Nous sommes tous des Bernard Pivot.

Topic dédié à nos découvertes littéraires diverses et variées.
- Carbone modifié, Richard Morgan. Un thriller futuriste bien ficelé avec de l'action, des IA, des mondes virtuels, de la haute-technologie, du sexe et beaucoup de violence.
- Arrivederci amore, Massimo Carlotto. Un bouquin bien noir, le parcours d'un salaud intégral ancien de la gauche ultra repenti mais voyou fini.

"Histoire des gauches en France" ouvrage collectif sous la direction de Becker et Candar, 2 volumes, 1000 pages sous forme d'articles. J'en ai lu certains et je continue, passionnant, notamment ceux de Manfredonia sur l'anarchisme.

Je suis en train de lire Dans la brume électrique de James Lee Burke. C'est le bouquin qui vient d'être adapté au ciné par Tavernier avec Tommy Lee Jones.
Et bien, il est très bien ce livre.

Un jeune auteur français à suivre "El indio" de Jules Celma.

Les romans m'ayant le plus marqués et influencés. Je lis aussi de la philo, mais on va pas parler philo, si ?

Bref :

Aden Arabie, de Nizan.

La Conjuration des Imbéciles, de Toole.

Histoire de l'Oeil, de Bataille. (j'aurais pu le ranger dans le topic salace...)

Chroniques des Années Noires, de Robertson.

Les Voies d'Anubis, de Powers.

Démons et Merveilles, de Lovecraft.

Le Trône de Fer, de Martin.

Beaucoup de SF, non?

Et de "fantasy" aussi.

J'aime surtout le fantastique, oui.

La SF aussi, mais la vieille Sf des années 50, les Asimov, les Dick, les Herbert, etc...

C'est quoi la différence entre fantastique et SF? (Perso, c'est pas du tout mon truc)

Fantastique t'a des gobelins, des elfes toussa

SF t'a des vaisseaux spaciaux des E.T

Dans la "fantasy", les références c'est Tolkien et le seigneur des anneaux, la légende arthurienne et de façon plus générale toutes les légendes européennes (vampires, gnomes, trolls et j'en passe).
Pour la SF, c'est des vaisseaux spaciaux, des robots, pour les références et les standards c'est J. Verne, Asimov, Dune de Herbert, Star Wars, Star trek...

Dune comme le film?

Vraiment pas mon truc tout ca...

En parlant de Verne, mon style de SF de prédilection (et j'ai justement écrit des nouvelles de ce genre, et fais aussi des Jdr) c'est le steampunk, ou littéralement "futur à vapeur" : c'est à dire prendre pour principe que la technologie a continué à évoluer mécaniquement, et non électroniquement.

Des univers sympas à découvrir : Powers, Verne, HG Wells, Finney, etc

Science-fiction:
Se base sur un référentiel existant (avec nos lois physiques, la forme du monde and co). Après il y a des choses inventées (les ET par exemple), mais cela reste plausible vu qu'on a pas prouvé que ça existait pas.

Fantastique: invente le référentiel. (et là on reconnait les écrivains barrés)

C'est pas la définition qu'on donne à l'école du fantastique. Enfin je m'en branle en fait.

Le vrai bon fantastique, c'est des siphonnées du bulbe ou des drogués qui en ont écrit les plus belles pages...

Star Wars c'est pas de la science-fiction. Ca utilise tous les codes de la fantasy, notamment la mythologie arthurienne. Lucas s'est notamment inspiré des travaux de Joseph Campbell pour construire son histoire. Rien que le phrase d'ouverture exclu la science fiction. C'est de la space-fantasy. Même si y a des ET et des vaisseaux spatiaux...

Je viens de finir Abus de Pouvoir, de François Bayrou, franchement pas mal, qui décrypte assez justement la politique de Sarkozy avec en plus en fin de page un petit plein d'essence à Alain Minc et faut jamais s'en priver.

Daguinovitch a écrit:Star Wars c'est pas de la science-fiction. Ca utilise tous les codes de la fantasy, notamment la mythologie arthurienne. Lucas s'est notamment inspiré des travaux de Joseph Campbell pour construire son histoire. Rien que le phrase d'ouverture exclu la science fiction. C'est de la space-fantasy. Même si y a des ET et des vaisseaux spatiaux...

Pour moi le space-opera/fantasy c'est un sous-genre de la SF...

J'ai pas mal lu ces derniers temps, il fait beau, le soir je me pose en terrasse pour lire en sirotant un p'tit truc.

Je me suis fait mon premier Houllebecq, "Les particules élémentaires", c'est sympa, y'a un certain style, un propos parfois interessant, ca se lit bien.

Et "Ti paille en queue" de William Luret, c'est du roman-reportage sur les enfants réunionnais déportés vers la métropole dans les années 60-70. Le sujet est interessant, malheureusement c'est écrit avec les pieds, donc c'est un peu de la merde au final.

Sinon, je me suis inscrit à la bibliothèque de mon village, je vais y faire des trucs. J'ai pris pour ce week-end un Luis Sepulveda (bisous à Robbajax) "Le neveu d'amérique".

Putain, l'hiver est arrivé ici, il doit faire 20° tout au plus...
[Dieudonné] C'est pas grave c'étaient "globalement" des orphelins [/Dieudonné]
Il me semble que c'était en direction des départements très peu peuplés de métropole, genre Creuse...
Écrit avec les pieds veut dire comme si Julien Courbet ou Steevy (ou moi) essayaient d'écrire ?

non si c'est toi qui ecrivait, ce serait écrit avec la bite, rien a voir

Petit flatteur va !
Je le prends comme un compliment !

Le pitch:

1 600 enfants sans parents, orphelins ou abandonnés, ont été arrachés à l'île de La Réunion où ils vivaient et transportés en France au cours des années 1960-1970. La croissance de la population et le sous-développement alarmant sont à l'origine de cette politique volontaire de migration. A coups de rafles dans les bidonvilles, de placements en foyer... 1 600 enfants furent ainsi déportés et envoyés dans des départements déshérités de l'Hexagone : la Creuse, le Tarn et le Gers, sans espoir de retour. Quelques-uns en sont morts ou ont sombré dans la folie, d'autres se sont acclimatés avec bonheur. La plupart sont aujourd'hui des hommes et des femmes déracinés, qui gardent une haine tenace envers les voleurs de leur enfance.

Ecrit avec les pieds, ca veut dire que c'est mal écrit. Le début est pas facile, faut arriver à se plonger dedans sans être découragé, ensuite ca va mieux. L'auteur a voulu romancé un peu une histoire vraie mais il s'est mangé la gueule, à mon avis. Bon, en même temps, faut le prendre comme c'est, un temoignage, pas une oeuvre littéraire.

Sinon je viens de finir "Le neveu d'Amérique" de Luis Sepulveda, c'est superbe.

Une compilation de notes de voyages à travers l'amérique du sud, c'est sublime, ca se dévore... Et le dernier chapitre m'a vraiment bouleversé. C'est dit.

philoumihadrian a écrit:Sinon je viens de finir "Le neveu d'Amérique" de Luis Sepulveda, c'est superbe.

Une compilation de notes de voyages à travers l'amérique du sud, c'est sublime, ca se dévore... Et le dernier chapitre m'a vraiment bouleversé. C'est dit.

Toute l'oeuvre de Sepulveda vaut le détour. J'ai prêté deux bouquins à une collègue de français. Elle va en faire lire aux 3ème l'an prochain.

Andrea Camilleri, privé de titre. L'action se déroule en Sicile juste au moment de l'avénement du fascisme. Un sympathisant des chemise noire est tué, soi-disant par un communiste. Et on suit, peu à peu, à la mise en place d'un martyr fasciste à coups de propagande, mystification, mensonge, retournement de veste, lâcheté des différents protagonistes... c'est bien écrit, sans temps mort, avec un sens de la narration aigu, drôle par instants.
Bref, à lire (Gigi Meroni si tu m'entends).

Bon j'ai rien découvert mais Paul Auster, la Trilogie New-Yorkaise.

Ce mec est tellement facile à lire !

Sepulveda, encore et toujours... Le monde du bout du monde et Journal d'un tueur sentimental.
Ce mec a t-il écrit un seul mauvais bouquin ? Réponse, apparemment non. Gloire à lui.

Le croque-mort a la vie dure de Tim Cockey. Premier volet d'une série de polar à l'humour décalé.

Un roman en 37 000 tweets

Le premier roman de Matt Steward, The French Revolution, refusé par les maisons d’édition, est diffusé gratuitement depuis la date symbolique du 14 juillet sur le célèbre réseau social, sous forme de billets n’excédant pas les 140 caractères.

Publier l’intégralité d’un roman en fragments successifs via le site de microblogging Twitter. C’est l’idée qu’a eue Matt Steward, un jeune écrivain californien jusqu’ici inconnu. Son premier roman, The French Revolution, refusé par les maisons d’édition, est diffusé gratuitement depuis la date symbolique du 14 juillet sur le célèbre réseau social, sous forme de billets n’excédant pas les 140 caractères.

Il faudra aux patients lecteurs de Matt Steward recevoir pas moins de 37 000 de ces petits messages appelés «tweets» pour connaître la fin de l’histoire qui compte 480 000 caractères.

Ce «conte épique explorant les dérèglements extrêmes de la Révolution française du point de vue d’une famille dysfonctionnelle à San Francisco» est présenté par son auteur comme un projet «inédit», «révolutionnaire» et adapté au «mode de vie hyperconnecté des années 2009». Suivi jusqu’ici par un bon millier d’internautes, il est également disponible sous forme de livre numérique sur Kindle ou sur Iphone pour la somme de
1, 99 dollar.

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Sur son site, thefrenchrev.com, le romancier, qui travaille par ailleurs dans le marketing, reconnaît qu’il ne s’attend pas à ce que ses lecteurs lisent tous ses «tweets» mais voit dans ce type de diffusion un moyen pratique et amusant de faire connaître son livre.

La démarche est révélatrice des nouveaux modes de publication offerts par le numérique, sur Internet mais aussi sur livre électronique ou téléphone portable, qui remettent au goût du jour la forme feuilletonesque. Elle n’est pas complètement inédite cependant: en septembre 2008, Matt Richtel, journaliste au New York Times, avait déjà publié sur la plateforme communautaire un thriller intitulé Hooked.

Révolutionnaire la «twitterature»? Au vu du roman plutôt classique de Steward, ponctué de messages auto-promotionnels, il semblerait qu’en matière d’expérimentations et de formes brèves, la littérature n’ait pas attendu Twitter.

Et alors, t'as lu des passages, c'est bien ? Parce que c'est quand même là l'intérêt d'un auteur, qu'on prenne plaisir à le lire...

Je sais pas, c'est juste pour humer l'air de l'époque que j'ai mis ça.

Ajax a écrit:Le croque-mort a la vie dure de Tim Cockey. Premier volet d'une série de polar à l'humour décalé.

Deuxième volet de la série, Le croque-mort préfère la bière, toujours aussi bien mais beaucoup plus noir et glauque que le premier.

En passant à Leclerc, j'ai vu qu'ils faisaient une offre sur les classiques, alors j'ai acheté Crime et Chatiment de Fedor Dostoïevski. J'ai jamais lu, mais j'ai aimé le titre. J'ai hésité à prendre Candide, mais lire une bio de Tana en fait ça doit pas être très bandant.

détrompe toi !
Surtout lorsqu'à la fin le héros s'écrie : "allez tous vous faire enculer !"
Cultissime !

Frido, franchement, ce que tu fais là...

ben quoi !?
(c'est mon 666ème message !)

Mr Valentine a écrit:En passant à Leclerc, j'ai vu qu'ils faisaient une offre sur les classiques, alors j'ai acheté Crime et Chatiment de Fedor Dostoïevski. J'ai jamais lu, mais j'ai aimé le titre. J'ai hésité à prendre Candide, mais lire une bio de Tana en fait ça doit pas être très bandant.

Excellent choix, ceci dit il y a différentes trad dont certaines "trahissent" l'esprit du style de Dostoievski (si je me souviens bien il faut éviter Gallimard).

Trahir une si belle amitié.

Ce n'est pas une trahison !
et puis la perche était tellement belle ....
comment résister ?

J'ai pris l'édition livre de poche.

Livre de poche, c'est google translation.

Bebert, t'as pas des potes libraires qqpart en France voire en Gironde qui embaucherait un mec qui sait pas faire grand-chose ?

Dosto, je me suis arrêté au Joueur.

Tu cherches un vrai boulot ou juste un "job" pour te faire un peu d'argent en continuant tes études ?

J'ai une réponse pour un M2 à Sciences-Po bientôt donc je sais pas encore.

Le concours de CPE, c'est en février donc faudra bien que je branle qqchose d'ici là si je me décide pour ça.

Gigi Meroni a écrit:Bebert, t'as pas des potes libraires qqpart en France voire en Gironde qui embaucherait un mec qui sait pas faire grand-chose ?

Dosto, je me suis arrêté au Joueur.

Désolé, mais j'ai un peu coupé les ponts avec mes ex-collègues. Dommage, je pense que tu ferais un excellent libraire. Un vrai. Pas un marchand de papier de chez Leclerc.

J'en profite pour rappeler que les livres ça s'achète chez un libraire, la viande chez un boucher, le pain chez le boulanger et le vin... chez moi!..

PS oublie CPE Mic', ou tu finiras comme Maurice, mais plus jeune que lui. Et ça me gênerait...

tu serais étonné de savoir que dans énormément de grandes surfaces, c'est une boucherie indépendante qui fait office