du match, De Sanctis veut dribbler un attaquant adverse mais se fait piquer le ballon donc on part quasiment à 1-0 en notre défaveur au début du match! Heureusement, Santana en marquant avant le quart d’heure de jeu nous a permis de ne pas gamberger.
- Les minutes passent, on se dirige vers un nul…
- Et Mavuba marque de 20m d’une frappe limpide qui se fige sous la barre de Le Crom. Disons que sur l’ensemble du match, c’était mérité mais on avait eu bien du mal à inscrire ce deuxième but!
- Une grosse dépense d’énergie! Surtout 3 jours avant de se déplacer en Ukraine!
- Ah l’Ukraine! C’était notre premier vrai déplacement européen. Des heures d’avion, un pays qui paraissait arriéré. C’était aussi une façon de découvrir d’autres cultures, ces coupes d’Europe! Mais là, on était content quand on rentrait en France…
- D’autant plus que vous aviez perdu 2-0!
- Les Ukrainiens nous avaient mis une pression énorme en début de match et on a craqué après 20 minutes. Ensuite, les choses se goupillent mal… Bernard prend un rouge direct. On se retrouve à 10 pour une heure. Contre une équipe qui joue comme ça, c’est dur! Mais j’avais été heureux de mes joueurs, on avait fait bloc et même mieux car nous avions eu les occasions de revenir à 1-1 par Niculae ou Fred… Bon finalement à la 92è, on en a pris un deuxième mais ce n’était pas le plus important.
- Après deux journées, toutes les équipes étaient à égalité dans le groupe…
- Oui, on était 4 à 3 points avec la victoire 4-1 de Leverkusen. C’était à nous de prendre 6 points contre Ostrava sur les deux prochains matchs et de voir comment se passaient les confrontations entre Allemands et Ukrainiens…
- Après ce long périple, un nouveau déplacement sous les feux des projecteurs. Vous vous déplacez dans le Chaudron Vert.
- J’avais fait tourné l’équipe mais je crois que les joueurs étaient vraiment cuits après ce voyage. Sur un contre et une longue relance de Hübschman, Chamakh nous avait donné l’avantage mais Piquionne a profité d’un ballon repoussé par De Sanctis pour égaliser. On rentrait avec un point à la maison.
- Donc après 8 journées de championnat, vous aviez 15 points en 5è place.
- C’était honnête… Paris menait avec 18 points et ensuite, il y avait Monaco, Lyon et Caen à 17 points. On tenait le rythme, c’était l’essentiel! »
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:18

FRED ET NICULAE FONT LA DIFF…

« Deuxième gros choc après le déplacement à Lyon, vous recevez les Monégasques de Didier Deschamps…
- Comme d’habitude, Didier avait essayé de nous mettre un peu la pression en indiquant qu’il faudrait les battre pour gagner le championnat. Bon, il est vrai que le trio offensif était des plus impressionnants! D’Alessandro-Chevanton-Anelka, ça fait peur quand c’est en face! Et puis les Monégasques restaient sur 12 matchs sans défaite!
- Mais vous maîtrisez parfaitement la partie et l’emportez 2-0 grâce à un doublé du Roumain Niculae.
- On avait marqué sur notre première occasion et sur la dernière! Dès la 13è, Marius bat Roma d’un plat du pied. Ensuite, le match est très équilibré, Hübschman fait un match énorme en contrant Anelka. On a quelques occasions pas concrétisées et à la 90è, Marius double la mise. Gagner ainsi contre un rival, c’est toujours bon pour le moral mais Monaco avait vraiment une grosse équipe.
- Paradoxalement, vous souffrez plus à Metz!
- Disons qu’il n’y a pas la même motivation quand on joue contre Metz…On s’était même fait quelques frayeurs mais De Sanctis avait préservé sa cage inviolée et Chamakh, entré dans le dernier quart d’heure, a fait la diff! Petite victoire 1-0 mais ô combien précieuse…
- Vous retrouvez ensuite l’Europe avec un déplacement à Ostrava. Le match piège par excellence…
- En effet, tous les observateurs nous voyaient déjà vainqueurs avant le match mais encore fallait-il faire dans la différence sur le terrain. Et puis les conditions étaient bizarres… Un petit stade avec des tribunes très proches du terrain… Bon heureusement, Marouane avait vite calmé tous les supporters tchèques en marquant vers la 13è… Mais sur une erreur d’Ibarra après l’heure de jeu, on en a pris un. Ben oui! Une perte de balle à ce niveau, c’est fatal! Finalement, c’est Fred qui nous permettra de prendre les 3 points sur une frappe surpuissante de 20 mètres…
- 3 jours après, c’est le derby de l’Atlantique…
- Et notre deuxième défaite en championnat de la saison. On recevait Nantes… Après une demi-heure de jeu, on se retrouve à 10 avec l’expulsion d’Andersen. On domine, on se procure les meilleures occasions et en contre Pujol part seul au but. Il tire, De Sanctis boxe mais M’Hadhebi a suivi! Voilà comment on perd en s’étant baladés…
- Vous ne laissez pas le doute planer en reprenant directement le chemin de la victoire à Nice 3-1.
- Bon, il faut dire que quand on mène 2-0 après 10 minutes, c’est plus simple! Fred avait marqué deux fois sur des caviars de Cole… Ensuite, on a géré intelligemment marquant une troisième fois par Niculae et puis dans les arrêts de jeu, Koné a réduit le score d’un pointu. On remettait les pendules à l’heure en quelque sorte!
- Très gros déplacement à Marseille ensuite.
- On avait 8 points d’avance sur les Olympiens… Je pense qu’on avait vraiment fait un bon match d’une équipe à l’extérieur en contrant parfaitement… Sans Barthez, on aurait sûrement gagné d’autant plus qu’on menait 1-0 à la mi-temps grâce à Andersen mais on a pris un but trop vite en deuxième mi-temps par Batlles et les Marseillais n’ont pas eu le temps de douter. A la fin du match, j’étais quelque peu déçu de ne pas repartir avec les trois points mais cela montrait bien qu’on avait changé de façon de voir les choses. Avant, ramener un point du Vélodrome était considéré comme un bon résultat mais pas pour nous!
- 4è journée de LDC: vous recevez le Banik Ostrava à Chaban…
- Match très facile maîtrisé de bout en bout. Bon, on a un peu de mal à marquer mais finalement grâce à Darche et Fred, on l’emporte 2-0. On avait réussi à prendre six points contre Ostrava, c’était l’objectif!
- Vous vous retrouviez en position de force à deux matchs de la fin des poules.
- Shaktar avait pris 4 points contre Leverkusen donc on se retrouvait avec nous 9 points, les Ukrainiens 7, Leverkusen 4 et Ostrava 3. Il suffisait donc de ne pas perdre contre Leverkusen pour être qualifiés… Mais on visait bien entendu la première place en prévision des huitièmes de finale… »
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:19

MI-FIGUE, MI-RAISIN…

« Les deux derniers mois de l’année 2005 sont chargés avec pas moins de 12 matchs au calendrier…
- C’est l’apanage des grandes équipes, on jouait sur tous les tableaux mais les joueurs préfèrent les matchs aux entraînements!
- Pour commencer en douceur, vous recevez un promu: Châteauroux que vous dominez sans trop de souci…
- Dès la 2è, Vincent Fernandez fauche Fred dans la surface… Carton rouge et penalty! Mais le remplaçant arrête la tentative de Fred. D’ailleurs Roche fera un grand match. Mais bon, Santana et Fred finiront par trouver le chemin des filets adverses.
- 1er tour de coupe de la Ligue à Nîmes. Dur, dur…
- Quand on se met au niveau de l’adversaire, on devient triste… et c’est ce qu’on avait fait ce jour-là! Nîmes avait ouvert le score mais à la mi-temps, on menait 2-1 grâce à Darche et Niculae. Joe nous met à l’abri et dans les dernières minutes, sous les vivats des Costières, Chavas redonne espoir à ses troupes mais c’était trop tard…
- Vous restez ensuite dans le sud de la France en rendant visite à Courbis et ses Ajacciens.
- On fait le même match que contre Châteauroux… 2-0 avec des buts de nos milieux Joe Cole et Santana. Tranquille!
- Puis vous allez en Allemagne à Leverkusen. Gros match, n’est-ce pas?
- Les Allemands devaient nous battre pour avoir une chance de passer donc ils ont fait un gros match! A la mi-temps, on perd 1-0... Les Allemands transforment le match en défi physique mais nos fins joueurs ont fait la différence! Joe a égalisé d’une superbe frappe de 35m en lucarne. 82è: on en prend un deuxième par Ponte! Je commence à m’en mordre les doigts quand dans les ultimes secondes, Fred égalise! 2-2 à Leverkusen… Un bon score!
- Vous continuez la revue des promus avec la réception de Gueugnon…
- Gueugnon qui avait pris 2 points en 15 matchs… Donc on devait gagner facilement! Mais on a réussi qu’à en mettre à cause de Liébus qui a sans doute fait le match de sa vie ce soir-là!
- Nouveau derby de la Garonne et grosse remise en question à Toulouse!
- Quand on voit 3-0 dans le journal le lendemain, on se dit que Toulouse s’est baladé mais ce n’était pas réellement ce qui s’était passé. On en a pris un juste avant la mi-temps, ensuite on a essayé de pousser et puis on en a pris deux en contre dans les cinq dernières minutes… C’est ce qu’on risque quand on tente des coups!
- Dernier match du premier tour de LDC en Ukraine… Vous finissez finalement deuxième!
- 0-0 face au Shaktar qui finira premier à la différence de buts. On a bien tenté le tout pour le tout en fin de match mais sans résultat… Et cette deuxième place nous réservait un gros d’Europe en huitième: le FC Barcelone!
- 4 jours plus tard, vous ne parvenez pas à battre la défense parisienne… Troisième match de suite sans but, vous commenciez à douter?
- Douter quand on a Niculae, Fred, Chamakh et Darche dans ses rangs? Ce n’était pas possible… On avait pas réussi à marquer mais les Parisiens étaient venus à huit derrière!
- Huitième de finale de coupe de la Ligue à Metz. Vous préservez l’essentiel…
- Dans ces compétitions à élimination directe, l’important, c’est l’efficacité! On l’avait été ce soir-là à St-Symphorien grâce à Fred! Et on allait revenir dans le Nord-est pour les quarts en allant à Bonal…
- Pour finir la phase aller, vous perdez avant la trêve à Caen 2-1.
- Alors qu’on mène grâce à Fred, on laisse le match nous échapper. Et on finit par en prendre un second dans les arrêts de jeu… Les vacances étaient les bienvenues!
- Bonne moitié de saison malgré tout, n’est-ce pas?
- Oui plutôt! On était encore en lice en coupe de la Ligue et Champions’ League. Pour le championnat, on était placés en 3è place derrière Lille 42 points et Nantes 36 points. On restait à l’affût avec l’OL et le PSG… »
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:19

AGHAHOWA ARRIVE A BORDEAUX

« Dès le début de l’année 2006, vous vous signalez par un coup sur le marché des transferts… Vous faîtes signer la jeune vedette nigériane Julius Aghahowa.
- Eh bien, en fait, ce n’était pas planifié. On l’avait vu contre nous en Ligue des Champions et cela faisait quelque temps qu’on le suivait… On a pris des renseignements auprès d’Hübschman qui l’avait côtoyé en Ukraine et il ne nous en a dit que du bien. Comme on a appris que Julius quittait son club, on a sauté sur l’occasion…
- Vous recommencez avec le 32è de finale de coupe de France à Mulhouse. Petite ballade.
- C’est normal que l’on domine aisément une CFA! On l’avait emporté 6-1 avec un quadruplé de Fred et des buts de Francia et Santana… Une bonne remise en jambes.
- Quelques jours plus tard, c’est l’AJA qui vient vous défier en Gironde.
- Les Auxerrois avaient une équipe costaude avec quelques éléments de talent devant et il a fallu une belle frappe de Niko Kovac pour se dépêtrer des Bourguignons ce soir-là!
- Ensuite, les hasards du calendrier font que vous jouez deux fois à Sochaux de suite…
- Etonnant, non? En effet, on devait jouer deux fois dans la semaine à Bonal pour le championnat et la coupe de la Ligue.
- Et la semaine a failli être cauchemardesque!
- Tout d’abord, en championnat, on a pris 2-1... Aghahowa a réduit l’écart trop tard pour que l’on puisse revenir. Puis en quart de la coupe de la Ligue, au bout de 10 minutes, on perd 2-0... Je commence à me poser des questions. Finalement, je laisse la même équipe… Et Fred et Darche égalisent en deuxième mi-temps. On l’emportera plus tard dans la soirée aux tirs au but. On avait une belle chance de retrouver le Stade de France comme on allait accueillir St-Etienne à Chaban-Delmas.
- Ensuite, vous recevez Lyon à Bordeaux. Vous aviez un sentiment de revanche par rapport à l’aller?
- Disons qu’on s’est souvenu du 3-0 encaissé et qu’on s’en est servi dans la préparation du match. De même, on avait placardé au mur les propos arrogants de Houillier… Les joueurs avaient vraiment les crocs quand ils sont rentrés sur le terrain!
- Et malgré les absences de Gyan, Chamakh et Aghahowa partis à la CAN, vous l’emportez 2-0. Belle performance!
- Totalement méritée… Encore une fois, c’était Fred qui nous avait montré le chemin de la victoire puis notre Argentin Santana a doublé la mise. On a déroulé et je pense qu’on aurait mérité d’en mettre un ou deux de plus.
- Pour finir, vous allez à Rennes pour y prendre un point.
- Le match avait été terne. Peu d’occasions… A la 76è, suite à un cafouillage, on mène de façon un peu inespérée grâce à Fred. Et puis alors qu’on commençait à y croire, on a pris un but de Gasbarroni. Dommage que l’on ait pas réussi à tenir 15 minutes…
- Et la double confrontation contre Barcelone s’annonçait…
- Oui, les semaines passaient et on était tous impatients d’en découdre avec cette grande équipe… »
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:20

LE BARCA: UN GROS MORCEAU!

« Plus que quatre matchs avant le huitième de finale de Ligue des Champions… Vous y pensiez déjà?
- Disons qu’on essaye de ne pas y penser mais c’est dur! L’excitation monte au fil des jours quand il y a ces gros matchs! En plus, vous savez comment ça se passe… Peu à peu, l’effervescence monte en ville, les gens ne font plus que de vous parler de ce match et je ne parle même pas des journalistes!
- Mais avant cela, vous deviez déjà recevoir Lens en championnat puis aller à Troyes avec deux tours de coupe entre cela…
- Oui, donc on avait du pain sur la planche avant de se concentrer sur le Barça!
- Et cela commence bien mal. Vous concédez deux points sur votre pelouse face au RC Lens.
- Ce genre d’équipes, Lens, Toulouse, St-Etienne, c’est toujours la même chose…Ils ne viennent pas vraiment pour attaquer, pas non plus pour défendre. On ne sait pas trop comment les prendre!
- Mais vous aviez tout de même fait un bon match!
- Oui un bon match mais un match nul! Bon, on avait évité in extremis la défaite grâce à Fred mais c’était une petite consolation!
- Ensuite, vous recevez les Verts d’Elie Baup pour le compte de la demi-finale de coupe de la Ligue…
- Une demi-finale, c’est toujours important! Même si ce n’était que la coupe de la Ligue!
- Match très tendu et dur au final…
- C’était quand même une finale en jeu! De plus, les Verts étaient à la recherche d’un certain lustre passé… Dans l’ensemble, je pense malgré tout que c’était mérité… Certes, on a réussi à marquer que dans les dernières minutes grâce à un superbe lob de Francia mais c’était justifié par la partition jouée.
- En finale, vous alliez retrouver le LOSC.
- A vrai dire, je préférais Lille plutôt que Lyon! Maintenant, les Lillois faisaient une grosse saison et ce serait donc un match aux couteaux.
- Ensuite, nouveau déplacement chez une équipe de niveau inférieur en coupe de France…A la Bocca.
- Un autre ancien bastion du football français. L’AS Cannes avait perdu de sa superbe et était descendu en National… Comme à Mulhouse, il restait un public qui ne demandait qu’à revivre! Bon, cela ne nous a pas empêché de leur en mettre 3!
- Vous allez après à Troyes dans votre région natale…
- Oui, c’était toujours spécial! J’avais souvent de la famille et des amis dans les travées… On a bien préparé la réception du Barça en l’emportant 2-0 grâce à Darcheville et Aghahowa, tout juste revenu de la CAN qu’il avait perdu en finale.
- On arrive à ce big match…
- Je crois que c’était la première fois où j’étais aussi stressé avant un match. Je n’en avais pas dormi les nuits précédentes.
- Racontez-nous un peu…
- Quelques heures avant le match, j’ai la chance de parler un peu avec Rijkaard, homme très agréable et très souriant. Et puis après ce fut la piste aux étoiles! Je me suis surpris à regarder l’échauffement de Barcelone avec des grands yeux d’enfants… Il y avait tellement de grands joueurs! Puyol, Heitinga, Xavi, Giuly, Riquelme, Ronaldinho, Deco, Eto’o! Sacrée équipe…
- Et le match démarre de la pire des façons possibles.
- C’est sûr! Ils ont le ballon au coup d’envoi. Ronaldinho dribble deux-trois joueurs, sert Eto’o et au bout de 17 secondes, on se retrouve mené! Je me suis rassis sur mon banc en me disant que la soirée allait être longue! Franchement en première mi-temps sans De Sanctis et un brin de chance, on aurait pu en prendre cinq ou six tant les Catalans nous étaient supérieurs… Bon, on en a quand même pris un deuxième par Ronaldinho.
- Et à la mi-temps, vous changez l’équipe…
- On les avait trop respectés… Moi le premier, j’avais mis une tactique de petits bras avec 3 milieux défensifs et un seul attaquant, or contre une équipe comme ça, il faut jouer! Alors à la mi-temps, j’ai sorti un défenseur et on est passé à 3 devant. Quitte à perdre, je voulais faire honneur à nos supporters.
- Et c’est ce qui se passe assez incroyablement!
- Dès le début, Niculae qui venait de rentrer nous ramène à 1-2... On voyait les Barcelonais qui commençaient à douter! Ils ont reculé mais on a pas réussi à forcer leur verrou. Cependant, j’étais fier des 45 dernières minutes de mes joueurs qui avaient forcé l’admiration de tous!
- Perdre 2-1 à la maison, ce n’est pas franchement une bonne performance avant d’aller au Nou Camp!
- Bizarrement, je n’étais pas si déçu que ça! Certes, on avait perdu mais il restait un espoir soutenu par ces 45 minutes… On allait tenter le coup sans rien avoir à perdre! »
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:21

CE N’EST QUE PARTIE REMISE

« Vous jouez St-Etienne à la maison pour la suite du championnat…
- Ce soir-là, Jean-Claude s’est un peu réveillé… C’est sûr qu’il y avait de la concurrence devant avec Fred, Niculae, Aghahowa et Chamakh. Mais comme tous les joueurs, il faisait partie de la rotation… Et contre St-Etienne, il en a mis deux!
- Ensuite, vous allez chez le deuxième Monaco.
- L’équipe de Deschamps avait perdu D’Alessandro parti à Chelsea pendant l’hiver mais avait récupéré Luis Fabiano devant donc ça restait un morceau énorme…
- Votre équipe a sans doute fait son meilleur match de la saison sur le Rocher, n’est-ce pas?
- Sans aucun doute. De Sanctis avait quasiment tout repoussé, du moins assez pour écoeurer Anelka et compagnie… Les 4 de derrière avaient été solides dans les duels bien soutenus par Kovac et Galasek en milieux défensifs. Et puis devant, les quatre ont mené les contres à bien!
- Enfin quand même 3-1 à Monaco, c’est un sacré succès!
- Fred, Fred, Fred… Voilà la liste des buteurs pour nous! Il a marqué sur une reprise de volée, sur coup-franc et de la tête! La panoplie du parfait buteur!
- C’était vraiment votre bras armé ce Fred!
- En effet… Il était quasiment à 25 buts en 25 matchs! Les autres récupéraient les miettes.
- Avant d’aller au Camp Nou, vous accueillez Metz…
- On était sur une bonne série (dédicace à El Racaille)… Et on finissait le match sur une ‘clean sheet’ comme disent les Anglais.
- Et encore deux nouveaux buteurs!
- Ben oui! Aghahowa et Chamakh… Avoir autant de buteurs, cela donne une palette d’associations enviables pour tout entraîneur!
- Et voilà le retour à Barcelone…
- Ce match, il est gravé dans ma mémoire! Déjà rien que pour le stade! Le Nou Camp, c’est mythique… Rentrer dans cette arène rouge et bleue bondée et dans un bruit assourdissant, c’est impressionnant…
Le magique Camp Nou...
Reduced: 71% of original size [ 900 x 592 ] - Click to view full image

- Comment est-ce que vous aviez préparé ce match?
- Très tranquillement…Je voulais laisser les joueurs en ne leur mettant pas de pression superflue! Ils en auraient déjà assez en rentrant sur la pelouse!
- Vous n’y croyiez plus?
- Si bien entendu, on y croit toujours. Mais je suis toujours resté réaliste… Nos chances de passer étaient minimes.
- Mais vous les avez jouées à fond!
- J’avais gardé ma tactique habituelle en 442... En première mi-temps, le match fut très équilibré avec un but d’Eto’o et un de Niculae pour nous! Donc 1-1 à la mi-temps.
- Que dîtes-vous à vos joueurs à la mi-temps?
- Je leur dis: « Tout d’abord, bravo pour cette première mi-temps! Vous avez honoré nos couleurs! Maintenant nous sommes à 1-1... On va continuer sur ces bases. Le plus important est de ne pas prendre de buts, ensuite, nous aurons des occasions pour mettre ce but qui nous mènera aux prolongations où tout sera possible! Soyez patients. »
- Et vous en aurez eu des occasions!
- Au moins 4-5 sur cette deuxième mi-temps… Et autant de regrets! Vers la 70è, je tente le coup en faisant rentrer Chamakh en pointe et en sortant Ibarra… Au final, on perdra ce match 3-1 avec deux buts dans les dix dernières minutes.
- Vous sortiez avec les honneurs.
- On était battus par plus forts tout simplement… Mais nous avions réussi à élever notre niveau de jeu à un certain stade pour ces deux matchs. C’était très encourageant pour le futur… »
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:23

ENCORE UNE COUPE

Note de l’auteur: Dans cet épisode, c’est l’ancien défenseur international tchèque Tomas Hübschman qui revient sur les matchs.

29è journée de L1. FC Nantes 1-2 Bordeaux (Darcheville 25’, Bagayoko 39’, Hubschman 69’)
« Mon premier derby de l’Atlantique comme ils disent… En plus, c’était la rencontre entre le 2è et le 3è donc l’enjeu était beaucoup plus important qu’une simple suprématie régionale. A la mi-temps, on est à 1-1. Jean-Claude nous avait mis sur les bons rails mais malheureusement, je fais une petite erreur de marquage sur Bagayoko et il égalise… J’avais réellement un sentiment de revanche! Et en deuxième mi-temps, j’ai donné la victoire à l’équipe! Mon premier but en France… Une tête dans le petit filet. »

Coupe de France 1/8. AS Monaco 2-2 (3-4 pen) Bordeaux (Fred 7’, Chevanton 17’ et 26’, Aghahowa 31’)
« Un match d’une intensité européenne. Il faut dire que les deux équipes avaient de quoi faire valoir avec les 22 joueurs sur la pelouse… On commence idéalement le match avec notre buteur brésilien Fred! On a ensuite subi une grosse poussée adverse. Je pense qu’on avait trop reculé sur notre but et contre une équipe qui a Anelka, Chevanton et Luis Fabiano dans ses rangs, on finit par plier! C’est malheureusement ce qui s’est passé deux fois en 10 minutes. C’est toujours contre Monaco qu’on avait le plus de mal à défendre comme ils jouaient toujours à trois devant… Heureusement, Julius égalise dans la foulée. Le match reste plaisant, il y a des occasions de part et d’autre mais sans but… On se retrouve aux pénos, je mets le premier pour l’équipe et c’est finalement grâce à Morgan (De Sanctis) qu’on est passé. »

30è journée de L1. Bordeaux 1-1 Nice (Meriem 60’, Boucansaud 93’)
« Un vrai match à la con… Tu te ballades tout le match, tu dois leur en mettre au moins trois-quatre et finalement, tu te retrouves comme un con avec un but dans la musette à la dernière minute! On en avait voulu aux Niçois parce que sur leur but, Santana est par terre et ils ne sortent pas le ballon! D’ailleurs, le match avait mal fini dans le tunnel si je me rappelle bien… »

31è journée de L1. Bordeaux 2-0 Marseille (Aghahowa, Meriem)
« On m’avait dit que c’était des affiches ces rencontres… Mouais! Enfin, Marseille était 11è donc c’est peut-être aussi pour ça. Toujours est-il qu’ils ne nous ont pas posé le moindre problème ce soir-là… Et encore, sans leur gardien, ils repartaient avec une valise sur la Canebière! »

32è journée de L1. Châteauroux 2-1 Bordeaux (Boukhari 57’, Fred 60’, Gnahoua 80’)
« Ouais, je sais, c’est honteux mais je jouais pas! Châteauroux était sur le point de retourner en L2, nous, on jouait le titre alors vous comprenez que cela en a surpris plus d’un qu’on ait perdu dans le Berri! Surtout que quand Fred a égalisé, on pensait que le plus dur était fait… Le coach a cherché la gagne, il a déséquilibré l’équipe et résultat, on a perdu! »

33è journée de L1. Bordeaux 2-0 Ajaccio (Chamakh, Chamakh)

« Vous comprenez bien qu’on avait quelque chose à se faire pardonner après le dernier match alors on a mis la pression aux Corses. Ils ont quand même tenu pas mal de temps! On était surpris et puis finalement en l’espace de cinq minutes, Marouane a réussi à en mettre deux, c’était plié… »

34è journée de L1. Gueugnon 0-4 Bordeaux ( Fred, Santana, Fred, Chamakh)
« Les Bourguignons étaient derniers, déjà assurés de descendre… Ils avaient plus grand-chose à jouer en somme. Nous, on devait gagner pour rester en tête! On en a fait qu’une bouchée des Gueugnonnais! Je pense que le score parle de lui-même… Il faut aussi ajouter qu’en cette fin de saison, Micoud alignait quasiment à tous les matchs l’équipe-type comme on avait plus qu’un match par semaine. »

Coupe de la Ligue 1/4. Bordeaux 2-1 Lille (Acimovic, Fred, Aghahowa)
« C’était important de gagner pour deux raisons: on voulait réaliser le triplé et puis, la semaine d’après, on rejouait les Nordistes en finale de la coupe de France… Prendre un petit avantage aurait été bien! On a bien mal commencé avec ce but d’Acimovic sur coup-franc dans le premier quart d’heure. On avait le ballon mais sans trop en faire quelque chose… Alors Micoud a encore tenté un coup. Avec cet entraîneur, il fallait être costaud derrière quand d’un coup il sortait deux joueurs défensifs pour deux offensifs! Nous après, on en chiait! Mais bon, comme souvent, ça a marché et on est passé… »

Coupe de France Finale. Lille 1-3 Bordeaux (Cole, Fred, Moussilou, Chamakh)
« Ma première finale avec Bordeaux dans ce gigantesque vaisseau qu’est le Stade de France. On avait vraiment réalisé un match abouti ce soir-là… Le quatuor offensif Cole-Santana-Fred-Chamakh avait fait un festival. C’était comme s’ils jouaient avec une forme d’insouciance qui les portait à la perfection! Les Lillois n’ont pas fait illusion longtemps… On avait rempli la première phase de notre mission! Il restait la coupe de France à aller chercher et le championnat où on menait de 6 points à 4 matchs de la fin. »
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:24

ET 1, ET 2, ET 3 TROPHEES.

Note de l’auteur: pour cette fin de saison, c’est l’homme en forme de l’époque Marouane Chamakh qui revient sur ses buts!

35è journée de L1. Bordeaux 3-0 Toulouse (Chamakh, Chamakh, Joe Cole)

« Vous savez, pour nous les jeunes du centre de formation, c’était toujours particulier de jouer contre Toulouse. Dès que vous avez 14 ans, vous retrouvez toutes les années Toulouse et c’est une histoire de prestige… Il faut toujours gagner ce match-là particulièrement pour montrer qui est le plus fort! Bon là en l’occurrence, depuis l’arrivée de Micoud, cela se passait plutôt bien… On leur plante un 3-0, j’en mets 2... La soirée parfaite! »

36è journée de L1. PSG 0-3 Bordeaux (Chamakh, Santana, Chamakh)
« Deux 3-0 en une semaine, c’est pas mal! Surtout gagner 3-0 au Parc… On avait fait un sacré match. Santana avait mis un but à la Maradona en prenant le ballon dans nos 18 mètres… Il avait parcouru tout le terrain en dribblant tous les Parisiens pour finalement tromper Letizi! Quel but! Bon moi, j’en remets 2, plutôt une bonne semaine. Et donc, à la fin de cette soirée, on est officiellement champions pour la deuxième fois consécutive. Champions à Paris comme en 1999... »

Coupe de France 1/2. Lyon 1-1 (1-3pen) Bordeaux (Kanouté, Aghahowa)
« Sans doute le match le plus dur de cette fin de saison… On a vraiment galéré à Gerland! Les Lyonnais avaient les crocs. Bon, il faut dire que cela faisait deux ans qu’ils gagnaient rien et Aulas commençait à se sentir mal. Il a même été dit qu’Aulas avait promis une prime spéciale en cas de victoire de leur part. C’est sans doute pour cela qu’ils pleuraient à la fin du match! Surtout au vu des circonstances, on a égalisé à la 90è… Ensuite, aux tirs au but, je crois qu’on était tout simplement imbattables… On en a mis 3/3 alors que Lyon en a loupé 3 sur les 4. Le Stade de France allait devenir notre deuxième terrain à domicile! »

37è journée de L1. Bordeaux 2-0 Caen (Niculae, Francia)
« Le coach avait fait souffler les titulaires donc je n’ai pas joué ce match… Malgré tout, on avait bien apprécié la partie des collègues depuis les tribunes avec Mario, Joe, Fred, Tomas et Cesare… On était une vraie bande de potes! Honnêtement, nos relations dépassaient les simples liens de collègues, on était des potes! On se faisait de ces fiestas après les matchs… Si le coach avait su tout cela, je pense qu’il aurait fait une crise cardiaque… »

38è journée de L1. Lille 5-2 Bordeaux (Dumont, Fred, Landrin, Fred, Debuchy, Moussilou, Brunel)
« Une bonne rouste! On restait sur deux victoires en coupe contre eux… C’est la première fois que je sentais dans les yeux des adversaires une certaine haine! Ils étaient sur motivés… A la mi-temps, grâce à Fred qui en avait mis deux, on les tenait bien. De Sanctis faisait le reste derrière. Mais dans les 10 dernières minutes, je sais pas ce qui s’est passé, on a craqué… On en a pris 3 en 10 minutes. C’était dommage de finir le championnat comme ça mais on avait une possibilité de se racheter en gagnant la coupe de France. »

Coupe de France Finale. Caen 0-2 Bordeaux (Chamakh, Fred)

« C’était la troisième fois qu’on venait au Stade de France en deux ans… Franchement, j’étais plus du tout impressionné, on était quasiment chez nous. On avait pris nos habitudes… On connaissait les vestiaires, le terrain… On avait nos repères. Avec Fred, on a fait le boulot et au bout de 30 minutes, c’était plié. Ensuite, le match n’a pas été particulièrement vivant mais bon. En finale, l’essentiel, c’est la gagne!!! Le triplé… C’était un exploit authentique et on voulait maintenant conquérir l’Europe! »
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:26

LA BELGIQUE REPREND ESPOIR

L’intersaison 2006 fut bien entendu marquée par la coupe du Monde en Allemagne. Les Girondins de Bordeaux comptaient 8 joueurs dans cette compétition internationale de prestige. On pouvait y apercevoir Fred (Brésil), Mario Santana (Argentine), Joe Cole (Angleterre), Julius Aghahowa (Nigéria), Trond Andersen (Norvège), Clint Mathis (Etats-Unis) et Marouane Chamakh (Maroc).
Le grand match du premier tour restera pour les Bordelais le 4-4 entre la France et le Maroc avec le coup du chapeau de Chamakh! Cet exploit fit grand bruit en France à l’époque…

Voici le reste des résultats à partir des huitièmes de finale:
1/8: Espagne 2-1 Angleterre ; Brésil 1-0 Norvège ; Argentine 1-0 Pays-Bas ; Nigéria 0-0p Allemagne ; Portugal 2-1 France ; Côte d’Ivoire 2-0 Maroc ; Italie p1-1 Colombie ; Suède 2-0 Corée du Sud.

1/4: Espagne 2-0 Suède ; Brésil 3-0 Argentine ; Italie p0-0 Côte d’Ivoire ; Allemagne 2-0 Portugal.

1/2: Brésilp0-0 Italie ; Espagne 2-0 Allemagne.

Finale: Brésil p0-0 Espagne.


En ce qui concerne les joueurs bordelais, les performances furent mitigées. Fred se blessa en début de compétition et ne joua que quelques minutes du premier match et de la finale. Santana est rentré à chaque match de même que Joe Cole. Andersen et Mathis, tous deux titulaires, n’ont pas brillé en Allemagne. C’est Marouane Chamakh qui s’en est le mieux sorti avec 4 buts et en étant désigné quatrième meilleur joueur de la compétition.


Du côté du Haillan, c’était la saison des transferts. Micoud s’attella à diminuer l’effectif jugé trop important la saison dernière. Afanou, Jemmali, Jurietti, Bonnissel et Bernard n’ayant trouvé preneurs rejoignirent Mathis, Rool, Riera et Zicu en réserve. De leurs côtés, les anciens Kapsis et Laslandes ont filé à Brescia et Ajaccio.
Le gros dossier de l’été fut celui de De Sanctis. Alors qu’il avait des offres d’Arsenal, du Deportivo et du Milan AC, le portier italien préféra résigner en Gironde jusqu’en 2009.
D’autre part, Micoud réussit quelques bons coups sur le marché en signant Julien Escudé de l’Ajax pour 3M€, Alejandro Lembo du Betis pour 3,9M€ et Salomon Kalou en prêt. Malheureusement, du fait du nombre d’extracommunautaires trop important, le jeune Guarin n’avait pu signer…

Pour le premier match dans son nouveau schéma tactique en 3-5-2 avec un n°10, les Bordelais avaient conservé leur Trophée des Champions en battant Lille 2-0 (buts de Kalou et Chamakh) avec un quintette offensif déjà très incisif.

Mais la grande nouvelle de cet été fut la signature de Romain Micoud pour la Belgique! L’entraîneur raconta: « Jan Peeters est venu me voir un jour à Bordeaux car il voulait un nouveau sélectionneur pour prendre la succession d’Anthenuis. Les Belges n’avaient fini que troisièmes des derniers éliminatoires pour la Coupe du Monde… L’objectif serait donc de se qualifier et faire bonne figure à l’Euro 2008 en Suisse et en Autriche! » Cette annonce eut l’effet d’un vent nouveau pour la nation belge et un sondage d’opinions donna une satisfaction de 78% des supporters belges quant à cette nomination…
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:27

Sur les chapeaux de roue

Note de l’auteur: c’est la petite perle anglaise de ces 50 dernières années qui parle, j’ai nommé Joe Cole.

1ère journée de L1. Lens 0-1 Bordeaux (Niculae)
« Oui ben, le coach avait décidé qu’après deux ans à jouer en 442, on allait passer en 3412... Bon, moi, ça m’arrangeait bien! Comme ça, je me retrouvais à mon poste préféré juste derrière les deux attaquants et puis je jouissais d’une liberté quasi-totale. Pour ce match, à Lens, Niculae a très vite marqué… A la mi-temps, l’entraîneur lensois est passé à 3 attaquants! On a subi 5 minutes et après, Micoud est repassé à 4 derrière. Du coup, je suis sorti mais on avait un meilleur équilibre et cela nous a permis de contenir les offensives lensoises sans trop de problèmes. »

2è journée de L1. Bordeaux 3-0 Ajaccio (Fred, Bovo, Santana)
« C’est là qu’on s’est rendu compte du bienfait du nouveau système de Micoud… Il est vrai que quand on attaque à 5 ou 6, c’est toujours plus simple surtout contre des équipes qui viennent pour bétonner derrière! Et puis bon, on était quand même costaud parce que les trois de derrière, fallait les passer! J’en parle en connaissance des choses parce qu’à l’entraînement, on en chiait avec Escudé, Bovo et Hubschman! Toujours est-il qu’on a fait qu’une bouchée de l’équipe ajacienne… Bovo avait mis son premier but de la tête sur un corner que j’avais tiré et puis Mario Santana… Quel but de Mario! Un coup-franc direct de 30m pleine lucarne! »

3è journée de L1. Marseille 1-3 Bordeaux (Aghahowa, Aghahowa, Cole, Bamogo)

« C’était notre premier vrai test de la saison ce déplacement au Vélodrome… Les Marseillais avaient fini 10è ou dans ces eaux la saison précédente, ils devaient donc jouer le haut de tableau… On les avait senti très motivés dans le tunnel avec la musique et tout le bordel. Les supporters comme d’habitude étaient chauds bouillants prêts à s’enflammer à la moindre frappe cadrée. Enfin bon, comme à la 30è, on menait déjà 3-0, on a pas été trop embêté par la pression populaire! C’était même nos 2000 supporters qui faisaient plus de bruit! Mais les Marseillais ont commencé à mettre des coups… Je me rappelle de ce ass hole de Beye, ce qu’il m’avait mis! Mais bon, on avait gagné! »

4è journée de L1. Bordeaux 2-0 Auxerre (Fred, Cole)
« On avait appris dans la semaine la composition de notre groupe pour la Ligue des Champions… Real Madrid, Shaktar et Ferencvaros, c’était du costaud! Mais il serait temps d’y penser plus tard, on recevait notre co-leader. Je me rappelle aussi que Micoud était en négociations avec Valence et Man Utd me concernant mais finalement, cela ne s’est pas fait. J’étais un peu dépité mais le but, que j’avais inscrit, a un peu atténué cette déception… Contre Auxerre, on a aussi bien manœuvrés, on était faciles. Et puis j’avais les clés du jeu avec des mecs comme Kalou, Santana ou Meriem sur les côtés, je peux vous dire que c’est plaisant! »

------------------------------------------------------------------------------------------------------------

En ce mois de septembre 2006, la Belgique sous la houlette de son nouvel entraîneur fait aussi ses débuts dans les éliminatoires de l’Euro 2008. A priori, l’adversaire du soir (la Lettonie) ne devait pas poser problème mais l’efficacité ne s’est pas révélé être une qualité belge!

On pouvait lire le lendemain dans Le Soir la réaction teintée d’humilité de Micoud: « Vous savez, il est toujours important dans ce genre de compétitions de bien débuter… De plus, dans l’autre match de la soirée, la Suède est allé faire match nul 2-2 à Chypre, ce qui est plutôt bon pour nous. Nous pouvons tout de même être content des joueurs ce soir. Je pense que les supporters étaient heureux du jeu pratiqué, on a réussi à en mettre 2 par Sonck et Buffel… Je retiens aussi que l’on a pas pris de but, ce qui est important pour le groupe! C’est un groupe qui se bâtit… Laissons-lui le temps mais j’ai bon espoir pour le futur. »
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:28

Dur, dur…

NDLA: C’est Morgan de Sanctis qui joue au conteur d’histoire…

1ère journée de LDC. Bordeaux 0-1 Real (Beckham)
« Pour nos débuts en Ligue des Champions pour cette saison, on commençait par un gros morceau… Le Real et sa constellation de vedettes: Zidane, Raul, Beckham, Joaquin, Ronaldo, Robben! Une armée en marche… Je crois qu’on les avait vraiment trop respectés au début. Comme si c’était en quelque sorte un honneur de jouer contre ces grands… Enfin bref, en première mi-temps, on a pas fait grand-chose et on a fini par prendre un but de Beckham. A la mi-temps, le coach nous a un peu retourné et on a commencé à jouer! Malheureusement, on a pas été suffisamment efficaces. Dommage… »

5è journée de L1. Bordeaux 2-0 Sochaux (Fred, Galasek)
« Vraiment, en ce début de championnat, on se sentait bien. On était au-dessus… Et puis, ce qui nous faisait défaut en ligue des Champions; l’efficacité, on en avait beaucoup en championnat. On avait une division offensive assez impressionante… du moins d’après ce que m’en disaient mes collègues de L1. Moi, j’avais toujours deux ou trois arrêts à faire! C’est le job d’un gardien dans un club de haut de tableau. C’est différent, il faut savoir garder sa concentration pour effectuer l’arrêt décisif après 20 minutes d’inactivité… »

6è journée de L1. Monaco 0-1 Bordeaux (Givet csc)

« Gros, gros match! Contre Monaco de toutes façons, c’était toujours super dur! Là, cette année, ils avaient recruté Carlos Tevez et Elano! Ils avaient un quatuor devant de fou! Carlos Tevez, Elano, Anelka, Luis Fabiano… De quoi faire des cauchemars les nuits précédant le match! Même le coach avait changé le schéma pour passer à quatre derrière… Le match commence tranquillement, les deux équipes s’épient et à la 24è, Elano est expulsé pour un attentat sur Diarra. A la mi-temps, Micoud reprend son schéma en 3-4-1-2... On a le monopole du ballon, on attaque mais sans vraiment faire la différence. Les minutes passent, les Monégasques font tourner le ballon et là… Givet fait une passe en retrait vers mon compatriote Roma qui était sorti de son but! On gagne sur cette bourde 1-0... La chance du champion diront certains… »

7è journée de L1. PSG 2-2 Bordeaux (Fred, Niculae, Cana, Pauleta)

« Deuxième match à l’extérieur de suite. On était pas gâtés mais il fallait faire avec… Je crois que c’est la première et dernière fois où j’ai vu Micoud nous gueuler dessus comme ça! Je vais déjà vous raconter le match… A la 50è, on gagne 2-0. A 10 minutes de la fin, on est encore sur ce score largement favorable et en l’espace de deux minutes, on en prend deux! Micoud nous a dit: ‘Putain, c’est pas possible de lâcher deux points comme ça! Vous vous prenez pour qui pour arrêter de jouer? Arrêtez de vous croire plus beaux que vous ne l’êtes! C’est la première et dernière fois que l’on prend deux buts comme ça, j’espère que c’est clair!’ Bon, en même temps, il avait pas tort!»

2è journée de LDC. Shaktar 1-0 Bordeaux (Sydorenko)

« 5 minutes d’inattention et vous perdez trois points… On prend un pion dans les cinq premières minutes alors qu’on est pas rentré dans le match, on était pas en place! Et puis après, on a couru après le score! On a longtemps cru qu’on réussirait à les rattraper mais ils nous ont échappé… Deuxième défaite 1-0 en deux matchs! C’était rageant, surtout celle-là vu le déroulement du match. Enfin bon, après 2 matchs, on était à 0 et les deux leaders étaient à 6 points. On était au dos du mur avec quatre matchs décisifs à faire. »

8è journée de L1. Bordeaux 2-0 Nantes (Kovac, Fred)
9è journée de L1. Toulouse 3-2 Bordeaux (Darcheville, Dao, Santos, Gyan, Moreira)

« Deux derbys de suite… Et deux matchs diamétralement opposés aussi bien au niveau du score que de la physionomie des rencontres. Autant contre Nantes, on était sur notre lancée de championnat: flamboyants et plaisants à voir jouer; autant contre Toulouse, on a pris l’eau. Il est vrai que quand on prend trois buts dans un match de haut niveau, on ne peut pas espérer grand-chose et c’était d’autant plus triste que l’on avait mené très tôt grâce à Jean-Claude. On avait pris 3 buts en 8 matchs et là autant en 25 minutes… Incompréhensible! Mais on était quand même en tête avec 3 points sur Auxerre et plus sur la meute. »
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:30

(Le Soir)
De notre correspondant Nicolas Godrie,

Les deux matchs en quatre jours que disputait la troupe de Romain Micoud avaient tout de matchs pièges. Un déplacement en Suède puis la réception du Pays de Galles, il y a une période pas si lointaine où la Belgique aurait eu bien des problèmes ne serait-ce qu’à prendre deux points… Mais on dirait que le nouveau sélectionneur français de la Belgique a redonné de la vigueur à des joueurs amorphes sous le règne d’Aimé Anthenuis.

Le hold-up manqué d’un rien

C’est donc en Suède que notre sélection avait rendez-vous pour ce premier match. La Suède et ses forêts à perte de vue, ses suédoises, ses Rover mais surtout son onze aux couleurs jaune et bleue. La plupart des imminents spécialistes de la sélection belge avaient prédit une soirée difficile à nos Diables Rouges à commencer par Marc Wilmots: « Je considère tout d’abord que c’est une hérésie d’avoir mis un Français à la tête de notre équipe nationale! Avec tous les bons entraîneurs que nous formons dans le Royaume, c’est vraiment incroyable… En ce qui concerne le match de ce soir, je pense que cela va être très dur pour nos joueurs! Cela va être un vrai test pour Micoud… La Suède est une sélection respectée dans toute l’Europe et prestigieuse qui ne cesse de participer à toutes les grandes compétitions internationales. De plus, ils ont des joueurs de classe que nous ne possédons pas comme Kallström, Ibrahimovic ou encore Farnerud. Je ne veux pas partir défaitiste mais nous allons sans doute beaucoup souffrir. » L’optimisme n’est décidément pas une valeur belge! Pourtant, dans leurs déclarations d‘avant-match, aussi bien le sélectionneur que ses joueurs étaient confiants avant cette rencontre.
Dans le stade de Djurgarden, le champion de Suède, les supporters belges sont peu nombreux mais ils font du bruit… Il est vrai que les Suédois ne sont pas particulièrement réputés pour leur propension à faire du bruit… Dès l’échauffement, c’est la mini-crise dans la tribune de presse! C’est Jean-François Gillet qui sera titulaire ce soir alors qu’il n’a encore étrenné aucune sélection. Les regards sont dubitatifs et il apparaît que Gillet n’a pas intérêt à se trouer ce soir car l’échafaud commence à être monté dans les rédactions. Mais finalement, ce sera bien Gillet l’homme du match! Encore un pari réussi de la part de Micoud… En ce qui concerne le reste du onze titulaire, il y a peu de surprises. Micoud fait confiance à la charnière Van Buyten-Kompany entourée de De Cock et Van der Heyden. Le milieu est renforcé par l’arrivée de Simons aux côtés de Van den Borre alors que Malbranque et Blondel occupent les ailes. Devant, on assiste à l’association de Sonck et Mpenza.
Comme convenu, le début de match est plutôt suédois qui profitent d’une technique individuelle et collective supérieure pour bien faire courir le ballon. Mais, malgré cela, la défense belge reste très sereine autour du roc Van Buyten. Les relances sont propres et on peut ainsi assister à quelques contre-attaques bien menées par le néo-international Malbranque mais malheureusement gâchées par un Sonck en petite forme. Toujours est-il qu’à l’heure de jeu, le score est de 0-0 et on ne voit pas bien ce qui pourrait décanter le match à part un exploit individuel de Zlatan Ibrahimovic décidément au-dessus du lot techniquement mais Kompany et Van Buyten font bonne garde devant Gillet. Il n’y aura finalement très peu d’occasions mais Micoud pourra regretter la dernière action sur laquelle Pieroni, tout juste entré, a perdu son face-à-face avec Isaksson.
Malgré tout, dans les réactions d’après-match, c’était surtout la cage inviolée et la solide prestation du bloc défensif qui étaient soulignées par tous. Nous avions aperçu des bases sur lesquelles construire, il ne restait plus que la symbiose offensive à parfaire…

Un récital belge


Quatre jours après, c’est au stade du Roi-Baudouin que tout le monde se retrouve pour le second match de la sélection à domicile. Après une victoire étriquée contre la Lettonie et un bon nul ramené de Suède, on attendait de voir ce match pour tirer des conclusions sur les réelles forces et faiblesses des Diables Rouges.
Dans les sondages d’opinion, c’est le regain de confiance… La sélection commence à regagner l’attention de la population, c’était donc le match à réussir pour ne pas voir s’évanouir ce nouvel espoir. Il apparaissait que le Pays de Galles était sans doute le deuxième adversaire du groupe derrière la Suède et comme l’avait souligné Micoud, le plus important est de faire le plein de points à domicile. Voilà qui annonçait un gros match des Diables Rouges… et il faut avouer que nous n’avons pas été déçu!
Micoud est resté fidèle à la grande partie du onze conquérant de Suède. On a juste noté les arrivées de Buffel et de Pieroni aux places respectives de Vanden Borre et Sonck. Le souci était clairement d’augmenter la force de frappe offensive pour le sélectionneur.
Dès la première minute, c’est Pieroni sur corner qui ravit le nombreux public en marquant d’une superbe tête. La machine était lancée, pensa-t-on… Mais la douche froide ne fut pas longue à arriver. Non pas que le crachin sur la capitale bruxelloise doubla d’intensité mais c’est Llewellyn qui égalisa d’une belle frappe. Ce fut la stupeur dans les travées et on commençait déjà à entendre les premières critiques sur l’équipe. La vox populi est versatile.
Heureusement, aussi bien Blondel avant la mi-temps que Buffel après accroissent l’avantage des Diables Rouges. Et encore, le récital aurait pu être bien plus important sans les arrêts du gardien adverse et la maladresse redondante de nos attaquants. Trois buts et du spectacle, le programme avait été alléchant et tout le monde rentrait conquis à la maison…

Et maintenant?

Après 3 matchs, la sélection a pris un indéniable ascendant en termes de points sur le reste de la meute. Avec les matchs nuls de ses principaux rivaux, la Belgique compte déjà quatre points d'avance sur la Suède. Nous ne sommes pas encore en Autriche et en Suisse mais le Luxembourg n'est plus très loin déjà!
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:31

Piano ma sano

Bonne nouvelle: notre entraîneur a retrouvé ses pleins moyens mémoriels et c’est donc lui qui reprend le flambeau du conteur…

10è journée de L1. Bordeaux 2-0 Nice (Aghahowa, Cole)
« Il était important de bien se reprendre après la défaite à Toulouse en plus, on avait notre match contre Ferencvaros 3 jours après… Il était impératif de marquer assez rapidement pour ne pas avoir à dépenser de l’énergie superflue à tenter d’ouvrir le verrou niçois. En l’occurrence, l’OGC Nice avait mis dans les buts un jeune qui commençait en L1. Lloris je crois. Et comme souvent dans ce cas, le jeune gardien fait un bon match! Mais on avait quand même réussi à en mettre deux. J’avais apprécié le geste de Morgan qui, à la fin, était allé donner son maillot au jeune. »

3è journée de LDC. Bordeaux 3-0 Ferencvaros (Fred *2, Niculae)
« Il fallait qu’on prenne 6 points contre les Hongrois pour espérer passer ce premier tour. On avait parfaitement rempli la mission à Chaban-Delmas. L’ouverture du score rapide de Fred nous a grandement facilité la tâche. Dans le même temps, le Real avait battu le Shaktar 1-0, ce qui était un bon résultat pour nous. J’espérais en effet un carton plein des Madrilènes et ainsi jouer la qualification au dernier match contre les Ukrainiens à Chaban. »

11è journée de L1. Rennes 1-1 Bordeaux (Frei, Fred)
« Vive la Bretagne, vive les Bretons… C’est bien cette chanson, j’aime bien. Bon, ben que dire de ce match? J’avais envoyé Marius Trésor pour les superviser comme d’habitude… Il revient avec son rapport sur les Bretons. ‘Rennes joue en 451, l’équipe est plutôt patiente et joue en contre.’ Je me dis que c’est une équipe faite pour nous, on aura le ballon tout le temps… Mon cul oui! On arrive sur le terrain, ils sont avec 3 attaquants! Soit un contre un derrière… Il n’était plus temps de changer de système! Finalement, on s’est assez bien débrouillé. On a ramené un bon point. »

12è journée de L1. Bordeaux 0-0 Lille
« Cela nous arrivait des fois… On manquait de réussite devant le but et on tombait sur un bon gardien donc les deux conjugués, ben ça fait qu’on marque pas! C’est vrai que Tony Sylva était très fort… ‘La Panthère’ que je l’avais surnommé. Et encore, il avait deux dixièmes aux yeux! 2/10! C’est le seul joueur de football du monde qui avait comme sponsor personnel un opticien… Mais il faut reconnaître qu’il était très fort aussi bien sur sa ligne que pour les sorties dans les pieds. »

13è journée de L1. Lorient 0-4 Bordeaux (Darcheville *3, Fred)
« Lorient venait de monter en L1 sous la férule de son mentor Christian Gourcuff. Un formidable promoteur du beau jeu, du football champagne. J’avais toujours de bonnes relations avec lui quand on parlait du jeu. Il avait des idées sur le jeu totalement personnelles surtout pour un entraîneur d’une équipe promue. Il faisait partie de la nouvelle vague des ‘apôtres du beau jeu’ avec Vincent Dufour, Jean-Marc Furlan et très modestement moi. Toujours est-il qu’on en a bien profité ce soir-là! C’était portes ouvertes dans la défense lorientaise et cela a permis à Darche de se remettre en confiance. »

4è journée de LDC. Ferencvaros 1-1 Bordeaux (Aghahowa, Herczey)
« Ah là là! Sacré match… On devait prendre trois autres points en Hongrie pour continuer à y croire. Le match n’était pas d’un haut intérêt en ce qui concerne la technique ou même le rythme. A la 75è, Marc Planus prend un carton rouge… On se retrouve à 10, je sors un milieu défensif pour un défenseur. A la 80è, Aghahowa nous donne l’avantage. On pense que le plus dur est fait! Et là, le but à la Ginola! On a un corner pour nous à la 90è, Santana le tire dans la surface. Les Hongrois dégagent et on prend un contre en 20 secondes! Alors qu’on avait le ballon… Bon je n’ai pas dit comme Houillier en 1993 que ‘c’est un crime’ mais c’était rageant! De plus, Shaktar avait gagné donc on se retrouvait avec deux leaders à 9 points et nous à 4... Autant dire que les chances de passer s’étaient amenuisées! »

14è journée de L1. Bordeaux 2-0 Caen (Kalou *2)
« Il y avait une réelle différence de niveau entre la L1 et la Ligue des Champions… A tous les niveaux (concentration, impact physique, technique), on avait à faire à deux mondes bien différents. On s’en rendait compte tous les week-ends où on survolait les débats nationaux de la tête et des épaules en patron comme ce fut le cas face aux Normands avec ce doublé de Kalou. Ce petit était vraiment très, très fort… Il avait d’ailleurs été joueur du mois de septembre avec Joe en deuxième. On trustait les récompenses! »

Coupe de la Ligue 1er tour. Bordeaux 6-0 Guingamp (Chamakh *4, Cole *2)
« Le score parle de lui-même, non? Bon, certes, c’était contre une L2 à domicile mais on en a quand même mis six… Une bonne entrée dans la compétition en somme avec un festivale de Marouane et Joe. On ne marque pas tous les jours six buts, c’était bon pour la confiance et pour le public qui était rentré empli de joie à la maison. »
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:32

(Le Soir)
De notre correspondant Nicolas Godrie,

Quel beau métier que celui de suiveur de l’équipe de Belgique. Pour ces deux rendez-vous amicaux de novembre, les Belges avaient choisi deux destinations exotiques: les Îles Féroé et l’Egypte. Certes, on pouvait se demander l’intérêt du premier tant les Féringiens paraissent faibles et tant le climat allait être austère mais en ce qui concerne l’Egypte, cela allait être un nouveau test d’envergure contre une des meilleurs formations africaines.

Les remplaçants font grosse impression dans le Nord

C’est donc dans la charmante ville de Thorshavn que la délégation est venue défier la formation locale. C’est véritablement un pays qui gagne à être connu que nous avons visité l’espace de deux jours. On est, dans cet archipel situé au nord du Royaume-Uni, touché par la splendeur des lieux: falaises, fjords et dunes promettent un dépaysement total dans des îles où les hommes côtoient phoques, baleines et dauphins. Paradis des randonneurs, les Îles Féroé sont aussi sources de relations humaines uniques avec les 45 000 Féringiens qui sont très accueillants, entichés d’une culture bien particulière. Et malgré nos appréhensions de continentaux, le climat est plutôt agréable du fait du Gulf Stream qui tempère les fluctuations de température comme nous l’ont confié des habitants de Thorshavn.
Mais c’était avant tout une partie de football que le onze du Royaume devait disputer. Du fait des demandes des clubs de nos internationaux mais aussi d’une volonté de notre sélectionneur, ce dernier aligna une équipe bis pour le match contre les Îles Féroé avec également un nouveau schéma tactique. On allait donc en apprendre plus sur les orientations de jeu de Micoud car il avait dû parer au plus pressé pour les premiers matchs éliminatoires. C’est donc dans une nouvelle formation en 352 que s’est présentée la sélection sur la pelouse étriquée.
Le onze initial: Gillet- Van Damme, Valgaeren, Clément- Thijs, Bisconti- Soetaers, Dufer, Van Houdt- Huysegems, Van Tornhout. Micoud a profité de cette première confrontation pour tester au plus haut niveau des éléments qu’il n’avait pas encore vu à l’œuvre. Et il a vu!
Le nouveau système mis en place permis aux joueurs de se libérer et d’avoir une mainmise sur le jeu beaucoup plus importante que dans le 442. Les techniciens du milieu Soetaers, Dufer et Van Houdt s’en donnèrent à cœur joie et les pauvres Féringiens eurent bien du mal à suivre le rythme sur ces 45 premières minutes. Dès la 2è, c’est Bernd Thijs qui ouvre le score… Malheureusement, un relâchement coupable de Valgaeren permet à Olsen de ramener les locaux à hauteur. Les Belges, loin de se décourager, reprennent de plus belle et enfoncent le clou dès la 31è grâce à Tom Soetaers virevoltant sur son aile gauche. Dans les six dernières minutes, ce sont tour à tour Van Houdt par deux fois, excellent dans sa position de meneur de jeu, et Van Tornhout qui marquent à 3 reprises. Le néo-sélectionné du FC Brussels fait forte impression pour ses débuts internationaux.
Malheureusement, la deuxième mi-temps ne sera pas du même acabit, Micoud faisant tourner l’équipe après l’heure de jeu. Les Féringiens parviendront même à réduire le score à 5-2. Mais c’était une bien convaincante formation belge que l’on avait vu évoluer… On attendait d’en savoir plus en Egypte pour un test plus sérieux.

Une deuxième victoire avec brio


C’est donc en Egypte que l’on se retrouve quatre jours plus tard pour le second match des Diables Rouges. Le changement est radical avec le paisible pays européen, Le Caire grouille de monde et la parenté avec les cités européennes est évidente. Les grands ensemble et les buildings du centre ville ne sont pas inconnus à nos yeux d’Européens.
Les Pharaons sont considérés par beaucoup comme la troisième équipe du continent africain du moment après la Côte d’Ivoire et le Maroc. La plupart des internationaux évoluent dans les championnats européens et les deux fers de lance Zidan et Mido jouissent de réputations excellentes au Werder Brême et à Tottenham. C’était donc une opposition de haut niveau à laquelle étaient confrontés nos Diables Rouges pour ce dernier match de l’année 2006.
Le sélectionneur a reconduit son 352 mais a changé le onze vainqueur à Thorshavn pour ce match: Gillet- Valgaeren, Kompany, Van Buyten- Vanden Borre, Simons- Soetaers, Malbranque, Buffel- Pieroni, Mpenza. Dans l’esprit de Micoud, c’est quasiment son équipe-type qu’il aligne pour ce match en considérant les blessures de Blondel, Sonck et Bassegio.
Le stade est bondé dans une atmosphère si typique de la ferveur africaine pour le football, beaucoup plus démonstrative qu’en Europe. Dès la 16è, c’est Vincent Kompany qui ouvre le score sur corner grâce à sa grande taille. Un petit incident se déroule à la 22è quand Van Buyten sort sur blessure (élongation) et laisse sa place à Van Damme. On craint un peu de voir les conséquences sur l’équilibre défensif mais il n’y en aura pas! Les Rouges doublent même la mise avant la mi-temps grâce à Mbo Mpenza!
A la mi-temps, les commentaires sont unanimes: la Belgique est au-dessus… Les anciens commencent même à reparler de l’équipe troisième en Espagne en 1982! Micoud profite de la pause pour faire rentrer quelques joueurs frais dont Van Tornhout et Thijs.
La deuxième mi-temps sera aussi bien contrôlée par une formation belge qui allie puissance défensive, intelligence tactique et finesse technique. C’est ce cocktail détonant qui amène le troisième but belge par Van Tornhout. Deuxième but en 4 jours pour le jeune international! 3-0, la victoire est belle et claire…

Et maintenant?

Les Belges ont démontré lors de ces deux sorties leurs possibilités en terme de jeu et d’animation offensive. Ce nouvel élan offre de nouvelles perspectives au sélectionneur. Cela faisait bien longtemps qu’on ne s’était plus enthousiasmé devant des matchs des Diables Rouges et les jeunes qui poussent à la porte (Van Tornhout) sont déjà au niveau. C’est un avenir radieux que se prépare la Belgique sous la coupe de Romain Micoud.
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:34

L'esthète Girondinsmag6dx
Edition novembre-décembre 2006
Rédacteur en chef: José Touré

Durant ces deux mois de compétition, les Girondins allaient en savoir plus sur la suite de leur saison. Les échéances étaient nombreuses et les résultats selon leurs issues allaient décréter les grandes orientations des six derniers mois de compétition de nos Girondins.

La ballade continue en championnat

Pour en finir avec la phase aller, les Girondins avaient encore cinq matchs dans leur calendrier avec au programme deux voyages dans le Nord-Est à Metz et Strasbourg entrecoupés de la réception du promu montpelliérain et pour finir en apothéose l’année 2006 les venues des deux poursuivants directs (Lyon et Saint-Etienne) à Chaban-Delmas.

Pour le match à Metz, Micoud avait aligné une formation amputée de joueurs d’importance tels Joe Cole, Salomon Kalou, Tomas Hübschman ou encore Rio Mavuba restés en Gironde pour préparer au mieux le match de Ligue des Champions des jours suivants à Madrid. Malgré cela, c’est une formation girondine de bonne facture que nous avons eu le loisir de voir à St-Symphorien. Basés sur le triangle Santana-Zicu-Fred, les Bordelais n’ont pas tremblé en Lorraine et ont fait respecté leur position de leader. Le double buteur brésilien Fred a permis aux Marines et Blanc de rentrer en Gironde avec les trois points.

C’est à Chaban-Delmas devant 29 195 spectateurs émerveillés par la qualité technique des Girondins que l’on retrouvait ces derniers pour un récital face au promu de l’Hérault. Avec l’équipe-type, Romain Micoud comptait bien ajouter un match de plus à la série d’invincibilité des Girondins à domicile en championnat. Et ceci fut aisément réussi grâce à un nouveau doublé de Fred et un troisième but de Tomas Hübschman sur corner.

Pour la 17è journée, c’est en Alsace que se sont rendus nos fiers Aquitains. Rendez-vous toujours particulier pour Micoud du fait de son amitié avec son homologue strasbourgeois El Racal*, le match ne fut pas d’un haut niveau technique entre une équipe qui commençait à être émoussée physiquement par la répétition des matchs et une autre soucieuse d’arracher au moins un point à domicile. Malgré tout, l’ouverture précoce du score d’Aghahowa laissait penser que les Girondins pourraient l’emporter mais un lent délabrement de l’état physique des Bordelais permis aux hôtes d’égaliser par l’intermédiaire de Diakathé sur une frappe mal appréciée par De Sanctis.

Nous voilà donc au grand choc de cette 18è journée entre les deux derniers champions de France Lyon et Bordeaux. La rencontre se joue quasiment à guichets fermés et c’est l’ambiance des grands soirs qui s’hume sur les bords de la Garonne. « Un match de Ligue des Champions » déclareront certains joueurs des deux équipes. En effet, aussi bien dans l’intensité que dans la technicité collective et individuelle, c’était vraiment du caviar footballistique auquel nous avons eu le droit ce soir. Comme souvent, les locaux prennent un meilleur départ et par l’intermédiaire de Chamakh ouvrent le score. Le match se révèle être assez équilibré, le ballon voguant d’un but à l’autre sans qu’une équipe prenne le pas sur l’autre. Les Girondins se créeront les meilleurs occasions mais comme le dit la ritournelle « dominer n’est pas gagner ». C’est ainsi qu’à la 77è, le grand Malien Kanouté trompe la vigilance de De Sanctis grâce à un superbe tir enroulé des 20 mètres qui vient se figer dans la lucarne de l’Italien qui n’y peut strictement rien. Les Bordelais venaient de voir s’envoler deux points mais Micoud ne semblait pas particulièrement perturbé à la fin de la rencontre.

L’adage veut qu’il soit difficile de gagner deux fois de suite à domicile; cela tombe bien, les Bordelais n’ont pas battu les Lyonnais! Ils allaient donc pouvoir se rattraper contre les Verts d’Elie Baup, deuxièmes au classement. Pour ce dernier match avant la trêve, Micoud a aligné l’équipe-type: De Sanctis- Escudé, Bovo, Hübschman- Mavuba, Diarra- Kalou, Santana, Cole- Fred, Chamakh. Les Verts ne sont pas venus en victimes expiatoires à Chaban et c’est à un gros bloc défensif arc-boutés sur le but de Janot que les Girondins ont à faire. Mais un gros bloc défensif à l’affût d’un contre avec des flèches comme Vonlanthen ou Piquionne devant. A la mi-temps, tout le monde pense que les Girondins ont fait le plus dur avec les deux buts de Joe Cole et Fred décidément très en verve en cette fin d’année mais Vonlanthen calme l’enthousiasme ambiant en réduisant l’écart au retour des vestiaires. Les Bordelais remettent le bleu de chauffe et repartent de plus bel vers l’avant. Les dix dernières minutes seront palpitantes entre des Bordelais qui contrent et des Stéphanois qui veulent égaliser. Mais c’est Fred, 50è but en 52 matchs sous les couleurs girondines, qui dégaine le premier et offre un peu plus de sérénité à ses coéquipiers. Le but d’Hellebuyck dans les arrêts de jeu n’y fera rien, les Bordelais avaient gagné ce duel au sommet.

La Ligue des Champions: c’est fini


Les Girondins avaient malheureusement grillé tous leurs jokers avant ces deux dernières journées de la première phase, c’était donc un exploit que devait réussir les Bordelais pour passer… Il n’y eut pas d’exploit malheureusement…

Pour la 5è journée de cette poule G, les Girondins se rendaient en Espagne chez le grand Real Madrid avec l’obligation de ramener les trois points de Bernabeu. Micoud, qui avait laissé des joueurs-clés au repos pour mettre tous les atouts de son côté avant ce match crucial, aligne une équipe offensive pour contenir les Madrilènes aux tâches défensives. Malheureusement, après un début de match tout à son avantage, l’équipe prit un but de Raul sur la première occasion des Merengue… L’efficacité diront certains! Les choses étaient bien mal engagées mais malgré tout, les Bordelais continuaient à jouer haut et se créaient bon nombre d’occasions sans toutefois en mettre une au fond. Les Madrilènes, sur un contre vers l’heure de jeu, doublent la marque par Saviola. La messe est dite. Les Girondins continuent à jouer mais le cœur n’y est plus. Comme le dira Micoud après le match, « quand on se crée autant d’occasions dans un match de ce niveau, il faut être beaucoup plus efficace. L’apprentissage se révèle être dur! »

Les Girondins allaient donc terminer leur campagne en Ligue des Champions contre le Shaktar Donetsk, les Ukrainiens accompagnant le Real en huitièmes de finale. Le match sera d’une faiblesse affligeante et sa dégustation se révèlera être terriblement fade. Les deux équipes ressemblent à deux armées de zombies cherchant leurs voies sous des longues traînées de pluie qui gorgent la pelouse d’eau. Le match se terminera sur un score de 0-0 qui contentera les deux équipes; les Girondins finissant ainsi 3è et repêchés en coupe UEFA.

Coupe de la Ligue: les Bordelais tranquillement

Pour le compte du deuxième tour de cette compétition, les Girondins recevaient à Chaban-Delmas des Monégasques amputés de leur arme n°1 Carlos Tevez victime d’une fracture tibia-péroné au début du mois. Après la démonstration contre Guingamp (6-0) au tour précédent, les Bordelais ont continué leur chemin vers le Stade de France en écartant des Monégasques palôts grâce à des buts de Fred et Niculae. Ce match entraînera malheureusement le licenciement de l’ancien Bordelais Didier Deschamps à qui nous souhaitons de retrouver au plus vite un poste.

Les autres nouvelles en bref


- Le FC Valence a fait une offre de 20M€ plus un joueur pour Joe Cole. Romain Micoud a décidé de refuser celle-ci.
- Pour leur rentrée en coupe de France, les détenteurs de titre accueilleront la formation de Wasquehal (Nat).
- Les prochains adversaires des Girondins en coupe d’Europe seront les Néerlandais de Feyenoord. Le match aller se déroulera à Chaban le 15 février. Le vainqueur de cette rencontre sera ensuite opposé au vainqueur de la confrontation Arsenal-Sparta Prague.
- Un petit point sur le classement après 19 journées: les Bordelais caracolent en tête avec 44 points devant Rennes 40 points et Saint-Etienne 37 points. Le quatrième Lyon est déjà à 10 points de la tête.
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:35

Rédigé par El Racal que je remercie pour ce cadeau.

Plateau de téléfoot, dimanche 3 décembre 2006, 11h38.

Plan fixe sur Thierry Gilardi, présentateur de Téléfoot.
- Thierry Gilardi:

"A quelques heures du coup d'envoi du match crucial Strabourg-Bordeaux, nous avons décidé de réaliser une interview croisée de deux amis d'enfance qui seront pourtant opposés ce soir, El Racal, le coach de Strasbourg et Romain Micoud, entraîneur des Girondins de Bordeaux. Christian Jean-Pierre a rencontré ces deux hommes à la veille de leur match, nous nous retrouvons donc tout de suite après ce grand moment de football mais aussi ce grand moment de télévision. Comme dirait l'autre: magneto serge!....Ah oui, j'allais oublier, éloignez vos enfants du poste, ces deux messieurs du foot ont un certain franc-parler qui fait tout leur charme. On peut même dire que ce pauvre Christian s'est quelque peu fait malmener, on les écoute..."

Gilardi se replonge dans ses fiches quelques instants l'air de rien, le sujet ne se lance toujours pas....
"Y'a pas à dire les mecs, chuis vraiment un cador! T'as vu comment je te l'ai lancé ce match pourrave? Chuis le Nijinski de la téloche moi et...."

Gilardi semble perturbé, il prend une pause d'intense concentration à la Il Muvrini, avec sa main collé à son oreille.
"...Comment ça je fais chier avec mes lancements à rallonge? Chuis encore à l'antenne!!!!!! Heu...oui, nous avons rencontré un petit problème technique, nous nous...."

Le sujet s'ouvre sur un gros plan de Christian Jean-Pierre, Micoud et Racal apparaissent sur un écran partagé.
- Christian Jean Pierre:

"Tout d'abord messieurs, bonjour! Je suis vraiment ravi d'enfin pouvoir vous réunir tous les deux devant les caméras de Téléfoot, vous les deux frères ennemis du football français!"

C'est Racal qui répond en premier l'air en peu agacé.
- Racal:

"Ouais enfin vous savez, faut pas exagérer, c'est surtout un truc pour les jour..."

Christian Jean-Pierre le coupe aussi sec.
- CJP:

"...Euh...oui mais le grand public ne sait certainement pas que vous vous connaissez depuis de le bac à sable pour ainsi dire, Micoud, pouvez-vous nous en dire plus sur votre première rencontre?

Micoud se redresse sur son siège, les sourcils froncés avec une esquisse de sourire en coin.
- Micoud:

"...Ouais! Enfin moi qui croyais qu'on allait parler de ballon rond... Vous savez, ce vieux Racal est assez limité en sujet de conversations en dehors du foot, alors vos mondanités..."

Racal, hilare, en rajoute une couche.
-Racal:

" Dis-donc Christian, tu croyais quand même pas qu'on allait te raconter nos premières branlettes dans les buissons non plus! Parlons foot, vas-y enchaîne, Coco!

- CJP:

"Ah, ah...messieurs vous êtes fidèles à vos réputations... Je rappelle néanmoins à nos chers téléspectateurs que vous avez donc grandi ensemble dans le même immeuble et que vous avez fait vos premières armes dans la même équipe, jusqu'à ce qu'une brouille viennent vous séparer à l'adolescence? Une histoire de fille?"

On entend un gros soupir de Racal.
-Racal:

"C'est pas possible Christian, tu le fais exprès?"

-Micoud:

"Ouais! Bon ben, je vais répondre moi-même à cette question. Le gars là, en face de moi, qui est en train de se marrer, m'a cassé exprès la jambe à l'entraînement! Eh, oh, ça va, arrête un peu de te poiler! T'es toujours qu'une sale raclure, t'as pas changé!... Enfin bref, on est resté fâché pendant près de 20 ans et là, je suis presque en train de regretter de m'être réconcilié avec ce sale type!

-Racal:

"Ça va la patte folle, y'a prescription, non? Rassurons le public, on s'aime d'une haine farouche lui et moi! Euh...Christian, je veux pas faire ton boulot à ta place, mais on a toujours pas parlé du match de demain et j'ai encore des trucs à faire. Il faudrait quand même pas que j'annonce la compo à mes joueurs à 3 heures du mat' !"

Les deux hommes se lancent un clin d'oeil. Une goutte de sueur coule sur la tempe du journaliste.
-CJP:

"Eh, eh... Oui, alors bon... C'est vrai ça, concentrons nous un peu sur le match de demain, messieurs! Dites-donc, vos joueurs doivent pas s'ennuyer avec vous! Alors, je vous écoute messieurs, le match, qui veut commencer?

-Micoud:

"Ouais! Moi je commence! Ce match de demain est un match forcément à part pour moi. En dehors de la mise en place tactique et technique habituelle, j'ai beaucoup insisté auprès de mes joueurs pour qu'ils ne prennent pas de haut cette équipe strasbourgeoise qui est toujours très délicate à jouer chez elle. Le respect, c'est vraiment..."

-Racal:

"Et moi je termine, dis-donc Romain, tu te la joues à la Dédé maintenant? Va pas te casser les dents avec ta langue de bois quand même! Ce qu'il veut dire, c'est qu'il craint mon équipe, ça sent la peur! Il sait que mes gars vont se surpasser contre ses stars, qu'on va les prendre à la gorge et qu'on leur marchera dessus, c'est tout, point barre! On est sur une bonne série de victoires à domicile depuis notre défaite contre Lyon et on continuera!

Christian se redresse un peu, l'air satisfait d'avoir repris son interview en main.
-CJP:

"Mais il faut aussi dire q..."

Grand moment de solitude journalistique pour Christian Jean-Pierre.
-Micoud:

"Ouais! On sait, la loi des séries, le calendrier difficile tout ça... blablabla! J'y crois pas un instant! Chaque match, sa vérité! Et tu verras demain soir, on sera pas à 11 derrière, on vient chercher un résultat, nous!"

Micoud et Racal se toisent quelques secondes avant d'éclater de rire. Christian Jean-Pierre se demande ce qu'il fait là. Il se lance tout de même sans trop y croire.
-CJP:

"Ah, ah, messieurs je sav..."

Petite moue désabusée de Jean-Pierre.
-Micoud:

"Ouais! Et j'espère que t'as dit à tes gars que les tacles, ça se faisait pas à la carrotide, enfin, on se comprend, hein?"

-Racal:

"Ecoutez-le l'autre! Je te l'ai déjà dit cent fois, si t'as peur des contacts, fallait jouer au ping-pong! Et puis moi, j'ai pas de Fred ou de Cole dans mon équipe, j'ai Devaux et Bassila moi!

-CJP:

"Eh, eh, je tiens quand même à vous poser une dernière ques..."

-Micoud:

" Ouais! Devaux et Bassila, les grands poètes du foot! Ils te vont bien ces joueurs, c'est comme ton Jaroslav Lebowski, il en a cassé combien des jambes cette saison? Vous saviez que Racal avait des posters de William Prunier et de Roy Keane quand il était jeune? Sûr qu'il les a encore!"

Christian est plus que désespéré, dans un dernier élan il essaye encore.
-CJP:

"S'il vous plaît messieurs, répondez au moins à une ques...."

-Racal:

"Et puis en même temps, j'y peux rien moi si mes seuls joueurs techniques tu me les prends. Au passage, je tiens juste à te préciser que Boka, il ne viendra pas à Bordeaux de mon vivant, Suis-je clair?"

-CJP:

"Désolé, messieurs nous allons devoir en rester là, Je vois que vous n' av...."

-Micoud:

"T'aurais jamais dû dire "de mon vivant", y'a des moyens de s'arranger tu sais..."

-Racal:

"Ah, ah, sacré Romain, va! Au fait, désolé Christian! Comment on lui a fait foirer son interview à l'autre!

-Micoud:

"Ouais!"

-CJP:

"Et bien messieurs, on pourra dire que vous nous avez donné du fil à retordre! Je vous remercie, bon match à tous les deux!"

-Micoud et Racal en choeur:

"Ouais!"

Il y'a comme une once de soulagement dans la voix du journaliste de TF1. Gilardi reprend l'antenne, un sourire lui éclairant tout le visage.

-Gilardi:

"Et dans la troisième partie de Téléfoot nous allons revenir sur le choc d'hier soir: Lorient-Metz, avec des Lorrains encore une fois ridicules. A tout de suite après la pub!"

FIN
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:36

L'esthète Girondinsmag6dx
Edition janvier-février 2007
Rédacteur en chef: José Touré

Les Girondins ont continué sur des bases élevées ces deux derniers mois aussi bien en championnat que dans les différentes coupes dans lesquelles ils étaient engagés. Tour d’horizon de deux mois de travail avec 14 matchs…

Le troisième titre d’affilée en championnat n’est plus très loin

Les Girondins ont repris la chemin de la Ligue1 en Corse au Stade René Coty d‘Ajaccio. A cette occasion, la nouvelle recrue Alan Smith (prêt gratuit de 6 mois en provenance de Manchester United) est rentrée quelques minutes sur la pelouse. Les Bordelais ont dans l’ensemble bien maîtrisés les débats malgré le score de 3-2 qui ne reflète pas vraiment cette domination territoriale. Les buteurs du soir furent Aghahowa et Santana auteur d’un doublé.

Grand classique ensuite avec ce Bordeaux-Marseille qui fleure bon les années 90. Le buteur marseillais Kerzhakov parti en Espagne, c’est une formation olympienne remaniée qui vient à Chaban-Delmas. Malgré cela, la victoire sera étriquée grâce à un petit but de Darcheville. A noter le penalty loupé par Niculae en fin de match.

Pour les deux déplacements suivants, les Bordelais n’ont pas fait dans la dentelle avec deux victoires 3-0 à Auxerre et Sochaux. Très habiles et inspirés dans les phases offensives, les Girondins n’ont eu aucun problème à montrer leur supériorité contre ces deux formations. Lors de ces deux matchs, cinq buteurs différents ont marqué: Zicu, Chamakh, Galasek, Francia et Aghahowa auteur d’un doublé.

Entre ces deux déplacements, Bordeaux avait reçu la formation princière de Monaco. Malgré l’exclusion rapide d’Adebayor à la 27è minute, les Girondins ne parviendront jamais à prendre l’ascendant sur une équipe bien regroupée défensivement autour de la charnière Squillaci-Givet devant Roma.

Le match suivant marquait la venue du PSG en Gironde, moment toujours spécial pour les supporters avec le retour de Pauleta salué par des banderoles amicales des kops. Les 90 minutes ressembleront étrangement aux 90 de Monaco et il aura fallu attendre la 95è pour voir Gyan marquer d’un coup de tête sur corner.

Forts de leur statut de leaders intouchables, ce sont des Girondins confiants qui sont partis défier les Nantais à la Beaujoire. Peut-être un peu trop… En effet, les Canaris ont mis fin à une série de 18 matchs sans défaite en championnat grâce au but de Bagayoko en début de deuxième mi-temps. Sans que cela ait une quelconque influence au classement du fait du matelas de points girondin…

Pour finir et remettre les pendules à l’heure, les Girondins dans l’autre derby de la mi-saison ont pulvérisé les Toulousains 3-0. Dépassés de tous les côtés, la défense toulousaine a pris l’eau. C’est la « Roumaine connection » et Fred qui ont fait la différence dans ce match très, trop (?), aisé pour les Bordelais.

Premier tour facile en UEFA


C’était donc la formation de Feyenoord que la main de Jean Fournet-Fayard avait désignée comme adversaire aux Girondins. Troisième club des Pays-Bas et récent vainqueur de la compétition, ce concurrent se révélait être un bon test pour les Girondins… De même, il s’agissait d’un beau retour aux sources pour Salomon Kalou formé à De Kuip. Dès le match aller, les Marines et Blancs ont fait la différence et assuré l’essentiel avant même de se rendre aux Pays-Bas.
En effet, à Chaban, les Girondins l’ont emporté 4-1 sur une valeureuse équipe hollandaise. On eut bien peur pendant quelques minutes lorsque Yildirim ramena son équipe à 2-1 mais et Santana et Aghahowa parvinrent à mettre leurs deuxièmes buts personnels pour donner trois buts d’avance avant le retour. Une avance tout à fait confortable…
Et les Girondins n’eurent pas besoin de ces buts d’avance car ils firent le métier à De Kuip. En effet, les Girondins ont réussi à l’emporter sans trembler aux Pays-Bas grâce à Aghahowa et Meriem. La réduction du score tardive se révèlera être anecdotique, les Girondins avaient fait l’essentiel…

Mais le prochain tour allait être d’une toute autre difficulté! C’est en effet la formation d’Arsenal qui viendrait à Chaban. Un défi au sommet entre deux entraîneurs français en vogue.

Les coupes en France: no problemo

En coupe de France, les Bordelais continuent à avoir de la chance au tirage. C’est ainsi qu’ils ont reçu coup sur coup deux formations de niveaux inférieurs. C’est ainsi Wasquehal (Nat) puis Sedan (L2) qui sont venus défier les tenants du titre à Chaban-Delmas. Ces deux équipes courageuses ont fait avec leurs armes mais face à l’armada girondine, c’était mission impossible. Les Bordelais sont ainsi en 8è après deux victoires (2-0 et 3-0).

Pour le compte de la coupe de la Ligue, c’est un ticket en finale que les Girondins sont parvenus à arracher après deux belles batailles face à Strasbourg puis à Marseille. Deux oppositions diamétralement opposées… Alors que les Bordelais n’ont fait qu’une bouchée de Strasbourg (5-1) malgré un match joué à 10 contre 11 pendant une heure, il leur aura fallu mettre tous leurs atouts sur la pelouse du Vélodrome face à des Olympiens bien décidés à les faire chuter. Malgré cela, l’expérience emmagasinée en Ligue des Champions a permis aux Girondins de se dépêtrer de ce piège et de s’en sortir admirablement 2-0. C’est ainsi qu’on retrouvera les Girondins au Stade de France pour la quatrième fois en 3 ans face à Metz en avril.

Les échos du Haillan

- Le PSG a offert 10M€ pour Hübschman. Micoud a mis un point d’honneur à refuser.
- Le jeune Florian Marange a cédé aux sirènes de l’Angleterre et rejoindra Arsenal en fin de saison.
- En fin de contrat; Iain Turner (gardien d’Everton), Stilian Petrov (milieu offensif du Celtic Glasgow) et Romaric (milieu offensif du Mans) se sont engagés avec les Girondins. Ils arriveront au Haillan en juin 2007.
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:37

L'esthète Girondinsmag6dx
Edition spéciale
Rédacteur en chef: José Touré

En ce 7 juin 2007, c’est une page glorieuse de l’histoire des Girondins qui vient de se tourner avec le départ de Romain Micoud qui laisse l’équipe sur un troisième titre de champion d’affilée mais aussi une coupe de la Ligue sans compter la finale perdue de coupe de France.

La nouvelle a fait l’effet d’un choc dans le petit monde du football français. En effet, Micoud va prendre la suite d’un des grands noms du football français à l’étranger… C’est à Arsenal, que celui qui a ressuscité les Girondins, va maintenant faire valoir ses savoirs en matière de coaching et de gestion humaine.

Romain Micoud laissera une trace indélébile dans le souvenir des supporters girondins. Ses succès l’ont hissé au panthéon des entraîneurs au côté d’Aimé Jacquet et Elie Baup. L’homme qui arriva sur la pointe des pieds en 2004 a pendant 3 ans redonné ses couleurs d’antan à notre glorieux club. Les Girondins ont survolé les trois championnats de Ligue1 2005-2006-2007 et ont aussi vampirisé les coupes nationales en gagnant 3 coupes de la Ligue et une coupe de France. C’est ainsi l’entraîneur, qui aura le plus gagné avec les Girondins, qui quitte la Gironde.

Sa dernière allocution de Micoud était teintée de nostalgie: « C’est avec beaucoup de regrets que je vais quitter le club de mon cœur. Les Girondins ont toujours été pour moi vecteurs de sensations, de rêves… C’est avec ce désir que j’ai travaillé pendant 3 ans aux côtés du magnifique staff du club en particulier Pierre Labat et Patrick Battiston. Je crois avoir à ma façon fait grandir le club en amenant un nouveau capital joueurs avec l’arrivée d’internationaux comme Hübschman, De Sanctis, Fred, Santana ou Cole. Mais la vie est faite de choix et le défi qui m’est offert ne peut se refuser. Je prends la direction de Londres avec la même envie que celle qui m’a inspirée pendant ces 3 ans avec vous. Je voudrais saluer les supporters et les remercier de leurs soutiens indéfectibles. »

Derniers mots d’un grand monsieur sous les couleurs girondines. Bonne chance à lui sous ses nouvelles couleurs.
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:38

L'esthète 4420nn
Presentation of the PremierLeague

Arsenal

After the long reign of « Arsène who? » Wenger, it’s a new era which has begun for the Gunners. But the change isn’t complete as it is a French coach who takes the place of ‘The Professor’. Romain Micoud has begun his career in professional football three years ago taking the lead of Girondins de Bordeaux.

This young man (33 year old) comes with a brilliant reputation from the other side of the Channel. Thanks to him, Girondins de Bordeaux have made a great comeback at the top of Ligue1. The club of South-West won the three last leagues beating teams such as Monaco, Lyon, Marseille with an astonishing easiness. But this new Frenchman in PremierLeague is also a cup winner as shown by his four successes in France. Also appointed by Belgium, he is currently leading easily the « Diables Rouges » to Austria and Switzerland.

In France, Joe Cole had Romain Micoud as trainer, he explains: « Romain is a very talented trainer. He likes offensive players and it’s a pleasure to play with such a coach. He is very attentive to players’ will and likes to talk with us. Tactically, he is as good as Mourinho even better I would say… It’s going to be a great duel between those two! »

Joe Cole seems to be right, this year, the title battle is going to take part between Chelsea and Arsenal as the bookmakers rate both of them 2.50. With a great squad, Micoud can achieve well in England but as everyone knows, the PremierLeague is far tougher than the Ligue1! Led by the striker Henry and captain Vieira, the Gunners can be the 2008 champions. But José Mourinho has already prevented Micoud that « he has never lost against a French coach… » The hostilities are opened!
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Gigi Meroni Sam 28 Mar 2009 - 2:40

L'esthète Arsenaltv1ko
MONTHLY REWIND AOUT

« Bonjour et bienvenue sur le plateau de ‘Monthly Rewind’ du mois d’août. Pendant une demi-heure, nous allons avoir le plaisir de revoir tout ce qui s’est passé ce mois-ci. Transferts, interview, matchs: vous allez tout savoir!

-Tout d’abord, nous allons accueillir les nouvelles têtes d’Arsenal: veuillez applaudir Bonaventure Kalou, Jermaine Jenas, Asier Riesgo, Freddy Guarin et bien entendu Romain Micoud! (Applaudissements) M. Micoud bonjour et bienvenue sur notre plateau… Pouvez-vous nous présenter vos nouvelles recrues?
- Oui bonjour! Eh bien, nous avons accueilli quatre nouvelles têtes. Il y a tout d’abord Asier Riesgo. Ce jeune Espagnol de 23 ans vient de la Real Sociedad. Ce Basque au tempérament bien trempé est venu à Londres pour garder nos buts… C’est aussi un pari sur l’avenir. Ensuite, il y a Freddy Guarin. C’est un milieu défensif colombien qui vient juste de débarquer d’Amérique du Sud. Ce ne sera pas un titulaire cette saison mais je mise beaucoup d’espoirs sur lui pour le futur. Et finalement deux milieux offensifs qui peuvent jouer à droite et dans l’axe Bonaventure et Jermaine. Vous connaissez bien entendu Jermaine qui jouait à Newcastle. C’est un bon jeune qui va nous amener sur le côté droit. Quant à Bonaventure, c’est le génie à l’état pur que j’ai eu l’occasion de voir en France.
- Y aura-t-il d’autres arrivées?
- A priori non à moins d’une opportunité de dernière minute…

- Passons aux trois journées de PL que vous avez déjà vécues. Vous aviez des appréhensions avant de vous jeter dans le grand bain?
- Non, non du tout.
- Vous avez commencé à St Mary’s Stadium face à Southampton. Pour vos débuts, vous n’avez guère eu de problèmes…
- Les Français m’ont fait un joli cadeau d’arrivée. Thierry a inscrit un magnifique doublé et Pat a mis le troisième. 3-1 à l’extérieur, c’est un bon résultat.
- Vous avez un système tactique préféré?
- J’oscille entre un 442 avec deux milieux offensifs excentrés et un 352... Cela dépendra des évènements! Mais je compte bien définir assez vite la tactique qui sera la nôtre cette année.
- Malheureusement, vous avez raté votre rencontre avec les supporters à l’Emirates!
- C’est dommage… Certes, Everton est une bonne équipe mais on ne peut pas se contenter d’un nul à domicile avec les ambitions qui sont les nôtres. On a pris un but en fin de match. J’espère que ce genre de mésaventures ne se reproduira plus!
- Vous êtes satisfait de votre effectif?
- Qui ne le serait pas? J’ai des grands joueurs dans toutes les lignes! Asier dans les buts. Lauren, Clichy, Touré, Senderos et Campbell derrière… Au milieu: Pat, Cesc, Gilberto, Scott Parker, Bonaventure, Jermaine, José Antonio, Robin van Persie, Freddie… Et devant! Titi, Miroslav, Lupoli et Dagoberto! J’ai un très bel effectif, j’en suis heureux…
- Dernier match de ce mois: vous avez gagné à Selhurst Park pour le derby face à Crystal Palace.
- Oui, j’ai appris que les derbies seraient nombreux mais cela pimentera la saison! Je suis content du contenu du match. Thierry était blessé mais Miroslav a frappé deux fois et José a mis le troisième. C’était le bonheur pour les supporters, c’est important!
- On a appris cette semaine la composition du groupe de Ligue des Champions… Vous en pensez quoi?
- Cela va être un groupe serré, chacun aura sa chance! Rome est une grande équipe, le Depor est habitué des joutes européennes et le Sporting Lisbonne a une histoire… Chacun a ses atouts!
- Merci à vous… Voilà, c’était le premier numéro de ‘Monthly Rewind’ pour cette nouvelle saison. On se retrouve dans 30 jours! Et come on Gunners! »
Gigi Meroni
Gigi Meroni

Nombre de messages : 2630
Age : 38
Sous-vétements : String à paillettes
Inscription : 17/11/2008

Revenir en haut Aller en bas

L'esthète Empty Re: L'esthète

Message par Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser