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Des étoiles dans les yeux, et des billets plein les poches

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Message par Bombi (bullshit) Ven 27 Mar 2009 - 15:22

Prologue:

Ces extraits sont tirés du journal de bord de Michael Bombattak entre 2oo6 et 2o32.


vendredi o7 Juillet 2oo6:

« Quand vous êtes dans le sens contraire du courant et que vous nagez vite, vous reculez moins que les autres. » Bernard Tapie

Je savais que j'allais être enfin récompensé. Il faut dire que j’ai mis le prix, sans mauvais jeu de mot digne de Laurent Ruquier, pour obtenir le célèbre D.E.P.F (Ndlr : Diplôme d'Entraîneur Professionnel de Football). C’est impressionnant le nombre de dirigeants qu’il faut payer pour décrocher ce bout de papier. On peut même dire que le nombre de dirigeants à corrompre est inversement proportionnel à leur niveau d’équité. Major de promotion en assistant à aucun cours, c’est vrai que ça n’a pas été facile à mettre en place mais, grâce au soutien de mes « amis » officiant dans le milieu des affaires, le plan s’est déroulé sans accro. Ou presque. La faute à ce Alain Boghossian, élève modèle lors des stages de préparation, qui a découvert notre affaire. La disparition pour deux jours de son fiston à dû faire réfléchir ce soi-disant champion du monde (si il savait d’ailleurs comment certains se sont employés pour faire gagner la France …).

Bref, c’est fait. J’ai enfin toutes les cartes en main pour concrétiser ce destin qui m’attend depuis trop longtemps maintenant. Moi, le jeune gosse né à Rennes, à qui on voulait forcer de reprendre le commerce familial. Impossible de rester perdu en Bretagne, mon destin, je le sais depuis longtemps, est ailleurs : parmi les grands de ce monde. Que l’on puisse me taxer d’opportuniste ou de magouilleur, rien ne pourra m’arrêter dans mon ascension au sommet. Le monde va enfin découvrir quel grand entraîneur est Michael Bombattak.
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Message par Bombi (bullshit) Ven 27 Mar 2009 - 15:23

Episode 1:


lundi 27 Novembre 2oo6:


« Pourquoi acheter un journal quand on peut acheter un journaliste ? » Bernard Tapie

La révolution était en marche. Enfoiré de D.N.C.G. (Ndlr : Direction Nationale du Contrôle de Gestion), tiens. Après les résultats plus que moyens (trois défaites d’affilées au Parc face à Monaco, Feyenoord et Francfort), mes « amis » couverts par la société Global Net Corporation installée au Bahamas et qui officie officiellement dans les fonds d’investissement ont approché Alain Cayzac, l’actuel président du PSG, pour négocier la reprise du club. Fixé à 100M€, tout était en place pour que l’opération Rachat s’exécute sans encombres. Assisté par un promoteur immobilier israélien, la Global Net Corporation devait prendre les reines de la capitale française en obtenant 58% du capital du club. Pour que le rachat ne soit pas suspecté, Michel Denisot nous représentait pour diriger le club.

C’était sans compter l’intervention in extremis de la célèbre D.N.C.G., chargé soi-disant de gérer et de réglementer le football français. Les mouvements de fonds ont donc été stoppés lorsque la société Fly Emirates, jusque là simple sponsor du club, a alerté les dirigeants du football français pour contrer notre OPA. Plus de place donc pour une nouvelle opération financière puisque la D.N.C.G. nous surveille et à même transmis notre dossier aux « institutions compétentes. » Je suis donc condamné à attendre qu’une place de simple entraîneur se libère dans n’importe quel club, même le plus petit soit il. Qu’ils en profitent encore pour un peu de temps, je reviendrais encore plus fort pour ne jamais céder ma place au sommet.
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Message par Bombi (bullshit) Ven 27 Mar 2009 - 15:24

Episode 2:


vendredi 22 Décembre 2oo6:


« La pire des corruptions n’est pas celle qui brave les lois, mais celle qui s’en fait à elle-même » Louis de Bonald

« Cherbourg, Cherbourg, deux minutes d’arrêt ! » Deux minutes d’arrêt, j’aimerais bien rester autant de temps dans ce coin perdu mais je vais être obligé d’y rester un peu plus longtemps. Un petit chèque de 75K€ au président Gérard Gohel qui me sera reversé généreusement dans le budget transfert, et me voici officiellement entraîneur de l’équipe première de l’AS Cherbourg Football. Ca fait rêver hein ? Pour tous ceux qui ne connaissaient pas (comme moi) cette région perdue, je vais donc officier en Normandie, autant dire que la météo ne va pas être non plus de mon côté. Bref, de quoi rêver pour une première expérience qui, je l’espère, sera la plus courte possible.

Premier jour donc, et déjà la galère. Rendez-vous pris au Centre André Picquenot (aucun rapport avec un pèquenot, j’ai demandé) situé logiquement … hors de Cherbourg. Entre deux champs près de Tourlaville (là non plus, il n’y a pas de blague, je précise), une petite maison grande comme la niche de mon chien entouré d’une petite pelouse verte fait office de camp d’entraînement pour la terrible équipe de Cherbourg. Vous pensez donc que le stade ne doit pas être loin … au contraire le Stade Maurice Postaire (ils ont vraiment un problème avec les noms dans la région), grand de 7000 places, est situé en plein centre de la ville, près du port.

Il est 12 heures, soit 1h30 de retard sur l’heure fixée, lorsque je parviens à trouver le chemin du Centre. Le président Gohel (qu’on appellera Gégé pour simplifier) fait rapidement les présentations avec ce qu’il appelle « un staff technique complet et compétent ». J’ai donc en face de moi un jeune paysan de 35 ans qui fait office d’entraîneur adjoint, Jean-Marie Huriez (dit JM), accompagné de trois ploucs qui semblent se demander, comme moi, ce qu’ils font là. Lors des présentations, Gégé me fait comprendre que JM est un ami de la famille (l’ami du cousin de la sœur de son frère qui s’appelle Roger mais ça on s’en fout) et qu’il faudra compter sur lui dans chaque décision prise. JM m’emmène ensuite au centre du terrain (ils appellent comme ça un champ rempli de taupes ?) pour faire connaissance avec les joueurs. Enfin, les branques devrait je les appeler. Pas un pour rattraper l’autre, je commence à comprendre pourquoi le club est seizième. « Donc, voila, alors cette année, on a fait signer Guillaume Plessis, qui était libre. C’est un peu notre Viera à nous. Ca tombe bien vu qu’il est noir et qu’il a une grosse b*te. » En plus d’être un poids, mon ami se révèle être un parfait comique. Je l’envois « analyser le jeu de l’équipe réserve » avant qu’il ne continu à raconter n’importe quoi et il est temps pour moi de faire mon discours, histoire qu’il comprenne qu’à partir d’aujourd’hui, il va y avoir du changement …
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Message par Bombi (bullshit) Ven 27 Mar 2009 - 15:24

Episode 2 bis:


vendredi 22 Décembre 2oo6:


« On ne frappe pas un ennemi à terre. Mais alors quand ? » Lucien Guitry

« Bon les amis, comme vous le savez, c’est moi qui est été désigné d’office comme chef de la garderie … euh coach ouais, fais gaffe toi, n’essaye pas de me reprendre ou tu rejoins l’adjoint comique en B. Mon objectif c’est parvenir à maintenir cette équipe de branques en National. Ne me demandez pas pourquoi je risquerai de vous vexer. Enfin bref, j’ai essayé d’assister à votre dernier match assez fantastique je dois vous l’avouer. En tout cas, j’ai bien rigolé dans les tribunes en vous voyant. D’ailleurs, j’ai toujours pas compris comment vous avez pu arracher le nul à Sète. Maintenant, il va falloir vous rentrer une seule chose dans ce qui vous serre de crâne : vous allez en chier mes amis. Alors je vois à vos visages, que ça va pas être facile et en attendant que de vrais joueurs arrivent dans cette région perdue, vous aller me faire le plaisir d’humilier votre adversaire lors du dernier match avant la trêve.

Deux choses : avec votre talent, le premier qui se la joue starlette fini dans le port avec une pierre attaché à la taille. On n’est pas à Deauville ici, les tacles à la gorge sont de rigueur et je veux un maximum de blessés en face à chaque match. Ensuite la tactique c’est simple. Faut un gardien. Il doit simplement jouer avec ses mains. Puis faut 4 défenseurs, qui n’ont comme tâche que tacler tout ce qui bouge dès qu’un adversaire à le ballon. Hors de la surface, abusez des coups de coudes et autres coups bas, mais dès qu’on rentre dans la surface, jouez la subtilement c’est-à-dire dos à l’arbitre. Les milieux qui sont quatre aussi, bah c’est encore plus simple, les deux du centre récupèrent tout ce qu’ils peuvent sans réfléchir et écartent sur les côtés le plus rapidement possible. Les deux autres qui jouent où ? Sur les côtés, c’est bien, t’es un bon, toi. Ton nom ? Konaté, ok, tu seras capitaine. Bref, les deux ailiers longent le plus rapidement possible la ligne blanche au bord du terrain. Quand tu vois que tu ne peux plus avancer, tu cherches l’une des deux têtes d’attaquants la plus proche. Logiquement, si vous avez un minimum de bon sens, l’attaquant met la baballe au fond des filets. Donc, voila en gros, ma conception qui va devenir rapidement la votre. Pas de dribbles ni de grigris impossible à réaliser pour vous, je veux qu’on la joue physique.

Pour résumer, tu tacles, tu cours et tu plantes. C’est la seule chose à quoi vous penserez lors du match, lors des entraînements ou même quand vous rentrerez chez vous. Le premier qui a quelque chose à dire, il prend la porte. Il n’y a pas la place pour deux grandes gueules et c’est moi qui ait hérité du ponpon. Pendant qu’on est encore dans les présentations, il faut vous mettre dans la tête que je suis la seule autorité compétente ici et que, dès que je parle, tu te tais, tu écoutes et tu agis. Je suis souvent de mauvaise humeur, de mauvaise foi et j’ai souvent la gueule de bois. Mais j’attends de vous toutes les marques de respect que vous allez me donner. Sur ce, le club ne vous paye pas pour causer donc vous allez m’enchaîner trente tours de gazon, plus un toro et tout ça avec le sourire au cas ou un supporter passe malencontreusement par la. »
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Message par Bombi (bullshit) Ven 27 Mar 2009 - 15:25

Episode 3:


samedi 23 Décembre 2oo6:


« Un joueur qui accepte tout sans rien dire n’est pas un grand joueur » Karl Heinz Fointes

Il est 11 heures quand je déboule dans le cagibis de JM qui lui sert de bureau.
« Bon, au lieu de te tourner les pouces, on te paye pas à rien foutre alors tu vas servir à quelque chose aujourd’hui. Toi qui est censé connaître l’équipe, tu vas me donner toutes les infos pour faire la compo pour ce soir.
- Ca tombe bien, j’aime bien les recettes de cuisine …
- Bon, combien de fois il va falloir que je te répètes que ton talent de comique est aussi élevé que celui dont tu t’es servi pour être nommé ici.
- Ok, Michael.
- Deux choses : d’une, on t’as pas appris la politesse ? Ce que j’ai dit aux joueurs compte aussi pour toi. Donc, la prochaine fois que tu ouvres encore ta bouche, tu m’appelles monsieur ou je te fais bouffer toutes les taupes du terrain d’entraînement. Deuxièmement, tu prends la parole uniquement quand je te le demande. Je fais ça pour toi et pour limiter les conneries que tu sors. Non, ne me remercie pas. Alors, t’en penses quoi des joueurs ?
- Alors, Monsieur, l’entraîneur précédent avait opté pour un simple 4-5-1 avec le plus souvent les joueurs suivants : Deneuve – Gambillon, Konaté, Castets, Sanches-Leal – Junior Miranda, Benaïssa, Plessis, Tanguy, Kuku – Robinet.
- Ouais, une belle tactique de planqués, tu m’étonnes que Cherbourg soit aussi bas.
- Malheureusement, beaucoup de joueurs sont indisponibles puisque bloqués à l’infirmerie. Castets (1 semaine), Sanches-Leal (2 semaines), Plessis (3 mois), Firquet (2 semaines) seront indisponibles pour la réception de Vannes. Que proposez-vous Monsieur ?
- Ben, voila quand tu veux. Finalement, on va peut-être faire quelque chose de toi. Bon, par rapport à ce que j’ai pu voir hier, pour samedi, on va la jouer à l’ancienne au Kick & Rush. Alors, en gardien, on garde Catherine. En défense, LaGamb à gauche, LeBleu à droite et on va tester LeSénégalais et Koko au centre. Les deux ailiers seront Chico et TêteDeKu. Dans le rôles des casseurs de jambes, Tanguy et Benouze. Enfin, pour les deux buteurs : Kaka et Robbie.
- Donc, je me permets de récapituler Monsieur, on aura donc :

-------------------------Deneuve--------------------

Bleuzet-------N’Diaye------Konaté ©--------Gambillon

--------------Benaïssa ----------Tanguy --------------

Kuku-------------------------------------Junior Miranda

-------------Kabran---------Robinet ---------------


- Ouais, c’est bien ça. Il reste plus qu’à aller annoncer la compo aux autres tarlouzes. Comme je t’ai pas dit bonjour, je ne te dirais pas au revoir. Allez, dégage maintenant. »

Direction, le rond central du terrain d’entraînement où toute l’équipe s’est rassemblée.
« Bon les fiottes, je viens de finir la compo pour ce soir. Comme vous le devinez, tout le monde n’aura pas la chance de jouer. Ca te fait marrer toi ? C’est quoi ton nom propre ? Mickaël Barré, ok tu rejoins la réserve. Et j’en ai rien à foutre que tu sois souvent titulaire, dégage maintenant avant que tu finisses chômeur. Les heureux privilégiés sont donc :
Catherine – LaGamb, LeSénégalais, Koko, LeBleu – Chico, Tanguy, Benouze, TêteDeKu – Kaka, Robbie. Donc, comme vous avez une mémoire de poisson rouge, j’exige des tacles à hauteur du ventre ou alors visez le genou, c’est pas vraiment solide. Celui qui blesse le plus d’adversaires a le droit à une prime. Je rappelle le principe, on presse, on récupère, on balance devant et on marque. C’est retenu ?
- Ouais, chef !
- Bon, maintenant que c’est clair pour tout le monde, on va faire l’exercice de La Cible.
- La Cible ? C’est quoi le principe, coach ?
- C’est tout simple. Comme j’ai vu que vous aviez les pieds carrés lors du dernier match, le gardien des moins de 18 va nous rejoindre, les onze titulaires jouent et vous devrez tirer le plus possible. A vous de choisir entre viser le goal ou les cages. Pour rappel, un head shot, c’est un twix comme cadeau. Bon, j’vous laisse entre les mains de JM, il commence à faire soif, j’vais prendre l’apéro. »
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Message par Bombi (bullshit) Ven 27 Mar 2009 - 15:25

Episode 4:


samedi 23 Décembre 2oo6:


« Je ne joue pas contre une équipe en particulier. Je joue pour me battre contre l’idée de perdre. » Eric Cantona

« - Driiiiiiiiiing, Driiiiiiiiiing, Driiiiiiiiiing …
- Raaaah, portable de merde ! On peut même plus pioncer tranquille ici … Ouais, allo ?
- Bonjour, désolé de vous déranger coach, c’est JM …
- Quoi ? Qu’est-ce que tu m’veux encore ? T’en as pas marre de faire chier les autres ?
- Je m’excuse d’avance mais il est bientôt 19h30 …
- Qu’est-ce que j’en ai à foutre moi ? Tu veux jouer les horloges parlantes ?
- Monsieur, nous sommes samedi et le match contre Vannes commence dans 30 minutes.
- Ah merde ! … Bon, euh …. Ok, j’arrive. Prépare les joueurs.
- Ok, chef. Au rev …
- Eh dis, il est où le stade dans votre coin perdu, histoire que je m’perde pas en route ?
- C’est le Stade Maurice Postaire, près du Port. A tou … Tuuuuuut, tuuuuuuut, tuuuuuut. »

Il est finalement 20h15 lorsque je parviens à trouver ce maudit stade. Après quelques problèmes à l’entrée (oser me refuser l’entrée du stade…), je prends ma place sur le banc alors que le panneau d’affichage de Dédé inscrit 32 minutes de jeu.
« - Bon, alors, je suis là, il se passe quoi ici ?
- Re-bonjour Monsieur, l’équipe a, pour l’instant, du mal à intégrer le nouveau schéma de jeu et on peine pour se procurer des occasions …
- Bordel, c’est pourtant pas compliqué, même un supporter du PSG l’aurait compris.
- Surtout que on est mené 1-0 depuis la troisième minute par un penalty de Macé …
- Alors, les filles ? On a du mal à faire fonctionner correctement ses pieds ? Et pourtant, je vous ai pas encore demandé de réfléchir. C’est plus une équipe de foot que vous formez, c’est une troupe de cirque … Bon, vous allez vous bouger, et plus vite que ça ! Tanguy, tu te fous de ma gueule ? Je t’ai dis de relancer sur les attaquants, pas sur ceux d’en face … Robbie, ça t’arrive de cadrer tes frappes ou tu joues au tir au pigeon ? C’est clair pour tout le monde, campez devant les buts adverses jusqu’à ce qu’on en mette plus qu’eux. »

Première mi-temps :
5 minutes plus tard : « Ouuuuuuuuuuuaaaaiiiss, dans le cul lulu, LeBleu président ! »
Et sur le coup d’envoi : « Raaaaaaaaah ! C’est pourtant pas compliqué ! On vous a jamais appris à garder le score ? »

Mi-temps :
« LeSénégalais, TêteDeKu et Kaka, direction les tribunes. Vous vous êtes bien marrés pendant 45 minutes ? Maintenant, ça va changer, croyez-moi. Pas un seul blessé en face, rien, nada … On récupère et on balance. On presse et on lance en profondeur. On tacle et on marque. Combien de fois il va falloir vous le répéter ? Allez, hop, on met tout ça à exécution ou vous aurez à faire à mon pitbull. »

Seconde mi-temps :
« Et bah voilaaaaaa ! C’est quand même pas compliqué de planter face à une tapette bretonne. »

« LePuceau échauffe toi, c’est ton jour de gloire. »

« Hop, un troisième, ça fait plus joli. On allait pas se faire bouffer par la mère Poulard quand même. »

« Trooooop payé l’arbitre. Ah nan, tiens, le rouge pour un vannetais. Prenez exemple, les autres, c’est comme ça qu’on réalise un coup de coude efficace. »

Fin du match :
« Et bah voila, comme quoi, c’était pas compliqué de battre une équipe qui était devant nous au classement. La prochaine fois, on essaye de pas se prendre deux pions. Bon, on s’retrouve chez Dédé, LePuceau nous paye sa tournée. »


Cherbourg 3 – Vannes 2
But(s) : Bleuzet (35e), Robinet (49e) et Rivrin (71e) pour Cherbourg
Macé (pen 3e), Talmont (37e) pour Vannes.
Expulsion : Charlot (77e) pour Vannes.
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Message par Bombi (bullshit) Ven 27 Mar 2009 - 15:26

Episode 5:


jeudi 28 Décembre 2oo6:


« Le football est la poursuite de la guerre par d’autres moyens » Anonyme (Extrait du Times)

Pièce noire, une seule chaise plaçée au centre fait office de confort.
« - Nozvezh vat, Lokmikael.
- Raaaaaaaah, j’ai un fucking mal de crâne moi.
- Penaos 'mañ ar bed ganeoc'h ?
- Mais qu’est-ce qu’il me veut celui là ? Tu peux pas parler en français, toi, j’comprends pas le ouzbek.
- Ok, vous avez été intercepté par Brezhoneg Diouzhtu, le groupe le plus puissant d’indépendantistes bretons du pays. Vous êtes maintenant dans un lieu tenu secret. Si vous n’opposez pas de résistance, nous ne vous ferons aucun mal.
- Et alors, qu’est-ce que tu m’veux ? Tu m’as pris pour un Mac Do ? Tu crois que tu vas me faire sauter pareil ?
- La raison de votre enlèvement est simple. La France entière va enfin nous entendre et pour financer la prochaine opération d’envergure nationale, nous devons récupérer le maximum de financement…
- Donc, tu m’as pris pour un banquier ? C’est pas écrit pigeon sur mon front.
- Pour cela, nous faisons appel à vous. Nous allons vous charger d’une mission. Elle est très simple. Mr Schmidt, préparateur physique de son état au Stade Rennais, sera votre seul intermédiaire. Pour nous permettre de récupérer le maximum de fonds possible, vous devrez recruter, sous forme officiellement de prêt, trois joueurs dont la liste vous sera communiqué par mon camarade.
- Et imaginez que je refuse, que je vous fasse goûter à mon crochet droit et que je parte ?
- Vous connaissez bien les techniques adéquates, n’est-ce pas Monsieur Bombattak ? Le deal est simple. Si par mégarde vous échouez, nous nous ferons un plaisir de dévoiler vos affaires aux institutions chargées de ces délits.
- J’imagine que j’ai pas vraiment le choix …
- Je savais que vous vous montreriez coopératif, cher ami. Voici, la liste des joueurs prêtés gracieusement par le club. Faites-en bonne usage. kenavo ar c'hentañ. »

Jackson Mendy, Romain Danzé et Lhadjil Badiane sont donc les heureux élus. Si le second possède quelques qualités techniques pour jouer avec nous, les deux autres n’auraient même pas le niveau pour jouer à l’OM. Surtout, Badiane qui a la capacité a avoir un égo aussi dimensionné que celui de Barthez. « D’ailleurs, il a autant de cheveux que lui. ». Il faut vraiment que je fasse quelque chose de JM…
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Message par Bombi (bullshit) Ven 27 Mar 2009 - 15:26

Episode 6:


samedi 3 Février 2oo7:


« Si l’important n’est pas de gagner, pourquoi compte-t-on les points ? » Vince Lombardi

« Bon les filles, il va falloir se bouger le fion. Vous avez fait les malins mais maintenant on est reléguables. Re-lé-guables… You understand ? Après la victoire contre Vannes, j’ai failli croire en vous. Bande d’incapables ! Pas foutu de gagner à Laval…
- C’est pas de notre faute, m’sieur, ils sont bien parti pour monter.
- Et ma main dans ta gueule, elle va monter ? Vous n’avez pas d’excuses et c’est pas avec vos jambes en mousse que je peux espérer faire quelque chose de vous. Vous aviez pourtant mis un but moisi et on aurait pu prendre un point mais non, il faut toujours s’en prendre un autre… Si l’attaque a quelques éclairs pour viser le filet d’en face, la défense c’est zéro, nul, à chier. Le milieu j’en parle même pas. Vous avez appris à tacler ici ? Incapable de récupérer des ballons. Pareil sur le match de Cannes. On a beau avoir eu un point, vous avez été misérables. J’ai beau repassé plusieurs fois l’action du but, je sais toujours pas comment on a égalisé. Bref, maintenant qu’on a fait les malins chez des équipes jouant la montée, on s’est fait rattrapé par les galettes bretonnes. Et on a beau avoir un match de retard, si vous faites les mêmes matchs que les deux derniers, c’est direction les amateurs. Donc, vous allez me faire le plaisir de passer à la vitesse supérieure et enchaîner les trois points.
Comment ? C’est tout simple. Vous allez commencer par m’écraser Raon. Et quand je dis écraser, c’est humilier, broyer, défoncer cette équipe de bouseux. Vous n’êtes plus à la maternelle et il va falloir que vous vous preniez en main sinon vous allez avoir affaire à mon teckel. Peu importe la manière, je veux qu’on gagne ce putain de match ! On les presse, on les écrase, on les nique. C’est clair pour tout le monde ? »
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Message par Bombi (bullshit) Ven 27 Mar 2009 - 15:26

Episode 7:


dimanche 25 Février 2oo7:


« Effacer le temps et surfer sur le présent. » Charlélie Couture

On n’arrête plus les cherbourgeois ! Enfin, presque. Après la petite mise au point du fait de la défaite à Laval (1-2) et le nul à Cannes (1-1), on a réussi à glaner ces putains de trois points tant demandés. Une pute dans le vestiaire de l’homme en noir nous a permis de l’emporter 1-0 à domicile face à Raon-l’Etape. C’est Benaïssa qui s’est chargé d’allumer le goal adverse sur le penalty alors que le coach d’en face ne cessait de gueuler. Un certain Tophe, il faudrait que je m’occupe de lui, histoire qu’il ne nous apporte plus d’ennuis… En tout cas, cette victoire volée nous a permis de passer devant les vannetais (on a pas idée d’attribuer un nom aussi tordu à une ville) au classement pour finir devant le premier reléguable.

Le travail physique commence à bien être intégré par ces loosers. JM a pourtant essayé de me faire remarqué que « la charge de travail pouvait semblée trop forte en témoigne les nombreux blessés » mais rien n’y fait. A la vue des nombreux blessés, je pense surtout que notre kiné Francky a dû être acteur porno dans son jeune temps et que les joueurs ne restent pas insensibles à ces nouvelles pratiques. Bref, c’est donc notre Ronnie à nous (les dents en moins, on peut pas tout avoir), Junior Miranda qui rejoint Rocco à l’infirmerie pour deux semaines.

Pas de quoi préparer sereinement le match en retard avec la réception de Clermont. Et pour parler de réception, on peut dire qu’on les a reçu à la Drucker. Avec Gambillon placé aillier gauche, le jeune rennais Jackson "Hiiiihiii" Mendy prenant sa place en défense et Firquet titularisé en pointe du fait de la sélection de Kabran au pays de Drogba, on peut dire qu’on a su les recevoir comme des princes (à la Stéphane Bern quoi). Histoire d’être sympa, on les a laissé marqué le premier but. Et là, coup de génie de ma part, double changement pour remplacer les deux blessés Danzé (pour 3 mois autant dire que le prêt ne sert à rien, heureusement qu’on paye pas un kopek) et Firquet himself, je lance Kuku et melon-man Badiane. Autant dire que ma décision a changé le cours du match. C’est même Lhadjil Badiane qui égalisa, histoire de bien montré qu’à Cherbourg, « y’a pas de ptites quequettes. » C’est d’ailleurs ce que j’ai rabâché au jeune journaliste (sans doute un stagiaire du torchon du coin) fier de me demander comment j’avais fait pour arriver à une série de trois matchs sans défaites. « Le talent, mon jeune ami. Le talent, tout simplement. »

On enchaîne trois jours plus tard avec un déplacement à Romorantintin. Autant vous dire tout de suite que j’en menais pas large quand le président Guémon nous accueilla les bras ouverts avec une bouteille de Cheverny, d'une couleur suspecte. Les remerciements effectués, la décision d’offrir l’horrible cadeau à Sanches-Leal (le maçon de chez nous) n’a pas été non plus la bonne. Indisponible pour le match lui non plus. Pris d’un coup de folie sans doute lié avec la folle soirée en compagnie des sœurs du Président romorantinais, j’ai reconduit Badiane titulaire et Bleuzet sur le côté droit de la défense. Résulat final : un bon nul (2-2) conquis au forceps grâce à une tête d’un Castets rageur dans les arrêts de jeu (90+2). Le temps n’a pas fait effet sur lui (35 ans, et pas toutes ses dents) et il est l’auteur d’un doublé, lui le défenseur aussi rapide que Baka au 100 mètres. Encore, un nul donc qui nous permets de gagner une place au classement. Quinzième à égalité avec nos adversaires du soir et avec un et deux points devant Beauvais et le Paris FC.

Quinze jours, c’est plus qu’il n’en faut pour préparer la réception de Martigues, qui pointe à la onzième place. C’est donc une mise au vert au Crazy Horse que le Président nous offra généreusement. Je vois déjà quelques couples se formés notamment notre brésilienche dont l’imitation plus que réussi d’une habitante du Bois de Boulogne a plu à certains joueurs. Dernier match du mois de février et trentième de la saison donc. Au programme des sudistes en pleins doutes qui ont perdu quatre places depuis trois matchs. Je récupère Sanches-Leal a droite, Junior Miranda ailier gauche (Gombillon reprend sa place en défense) mais Firquet est toujours blessé alors que Robinet est suspendu. Nouvelle attaque new look Badiane-Kabran, difficile d’espérer un but donc. Et pourtant, c'est encore Badiane qui ouvra la marque à la 74'. On pensa le match plié quand Rivrin rentré en début de seconde mi-temps doubla la marque à 10 minutes de la fin. Je m'étais déjà mis à rêver des sommets avec Cherbourg mais c'était sans compter la défense en bois. Deux buts coup sur coup et c'était à notre tour de se faire voler dans les arrêts de jeu (chacun son tour qu'ils disent, mon cul oui). Encore un nul: deux partout qui arrange finalement les deux équipes mais pas les supporters (si, si, il y en a) tant le match était à chier.

Cherbourg finit tambour battant (comme à la kermesse) le mois de février à la treizième place. Un classement pas mérité (à deux points du premier reléguable) mais rien n'est fait et il reste huit matchs pour bien finir. Melon-man va-t-il continué à enchaîner les quilles comme au bowling? JM va-t-il être aussi con jusqu'à la fin? Mon équipe de loosers va-t-elle finalement se sauver et continuer à jouer dans ce médiocre championnat qu'est le National? Autant de questions qui te turlupine, toi lecteur (s'il y en a)... Sois sage, tu auras la réponse au prochain épisode.
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Message par Bombi (bullshit) Ven 27 Mar 2009 - 15:27

Episode 8:


dimanche 25 Mars 2oo7:


«1+1 = 1 » Jean-Claude Van Damme

En fait, je crois que tout le monde à tort. Quand Van Damme s’est transformé en prof de maths, il n’était pas en Belgique. Il devait s’être perdu du côté du Stade Maurice Postaire. Toujours est-il qu’un match nul, ça nous donne pas trois points. Les trois derniers matchs se sont soldés par des nuls. Et pourtant, ça nous a permis de se sortir de la zone rouge pour finir à deux points du premier reléguable. Comme quoi, on peut garder l’espoir de s’en sortir au vue de la médiocre qualité qu’est le National. C’est pas pour autant que je rêve de finir ma vie ici et j’ai déjà activé mes contacts pour quitter au plus vite cette région perdue…

Mais pour l’heure, il faut que j’aide cette équipe de branques à se maintenir, histoire qu’on garde en mémoire que ma première expérience a bien finie et que les présidents ne me taxe pas de looser fini dès le début. Trente-et-unième match de la saison avec un déplacement à Sannois SG. Bref, de quoi se rapprocher de la capitale dans l’optique de quitter ce trou perdu, mais au niveau sportif, c’était l’occasion de se tester contre un club officiant dans la première partie de tableau. Pour être original, on a fait un nul : 1-1. Et on a gagné au moins un titre, celui de l’équipe ayant obtenu le plus de match nul : quatorze soit presque un match sur deux. Dans un match assez chiant, il faut l’avouer, Junior Miranda avait pourtant ouvert le score (un bon vieux but de raccroc, ya que ça de vrai) mais les parigots ont égalisés deux minutes plus tard. On reste treizième au classement avec trois points d’avance sur le dix-septième et à deux points du douzième. La seule bonne note de la soirée était à mettre à Kabran, notre attaquant. Enfin, quand je dis attaquant, c’est parce que c’est marqué sur l’Equipe. Pas foutu de mettre un seul but depuis mon arrivée et il cumule à deux buts en quatorze matchs. Pas de quoi rêver donc. On me l’avait pourtant bien vendu : le futur Drogba qu’on m’avait dit. La seule ressemblance doit sans doute venir de sa nationalité sinon il serait le fils de Michoko Bakayoko que ça ne m’étonnerait pas.

En attendant le prochain match, j’avais quinze jours pour prendre l’air loin de cette région maussade qu’est la Normandie. Et pourtant, je suis resté chez les paysans avec un passage à Laval. Un ami du milieu m’avait donné un filon pour changer de club. Tout ce que je peux dire c’est que la personne en question n’avait rien de ressemblant avec Huggy les bons tuyaux. « Tu verras, ils sont leader de National mais ils sont en train de changer de direction, c’est le moment pour proposer tes services. » Tu parles, il ne doit pas être plombier avec ses tuyaux percés. Changement de président ok, mais il a été remplacé par Pierre Lalanne, cousin de F. Du coup, l’affaire a capoté et j’ai dû me farcir les vannes salaces de JM pendant une semaine.

Deuxième match de ce pauvre mois de mars donc avec, cette fois, la réception d’autres parigots. Au menu, le Paris FC brillant dix-septième qu’il fallait atomiser en faisant attention au vilain N’Diefi (Booba style). Et bah, ça n’a pas loupé, on en a chié. On commence bien avec un coup-franc à la Platoche de Benaïssa après trente secondes de jeu. On double même la mise par melon-man Badiane, seul changement par rapport au match précédent à la place de Kabran, à la 26ème sur un contre. Le vilain N’Diefi a beau marqué un but digne d’un Née en pleine forme, rien n’y fait. A 2-1 à la mi-temps, on commence déjà à rêver de la folle soirée qui va suivre. Et pourtant, Jackson Five a peine rentré donne un amical coup de coude pour arranger le visage de N’Diefi mais l’arbitre siffle penalty. Papy Le Roux égalise à la 75ème. On est pas loin du K.O. sur le corner suivant mais on gère. La délivrance intervient à la 90+1ème par Robinet qui foudroie les espoirs adverses sur un vieux contre. 3-2 score final alors qu’on s’écarte doucement mais sûrement de la zone rouge. On perd ni gagne de place au classement mais le premier reléguable pointe désormais à cinq points. Les cris de l’entraîneur adverse ne feront rien, on tient notre victoire que je tenais à dédier avec ma danse digne d’un Luis et sa sucette face à l’OM.

Match suivant, le dernier du mois de mars, et le déplacement à Louhans-Cuiseaux, illustre huitième. Comme Mémé Jacquet m’a tout appris, on ne change pas une équipe qui gagne. Bien mal m’en a pris puisque Badiane, sans doute épuisé de la nuit précédente, doit céder rapidement sa place au Drogba-bis. Et on s’est bien fait voler (1-0). L’homme en noir a scellé le match en accordant un penalty sans qu’on fasse de faute. Premier coup d’arrêt alors qu’au classement on reste à la même place. Croyez-moi, la Fédération a beau me donner des avertissements, ce ne sont pas des bureaucrates ne connaissant rien au foot qui vont me calmer et ils auront affaire à moi, vous pouvez en être sur.
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Message par Bombi (bullshit) Ven 27 Mar 2009 - 15:28

Episode 9:


Monsieur Bombattak, tout d’abord, merci d’avoir accepté mon invitation. Ensuite, entrons directement dans le vif du sujet. Pour résumer globalement la situation à nos chers lecteurs, vous voici à trois matchs de la fin du championnat et Cherbourg est actuellement quatorzième à seulement deux points du premier reléguable. Quel est l’état de vos troupes avant le sprint final ?

Pour tous vous dire, on est plus que prêt. Les gars sont ultra motivés et je peux vous dire qu’il y a au moins une chose sûre, c’est que l’on ne va rien lâcher. Vous pouvez d’ors et déjà compter sur nous pour jouer en National la saison prochaine.

Votre dernière victoire remonte pourtant il y a un mois (3-2 face au Paris FC) et après deux défaites à Louhans-Cuiseaux (0-1) et face à Nîmes (0-2), vous n’avez pu qu’arracher le nul à Pau (1-1)…
Ecoutez moi bien. Pour moi, le passé m’importe peu, des matchs ont été joués avec les erreurs que vous soulignez mais il faut se tourner vers les trois derniers matchs. Vous savez, il faut avoir une vision globale des choses. A court terme, il faut absolument assurer le maintien et, à long terme, la préparation de la prochaine saison est déjà en cours.
Si on fait les comptes, on reçoit deux fois des équipes jouant en haut de tableau. Premièrement, Toulon, huitième, qui est dans la même position que nous c’est-à-dire qui reste sur une défaite et un nul. Ensuite, Boulogne-sur-Mer, qui pointe à la quatrième place mais qui a concédé deux défaites depuis, alors qu’ils sont toujours dans la course pour l’accession en Ligue 2. Enfin, le déplacement à Yzeure apparaît comme une formalité puisqu’ils finiront en roues libres, leur sort étant déjà scellé.

Justement, comment avez-vous préparé l’équipe pour affronter cette fin de saison difficile ?
Vous savez, je pars du principe que, en 15 jours de préparation entre chaque match, on n’a pas la possibilité de retravailler les bases, ni la possibilité de s’axer sur la technique intrinsèque des joueurs. La priorité est de bosser le mental. A cet instant de la saison, tout se joue principalement dans les têtes des gars. Il faut donc s’atteler à les mettre parfaitement en condition pour qu’à chaque match ils donnent le meilleur d’eux-mêmes. Concrètement, on travaille donc beaucoup sur le psychique des joueurs.
Deuxièmement, outre le mental, le travail tactique est important pour être performant au maximum et cela passe par une analyse poussée de chaque adversaire. Dès le lendemain de chaque match joué, nous nous attelons à collecter un maximum d'infos sur notre l’équipe suivante. Sois proche de tes amis et encore plus de tes ennemis, disait le proverbe. Il n’y a pas de secret, cela passe par une étude poussée et d’essayer de collecter le plus d’infos pour mettre en place une tactique performante.

Pour parler du jeu, certains supporters de Cherbourg regrettent justement l’absence d’un véritable fond de jeu. Ce qui caractérise le plus l’équipe, c’est plutôt l’exploitation de chaque contre possible au détriment des actions plus construites…
Honnêtement, il est difficile pour moi de faire pratiquer un beau jeu quand on arrive à mi-saison et qu’une épée de Damoclès telle que la relégation est au-dessus de notre tête en permanence. Je prétends qu’on n’est pas là pour faire un spectacle quand on n’a pas la possibilité d’y travailler au maximum. Il faut aussi souligner qu’un beau jeu n’est pas synonyme de réussite, notamment dans ce football moderne. Pour construire un club et surtout durer, l’important est d’être efficace le plus possible. Je ne suis pourtant pas un adepte du jeu défensif mais, pour être véritablement en réussite, il faut être un maximum opérant dans le jeu qu’on a choisi, quitte à sacrifier une autre caractéristique. Et puis, pour être réellement offensif, il faut d’abord se reposer sur une base défensive solide, qui doit se consolider en premier lieu.

Votre vision du club paraît donc à long terme mais on vous prête pourtant l’intention de quitter la Normandie dès le maintien acquis et notamment pour atterrir à Cagliari. Cette annonce de départ, arrivée aux oreilles des dirigeants, les a fortement déçu. Qu’est-ce qui vous a décidé à chercher un autre club ?
Premièrement, je tiens à souligner que j’ai signé une prolongation de contrat en début de semaine qui court maintenant jusqu’en juin 2009. L’objectif pour moi était de remercier la confiance que m’a donnée le Président en me donnant l’opportunité de rejoindre le club, pourtant en situation inconfortable. Ensuite, il faut préciser que le renouvellement de mon contrat entraîne d’autres conditions. Monsieur Gohel m’a affirmé qu’il allait tout faire pour tenir ses promesses comme la mise à disposition d’un budget conséquent, etc… Bref, ma vision est bien à long terme et s’inscrit dans le développement du club avec pour objectif principal la Ligue 1. Maintenant, vous connaissez aussi bien le monde de football que moi et vous savez qu’un contrat n’est plus grand-chose…
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Message par Bombi (bullshit) Ven 27 Mar 2009 - 15:28

Episode 10:


dimanche 27 Mai 2oo7:


« Au championnat du monde de la connerie, il finirait deuxième. Il est trop con pour finir premier ! » Coluche

Des étoiles dans les yeux, et des billets plein les poches Clas1xm8

Début du sprint final avec au menu des sudistes condamnés à finir dans le ventre mou du championnat mais bien décidés à nous pourrir la vie. Gambillon reste chez lui, encore trop juste pour être aligné, mais deux entrées sur la feuille de match. Mendy remplace poste pour poste l’absent et Plessis, limite pour être titulaire, vient me tenir compagnie sur le banc. Ils étaient venus pour ça et ça n’a pas loupé : on en a chier. Firquet ouvre le score sur un contre avec un but à la lyonnaise au bout de la demi-heure de jeu mais on perd notre arrière gauche rennais sur blessure cinq minutes plus tard. Les toulonnais poussent et égalisent juste avant la mi-temps. Sur la deuxième période, on ne voit pas le jour en tentant quand même quelques contres ici et là mais rien de bien concret. Derrière, Deneuve fait le match de sa vie et sauve le nul. Vraiment rien de rassurant donc avec un nouveau point de glaner. Dans les autres matchs qui nous intéressent, Beauvais est défait à domicile et passe à la dix-septième place et, dans les deux chocs du bas de classement, Châtellerault atomise le Paris FC alors que Vannes et Romorantin finissent sur le même score que nous. On passe quinzième à trois points de Beauvais, premier reléguable. Rien n’est fait, obligation de remporter notre match contre Boulogne.

Des nouvelles rassurantes, en 20 jours, j’ai pu récupérer pratiquement tout mon effectif au complet. J’aligne donc quasiment mon équipe type à l’exception de Plessis encore juste physiquement mais qui rentrera une nouvelle fois au cours du match : Deneuve – Gambillon, Castets, Konaté, Sanches-Leal – Tanguy, Benaïssa – Junior Miranda, Danzé – Robinet, Firquet. Mon Marama Vahirua à moi, Badiane, reste à l’infirmerie mais je compte sur Kabran pour jouer le rôle de joker. En face, Boulogne, sixième et défait à domicile face à Pau, n’a pas d’autres obligations que de gagner pour rester en contact avec le haut du tableau et espérer la montée. Le public normand est venu en nombre pour soutenir son équipe pour ce qui pourrait peut-être être le dernier match en National. Certains chants sont déjà réservé à mon encontre après les déclarations d’un joueur voulant rester anonyme sur mes méthodes plus que douteuses : « Bombattak démission ! » ou autre « Salaud ! La Normandie aura ta peau ! ». Ma tête est déjà mise à prix et le comité directeur pèserai officieusement le pour et le contre d’une rupture de contrat. Qu’importe, si je reste, cette taupe va payer. Mais pour l’heure, je dois parvenir à maintenir le club et éviter ainsi qu’on m’affuble d’une image de looser comme Fuzati. Bref, le match sera à l’image de la saison : a chier. Les deux équipes ne voulant absolument pas perdre ne se livrent pas et on repart avec un mauvais 0-0 qui augmente encore plus ma côte auprès du public et des dirigeants. Côté satisfactions, Raon-l’Etape et Vannes rejoignent Yzeure en CFA. On reste quinzième à trois points du Paris FC, dix-septième, et à un point de Beauvais. En clair et avec un goal-average supérieur à nos adversaires, il nous faut au minimum un match nul pour assurer le maintien.

7 jours pour préparer ce match. Interdit de ne pas gagner ou au moins de faire nul. Tout le monde au vert et une préparation commando basé sur le mental en prime. Méfiance tout de même face à l’adversaire du jour, Yzeure, surprenant vainqueur à Pau 0-3. Petite mise au point d’avant-match d’importance : « Bon, bande de connos là, aujourd’hui je vous demande qu’une seule chose. Yzeure, on leur pisse au cul. OK ? On leur pisse au cul ! Danzé, on leur fait quoi ? On leur pisse au cul! C’est bien gitan. Maintenant, on agit et on revient avec trois points. Ok ? On est pas des PD à Cherbourg. » Le match, lui, sera aussi mauvais que le pinard du père René en face du stade. Un penalty généreusement accordé par le men in black à la 89ème permet à Kabran de marquer et de nous éviter l’humiliation de ne pas avoir gagné chez le dernier. On finit même quatorzième soit deux places de mieux depuis mon arrivée. Heureusement, la fin du match a été beaucoup plus vivante que durant les 90 minutes. Papy Castets s’est énervé après qu’un attaquant adverse ait blessé son collègue défenseur Konaté. Résultat, une bonne baston générale entre joueurs, dirigeants et supporters. De quoi fêter dignement le maintien durement acquis.
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Message par Bombi (bullshit) Ven 27 Mar 2009 - 15:29

Episode 11:


vendredi 3 Août 2oo7:


« Les compromis, c’est la promesse de devenir con. » Patrick Alessandrin

Qu’on me taxe de magouilleur ou d’opportuniste, je suis avant tout un homme de défi. Et on peut dire que c’est ce qui m’a poussé, entre autres (comme l’assurance de ne pas pointer aux assedics…) à rester finalement encore quelques temps dans cette belle région qu’est la Normandie. Parce qu’on peut dire qu’ici c’est bien d’une guerre qu’on peut parler. Me against the world ou plutôt le coach contre les dirigeants, les supporters. A cela, on ajoute quelques joueurs récalcitrants et on obtient un cocktail de belle merde digne d’une production d’Arthur. Que cela ne tienne, j’en ai finalement rien à foutre de leurs opinions et je compte surtout produire un grand coup ici avant de partir telle une star vers d’autres cieux ou plutôt vers d’autres clubs à l’ambition plus élevé.

La riche intersaison vient d’être clôturé et juste avant le premier match de la saison à Besançon, promu, il est temps pour moi de tirer un premier bilan. On commence d’abord par une première (demi-)saison finie sans grands rebondissements finalement. Un maintien facilement obtenu mais accompli au dernier match de la saison. Un fonds de jeu inexistant et quelques candidatures rejetées ici et là m’ont valu d’être pris en grippe par une majorité de supporters et surtout ont beaucoup déçu les dirigeants. Parce qu’il faut bien vous avouez, les relations ne sont pas vraiment au beau fixe entre mon président et moi-même. Las de me voir dans les journaux annoncés aux quatre coins du monde et de faire la une des journaux à scandale (c’est tout de même pas de ma faute si je ne tiens pas l’alcool…), les dirigeants ont planché sur mon départ. Malgré un contrat officiellement présenté, tout a été fait pour me mettre des bâtons dans les roues afin que je parte de mon plein gré et abandonne tout espoir d’indemnités en cas de licenciement. Je résume donc, un budget transferts retiré, une masse salariale plus que limité au minimum et quelques accrochages avec l’encadrement du club durant les entraînements.

Mais, ils n’ont oublié qu’une seule chose dans leur plan, c’est qu’ils ont affaire à moi. Et afin de trouver un club beaucoup plus correct que celui-ci, je me suis fixé l’objectif de réussir à tout prix (les plus bas possibles même…) dans ce coin perdu, histoire de montrer qui est vraiment le patron. C’est donc clair, c’est lui ou moi mais je ferais tout pour m’accrocher ici tant que je n’aurais pas d’autres opportunités. Objectif clairement annoncé et contrairement au président qui pense revivre une pareille saison, je vise le titre. Le minimum serait d’atteindre la troisième place mais en aucun cas je ne veux que Cherbourg végète toujours en National la saison d’après. Mes amis dans le milieu m’ont donc conseillé quelques joueurs aptes à relever le défi et prêt à en découdre. Les choses étant mises au clair dès le départ, personne ne quitte le club, je vais avoir besoin de tout le monde, de la pire tanche qu’elle soit. Niveau recrutement, trois joueurs nous rejoignent :

- Alexandre Salep, jeune latéral droit de 20 ans formé à l’école nantaise. Il connaît bien le combat physique au corps à corps puisqu’il a opéré pendant une saison en banlieue parisienne au RC Paris. Je compte sur lui pour animer le côté droit de la défense laissé libre par le retour de prêt de Sanches-Leal (eh ouais, on a plus de plombier attitré) et nous faire passer discrètement de la bonne came.
- De l’autre côté, à gauche, un autre gros tacleur, Florent Besnard. Formé à Rennes, puis de passage à Pontivy et à Vannes, il connaît bien les terrains des divisions inférieures. A 23 ans, il peut aussi apporter le surnombre en attaque et apparaît comme une des grandes gueules de l’équipe.
- Enfin, Tijani Bel Aïd nous rejoint à Cherbourg. A vrai dire, je ne le connais pas. On me l’a vendu sur cassette : « t’as déjà vu le film trois zéros ? Ouais ? Et ben, j’ai le même meneur de jeu mais en version tunisienne. » Gros dribbleur, il taquine le ballon comme Junior Miranda au bois de Boulogne. A 19 ans et après avoir lui aussi connu la banlieue au Paris FC, il a rejoint le grand Inter, celui qui fait rêver tout les footballeurs de bas étages. Peut-être le meneur de jeu de l’équipe mais surtout un grand chambreur qui peut pourrir l’ambiance. Parfait pour animer les longues soirées perdues en Normandie.

A cela, on peut ajouter quatre autres joueurs qui nous sont gracieusement prêté : Jonathan Roux, jeune libéro haïtien (vous comprenez maintenant pourquoi j’ai accepté) sûrement titulaire dans l’axe, Ismaila N’Diaye, allier gauche à fort potentiel lui aussi dans l’équipe type, et Kevin Pinazzo, jeune buteur avec le sang chaud d’un marseillais, signent chez nous dans le cadre du partenariat des clubs affiliés entre Caen et Cherbourg. Enfin, Christian Cristea obtenu grâce à un accord avec la mafia roumaine et officiellement en prêt du Mans, signe à Cherbourg et s’affirme comme le second buteur aux côtés de Robinet. En gros, ça va ressembler à ça :

-----------------------Deneuve------------------------
Salep-------Konaté-----J. Roux------Besnard
-----------------------Plessis------------------------
Kuku-------Bel Aïd (ou Tanguy)-------N’Diaye
---------------Robinet--------Cristea-------------


Un recrutement vite effectué qui m’a permis de prendre le mois de juillet pour vacances en laissant à mon pote JM le soin d’effectuer des matchs amicaux. Il a eu le droit à une belle balade contre des clubs tous inférieurs et le président lui a laissé entendre qu’il méritait de prendre ma place au vue des amicaux… Rien de bien méchant, il sera à mes genoux dès lors qu’on sera en tête, comme tous les autres.
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Message par Bombi (bullshit) Ven 27 Mar 2009 - 15:29

Episode 12:


jeudi 23 Août 2oo7:


« Même les plus cons ont leur jour de gloire : leur anniversaire. » François Cavanna

Pour préparer au mieux la saison qui s’annonce, j’ai décidé d’un commun accord avec moi-même de partir une semaine loin de la Normandie. Direction la Slovaquie et la petite région de Trnava pour une mise au vert musclé.

Pour le moins que l’on puisse dire, c’est que, dans la première région agricole du pays, les joueurs ne se sont pas sentis dépaysés. Entre paysans, on se comprend facilement. De toute façon, ce n’était pas vraiment pour une cure thermale qu’on s’est déplacé mais une préparation physique. « Bon, les fiottes, si je vous ai fait venir ici, c’est pas pour se taper des putes de l’est, ni pour se bourrer la gueule à en gerber sur le président (ça je m’en occupe vu que la région est réputée pour être productrice de bibine). Donc, je ne vous demande qu’une chose, c’est pas compliqué. Même si vous n’êtes que footballeur donc forcément très limité, je veux que vous ressembliez à Gattuso. Cristea, toi comprendre moi vu que toi pas dépayser ici ? Non, bon ok, Gattuso, c’est le joueur que vous devez idolâtrer. Tu tacles, tu récupères. Peu importe la manière, je veux que vous ressembliez à des catcheurs. Donc, je vous ai concocté un petit cocktail qui ferait passer Virenque et son pot belge pour un rigolo. Tournée générale, c’est moi qui offre. » Et on peut dire que ça été plus qu’efficace. Au programme de la semaine, six heures d’entraînement physique avec minimum trois medecine balls sur le dos, deux heures de leçons tactiques et couvre-feu le soir. De quoi, renforcer les liens et créer des automatismes pour les matchs.

Alex Salep, il est gentil, je l’aime bien. Il est juste un peu limité dans sa tête (normal pour un nantais me direz-vous). Evidemment, j’ai dû lui faire des cours particuliers. Obligé de lui reprendre les bases du foot. J’avais beau lui offrir « Le foutcheball pour les nuls » écrit par Pierre Menes et préfacé par Desailly mais il savait pas lire.

« - Les automatismes, c’est pas compliqué. Ca permet aux joueurs de bien jouer au ballon sans trop réfléchir…
- Dis, coach, ça sert à quoi réfléchir ?
- Euh… Ok, on va faire plus simple. En fait, les automatismes, ça permet surtout de mieux faire connaissance sur le terrain. Et c'est vrai qu'on fait plus facilement passe quand c'est à son copain. Des fois même, on peut lui dire "Hé coupaing, je te fais la passe mais tu me la remets. " Puis ni vu ni connu, ça te fait un une-deux. »

Avec certains, par contre, c’est plus délicat. Cristea, de la mafia roumaine. Il a l’air très gentil, c’est pas le problème mais, outre la barrière de la langue, il ne m’inspire pas confiance. A chaque fois que j’essaie de lui parler, impossible de faire un échange. « Nu vorbesc franceză. » qu’il me répond. Et dès qu’un autre joueur essaye de lui parler : « Nu mă atingeţi ! » Surtout qu’ils se lancent des mots doux entre Cristea himself et Benaïssa. L’autre abruti n’a rien trouvé de mieux à lui dire lors de son arrivé que « Alors, le Roms, tu t’es perdu en faisant la manche ? Qu’est-ce que t’as fait de ta guitare ? » Par contre, s’il y en a bien un à qui ne me crée pas de problèmes, c’est Bel Aïd. Toujours avec son Ipod et pratiquement pas un mot depuis son arrivée. A part quelques phrases philosophiques telles que : « Oh hé, hey c'est la star sur le dancefloor. » ou « Elle me contrôooole et guide mes pas. ».

Bref, on peut dire que la préparation physique a été bénéfique. Résultat : Une première victoire 3-2 sur le terrain de Besançon avec un Cristea en forme qui signe un doublé pour son premier match, suivi de deux nuls et vierges contre Libourne et à Clermont, une large victoire 2-0 contre Martigues, une branlée mise à Boulogne (3-0, même Firquet à marquer c’est pour dire que c’était easy) et une autre à domicile contre les bovins de Beauvais 2-0. Mois d’août bouclé. On reste invaincu (4 victoires et 2 nuls) et leader du championnat. Pas de nouvelles du président, je lui ai préparé une corde au cas où je le croise.
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Message par Bombi (bullshit) Ven 27 Mar 2009 - 15:30

Episode 12:


jeudi 20 Septembre 2oo7:


« Ne jamais oublier qu’un con est plus dangereux qu’un génie. » Anonyme

L’Olympique Lyonnais, c’est un peu mon club modèle. Un club surexposé, une entreprise lucrative en plein dans le foot business, les médias dans la poche, un pays à ses pieds, un président grande gueule à l’égo surdimensionné, des supporters footix qui feraient pas de mal à une mouche, une grosse ambition de réussir par tous les moyens, des matchs gagnés par le vice… Bref, le club idéal que je pourrais entraîner. Au lieu de ça, j’ai dans l’obligation de ronger mon frein dans ce coin perdu de Normandie, loin des strass et paillettes de la Championce Ligue.

J’ai trouvé encore plus con que Steevy et son Bourriquet. C’est vrai, j’aurais dû me douter lorsque JM m’a donné le calendrier des matchs pour le mois d’août. Mais, que voulez-vous, je pensais d’abord qu’il était plus abruti qu’autre chose et qu’il était loin de servir au complot lancé par le président. Après la victoire contre les bovins de Beauvais, je pensais en avoir fini pour août. Bien mal m’en a pris, il restait encore un match : à Ajaccio. JM en a donc profité pour prendre les rênes de l’équipe pendant que j’étais tranquillement dans le lit d’une des sœurs du président (on ne se refait pas). Evidemment, pas de miracle, cette tanche n’a pas fait mieux que de se prendre une branlée à l’extérieur. Première défaite 2-0 de la saison où l’équipe n’a pas touché un seul ballon pendant 90 minutes. La contre-attaque ne s’est pas faite attendre. Le lendemain, pas de rupture de contrat pour cet abruti (le président bloque tout) mais un nouveau venu rejoignait le staff de Cherbourg. Un ami italien tout droit venu de la Cammora, Sivlio DiMeo, dit "El Capo di Tutti Capi" ou plus simplement "Silvio le Fourbe". Armoire à glace de 1m97 sur 105kg, capable du meilleur comme du pire (surtout du pire, pour l’instant que je le connais en fait) et chargé de surveiller tous les faits et gestes de mon ami JM. Il pourra aussi surveiller à l’occasion tout ce qui gravite autour du club et sera donc mon plus fidèle lieutenant et mon remplaçant attitré à chacune de mes absences.

Match suivant avec obligation de récupérer les conneries de l’autre et la réception de Sannois SG, dernier du championnat. Easy comme dirait la secte du ZdL (officiant dans un obscur club allemand d’après les rumeurs…). Une belle branlée de notre côté. Score sans appel trois à zéro, victoire acquise en première mi-temps par Salep, Kuku et N’Diaye, exemplaire une nouvelle fois. On redevient leader après que l’on soit retombé à la troisième place suite au match d’avant. De quoi mettre en rogne mon ami JM a qui j’ai laissé amicalement deux tubes de vaseline sur son bureau au retour du match.

A confirmer toutefois lors du déplacement à Châtellerault, club pourri par excellence mais en pleine bourre depuis le début de saison avec une surprenante cinquième place. Match difficile en perspective mais pas fermé pour autant. Un score de baby-foot même. Bel Aïd (17’) puis Besnard (43’) répondant tour à tour à chaque but de l’équipe adverse ce qui amène le score à 2-2 à la mi-temps. Sur la seconde période, les défenses prennent toujours autant l’eau et Pinazzo (48’) donne l’avantage pour la première fois du match juste après le coup d’envoi. Malgré l’égalisation rapide de Châtellerault, Robinet rentré 10 minutes avant croit donner les trois points à Cherbourg mais c’est sans compter un penalty généreusement obtenu à 5 minutes de la fin. Une rencontre ouverte qui finit sur un score nul de 4-4 et Ajaccio et Libourne passent devant nous au classement. On a fait parler la poudre mais il va falloir recadrer la défense et surtout Jonathan Roux sans doute en plein bad trip avec son haïtienne.

Après les nombreux matchs tous les trois jours, une semaine de répit permet de préparer correctement la réception de Romorantin, juste derrière nous au classement pour le dixième match de la saison. Obligation de gagner pour pas être décrocher du podium. Mission facilement accomplie tellement on a globalement maîtrisé le match de bout en bout. L’inévitable Cristea ouvre le score pour son sixième but en dix matchs puis Robinet,rentré à la place du roumain blessé à la mi-temps, clôt la marque pour une victoire deux à zéro qui nous relance et nous place second derrière Ajaccio (à un point). Seul point négatif, la blessure du goleador roumain pour deux semaines.

Nouveau déplacement à Orléans, promu qui végète en milieu de tableau, de quoi voir venir le match piège. Comme prévu la rencontre a été difficile, sans notre Niang roumain attitré, mais on reste sur une spirale intéressante avec une victoire deux buts à un obtenu par des buts de N’Diaye puis Konaté sur corner. On reprend la première, Ajaccio n’ayant pas joué son match, avec 24 points soit déjà la moitié par rapport à l’année dernière en seulement 11 matchs. La victoire est en nous, et ça ne fait que commencer… Ah, j’ai failli oublier, j’ai croisé le gros président en revenant d’Orléans.

« -Salut fiston, comment va ? Toujours aussi moche ? Pas trop mal aux fesses en ce moment ?
- Ecoutez, cessez vos gamineries avec moi et…
- Tiens, ta sale gueule me fait penser que j’ai pas nourri le Fourbe, il doit être en train de refaire le portrait de JM…
- Il est temps de faire quelque chose. J’ai un deal à vous proposer.
- Vas-y propose face de cul, mais rapidement j’ai pas que ça a foutre non plus.
- Avec le comité directeur nous avons travaillé sur une nouvelle proposition : 2M€ d’indemnités de nos propres deniers et vous nous donnez votre démission.
- Ecoute moi bien grosse merde, j’te le dis une et une seule fois. Ton argent de poche, j’le touche en deux jours avec la vente de marocaine ici. Donc, tu te les fous où j’pense et tu te prépares à me voir au moins jusqu’à la fin de la saison.
- D’ailleurs, je suis au courant pour ma petite fille…
- Ah ouais, ça m’arrange finalement, tu peux lui passer un mot ? Dis lui, qu’elle est aussi bonne au pieu que Franck Leboeuf sur un terrain et qu’elle est tout le portrait de son père : facile à remplir comme cruche mais trop faignante pour servir à quelque chose. »
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Message par Bombi (bullshit) Ven 27 Mar 2009 - 15:30

Episode 13:


lundi 8 Octobre 2oo7:


« Le football est inscrit dans les gênes des hommes et chacun de ses spermatozoïdes est un footballeur en puissance qui rêve d'être un jour sélectionné pour aller en finale. » Vincent Roca

« - Bonjour coach.
- Euh, t’es qui toi ? J’ai dis que je voulais pas voir de fouille merde dans le coin. T’es un journaleux, c’est ça ?
- Non, pas du tout. Je m’appelle Papa N’Diaye et malgré mon âge je joue au poste de défenseur en réserve…
- Ouais sans doute, vas-y rentre dans le bureau et prend une chaise… Mais qu’il est con, te barre pas avec, je t’ai dis de t’assoire dessus !
- Ah, pardon, j’ai cru que…
- Non, mais ta gueule, me raconte pas ta vie… Pourquoi tu voulais me voir ?
- Parce que ça ne peut plus durer ! Je veux faire partie de l’équipe A, tu n’as pas le droit de me mettre à l’écart ! Je…
- Bon, alors il me tutoie, ça part mal… Silvio vire moi ce connard.
- Attendez ! Vous devez au moins me donner ma chance. J’étais titulaire dans mon club précédent en Ligue 2 et j’ai prouvé mon talent de part mon expérience.
- Lâche-le dix secondes Silvio, t’as fait quoi comme club ?
- Trois ans titulaire dans l’axe à Grenoble en Ligue 2 et j’étais titulaire depuis deux saisons ici…
- Un vieux passé par des clubs en bois, ça doit valoir quelque chose ça… T’as gagné, c’est ton jour de chance. J’accepte de te mettre sur la liste des transferts à ta demande.
- Euh mais nooon, c’est pas ce que j’avais …
- Ta gueule ! Silvio, fous moi ça dehors. »

L’effectif est beaucoup trop large pour cette année. C’est décidé, je vais attendre le mercato pour mettre en place un plan social digne de n'importe quelle multinationale de qualité... Un « ami » faussaire va s’occuper des papiers. Parce que c’est qu’il y en a des bouses à croupir en réserve. Outre N’Diaye, Mickael Barré, un papy dans l’axe également, Fredéric Dupuy, un latéral droit avec le physique d’une crevette, et son frère Julien Dupuy de l’autre côté mais avec la même morphologie – leur père devait être de la famille à passe-partout -, Hervé Le Goualec, un milieu centre breton pur beurre vu son poids, Loic Binet, ancien meneur titulaire ressemblant à Bel Aïd – les pieds en moins – et Baptiste Guyonnet, milieu offensif qui a 23 ans n’a jamais joué un seul match c’est dire de son talent.

Assez déprimé. Il vaut mieux s’intéresser à l’équipe première. Histoire de rester dans la bonne série de victoire et d’avoir la Raffarin style, la positive attitude donc, on devait taper les angevins à domicile. A la Roger Memèrre, on ne change pas une équipe qui gagne et j’alignais la même composition, Cristea en moins – toujours à l’infirmerie. Pinazzo puis Robinet se sont chargés de faire disparaître rapidement les espoirs d’Angers, pourtant quatrième. Avec un arbitre fan de Sarko qui s’est chargé d’expulser un arabe d’Angers, on a facilement remporté le match. Victoire deux buts à zéro, de quoi nous conforter en championnat. Leader, sous la menace des corses d’Ajaccio. Partout où il sera, il fera toujours chier tout le monde Courbis.

Nouvelle réception : celle de Sète. Je passerai sous silence les vannes de JM toute la semaine sur le nom de la ville (c’est moi ou il devient de plus en plus pénible celui la ?) tellement il me déprime ce championnat. C’est encore loin de rencontrer Lyon, PSG ou l’OM ? Dommage de ne pas avoir eu un adjoint potable, sinon je l’aurais bien laissé se démerder sur ce match… D’ailleurs, les 90 minutes ont été conformes à mes espérances : qu’est-ce que je me suis fait chier. Victoire quand même : 2-1. Deux buts express de Roux et Robinet après le quart d’heure de jeu assurent l’essentiel même si Deneuve a fait le match de sa vie pour éviter l’humiliation. Toujours leader, ça en devient ennuyant.

Le pire, c’est qu’il y a plus pourri. Se taper des heures de bus avec JM en animateur pour rejoindre Pacy. Je les plains les joueurs. Heureusement, j’avais affrété comme à chaque déplacement mon jet privé pour arriver juste avant le coup d’envoi. Pacy – Cherbourg, c’est un peu David vs Goliath ou Roi Heenok vs Booba. Je me permets de faire une comparaison musicale puisque je profite que Bel Aïd soit absent pour le match pour cause de sélection nationale. J’ai donc aligné Junior Miranda et ses grandes dents à la Ronnie au milieu de terrain alors que le buteur made in Romania faisait son grand retour et poussait Pinazzo sur le banc. Malgré tout, le scénario a failli être digne d’un mauvais film américain. Le match a été équilibré face pourtant au premier reléguable mais on a su se tirer du piège. Nouvelle victoire par deux buts à zéro, un contre son camp puis un deuxième par N’Diaye (le vrai joueur prêté, pas la daube en B) sur penalty qui pousse à cinq le nombre de victoires consécutives. Les joueurs m’ont même fait un geste. Me voyant me morfondre sur ce qu’il servait de banc (une vieille planche en bois des années 40), ils ont enfin mis en pratique ce que je rabâche depuis le début de saison. Alex Salep dit le simplet ne sait toujours pas se servir de sa tête mais il a compris comment on jouait avec les mains. C’était d’ailleurs assez drôle de voir le pauvre buteur en sang courir comme un con derrière mon défenseur. Une bonne droite pour l’attaquant et deux expulsions. Du vrai fighting spirit.
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Message par Bombi (bullshit) Ven 27 Mar 2009 - 15:31

Episode 14:


A la veille du huitième tour de Coupe de France qui voit Cherbourg recevoir les pinguins de Libourne et alors que l'équipe de Michael Bombattak est en tête de son championnat après 22 matchs, l'entraîneur cherbourgeois a bien voulu se soumettre à nos questions. Reportage d'un homme déroutant.

Faut-il parler de la coupe ou du championnat? Quelle est la priorité?
La priorité est le championnat pour lequel nous nous entraînons depuis des mois. La coupe est un plus que nous abordons comme des compétiteurs en sachant le côté aléatoire de cette épreuve. D’ailleurs, le football est aléatoire. On n’est jamais certain de rien à l’avance…

Pourtant, aujourd’hui, vous et votre groupe êtes les leaders du difficile championnat de National?
C’est une réalité que l’on goûte avec plaisir car elle valorise le groupe qui a obtenu ce bilan à pratiquement la moitié du championnat. Il y a quelques mois, lors de l’été, on en était à se poser d’autres questions. Quand je vois la façon dont les choses ont évolué, je suis heureux.

Vous reveniez de loin…
Oui, de cette fin de saison très difficile moralement, de la difficulté qu’ont eu les dirigeants à équilibrer les comptes, de l’arrivée de nouveaux joueurs qui devaient se fondre dans le groupe, dans le rythme du National...

Finalement, l’amalgame s’est bien fait?
Oui car les gars ont été réceptifs, volontaires, ne lâchant rien. Mais rien n’est acquis. Tous le savent, moi le premier. Nous allons passer la moitié du championnat en tête. Le plus dur sera d’y rester car nous allons affronter des opposants motivés pour éviter de descendre, pour nous battre afin de prendre notre place. La lutte sera longue, indécise. Ce n’est pas le moment de se relâcher.

Aussi, comment faire pour éviter ces risques?
Nous comptons sur la force mentale de l’équipe, de tous ses éléments, sur leur envie de tenir la distance pour prouver que nous méritons l’accession. C’est de la rigueur de tous les instants. Tous doivent s’impliquer dans ce travail de chaque instant. Quant à nous, membres du staff, nous sommes vigilants pour éviter le moindre dérapage. Cela fait partie intégrante de notre travail. Le groupe est jeune, perfectible. Il peut aussi s’enflammer. Ce serait la pire des situations.

On vous sent prudent?
Oui, pour l’intérêt de tous. Le football est un sport magnifique mais compliqué au sens où tout va vite, très vite. On grimpe vite au plafond comme on en redescend vite. Aussi, on doit faire attention à ce que chaque membre de l’effectif soit dans la logique du groupe pour ne pas se décaler, prendre la grosse tête et se mettre à jouer pour lui.

Le mot «groupe» revient systématiquement dans vos propos?
Car il définit ce que nous voulons créer avec les membres du staff technique. Il n’y a pas de joueur fort sans la présence, le soutien, la collaboration de ses coéquipiers. Le comprendre, c’est faire un pas énorme vers la victoire. Regardez ce que produit Lyon, c’est énorme. C’est aussi du travail collectif où il n’y a qu’une seule vedette, l’équipe. Par contre, quand l’équipe brille, on remarque chacun de ses joueurs. Se valoriser individuellement dans une équipe de sport collectif, c’est donner à ses partenaires, les soutenir. Le retour est alors la reconnaissance.

Ce langage s’adresse en priorité à des jeunes joueurs?
Non, à tous les joueurs. C’est le langage du football actuel. Il n’y a plus d’équipe où un élément fait la différence. Les formations sont équilibrées tactiquement, techniquement, la différence se fait alors dans la rigueur, l’attention, le respect de ses partenaires.

Après avoir suivi les 22 matchs, on se doit de remarquer que, cette saison, vos joueurs finissent bien les matchs en conservant de la densité physique dans les duels, ce qui fait souvent plier l’opposant?
Effectivement, nous conservons de la densité. Le travail physique est l’une des raisons de cette efficacité. Pour autant, il faut ajouter que nous avons dans l’effectif des gars puissants, rapides, jeunes, qui savent presser et rendre les duels difficiles à l’adversaire.

C’est l’un des atouts de cette saison?
Cela fait partie d’un ensemble qui nous permet de faire du jeu, de tenter, de provoquer, d’obtenir des résultats.

Quand vous parlez de résultats, vous intégrez l’idée que la seconde partie de saison sera plus rude que la première. à ce titre, allez-vous changer de tactique de jeu, vous mettre à calculer en fonction de l’adversaire?
Non, nous n’allons rien changer au sens où si nous sommes bien physiquement, nous n’aurons pas de soucis majeurs. Nous devons être bien physiquement pour passer. On le sait. C’est pourquoi je suis attentif à la vie du groupe pour éviter qu’il ne se fragilise. Ensuite, au cas par cas, suivant le style de l’adversaire, nous pourrons évoluer dans notre jeu, notre position sur le terrain. Mais, je le répète, si nous sommes forts physiquement, tout sera plus simple.

A propos, la Coupe de France?
Nous sommes des compétiteurs, nous jouerons pour gagner. La priorité reste le championnat. La coupe est encore plus aléatoire que le championnat. Là, les joueurs auront à se faire plaisir.
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Message par Bombi (bullshit) Ven 27 Mar 2009 - 15:32

Episode 15:


Cherbourg, la tête en L2


Après sa victoire contre Besançon ce vendredi (2-0) qui clôt la saison 2oo7/2oo8, l'AS Cherbourg Football est assuré de jouer en L2 la saison prochaine. Avec plus de dix points d'avance sur le dauphin Reims, le club s'est même offert le luxe de s'adjuger le titre de champion de National.

Une saison de victoires
A l'issue d'une saison 2oo6/2oo7 qui les avait vu se classer 14ème, personne en Août dernier ne misait sur Cherbourg dans la course à la montée. Gérard Gohel, le le président cherbourgeois, semble lui-même surpris par la saison que vient de réaliser son groupe : «Franchement, je pensais qu'il y aurait des équipes devant nous. L'objectif était d'être dans les six premiers.» Ce relatif anonymat a sans doute servi les intérêts d'un club qui, trop souvent, a cédé sous la pression qui l'entoure. L'entraîneur, Michael Bombattak, arrivé en janvier, l'admet volontiers : «On n'était pas favoris, à juste titre. Ca nous a sans doute servi.» Cherbourg a réalisé un début de championnat mi-figue mi-raisin puisqu'au terme de la 5ème journée, le club n'était que neuvième, et comptait deux victoires pour autant de match nul. Et pourtant, c'est dès la 11ème journée que le Stade Maurice Postaire, après une victoire 2-0 face à Angers, a vu ses joueurs s'emparer de la tête du classement qu'ils ne quitteront quasiment plus. Un Stade qui a été marqué par une forte domination de l'équipe à domicile avec 16 succès des siens sur dix-neuf confrontations à domicile et une seule défaite (face à Reims, alors que la montée était acquise). Pour autant, Cherbourg n'a pas relâché la pression à l'exterieur et c'est aussi hors de ses bases que le club a forgé sa réussite, disputant dix-neuf rencontres et en remportant onze (soit autant que Reims). Les statistiques traduisent donc fortement la domination cherbourgeoise: meilleur attaque de National avec 75 réalisations (loin devant Reims avec 10 buts en moins) mais la quatrième meilleure défense (avec 33 buts encaissés), Cherbourg fait donc figure de champion invétéré. Ainsi, au niveau du réalisme et de l'efficacité, les coéquipiers de Guillaume Plessis ont fait parler la poudre avec notamment de large victoire comme à Beauvais (2-4). Vingt-sept victoires, c'est cinq de plus que le dauphin remois. La différence s'est faite dans ce secteur : aujourd'hui Cherbourg compte 11 points de plus que les hommes de François Cicollini.

Quelques joueurs se sont particulièrement distingués tout au long du championnat, à commencer par le gardien Gaëtan Deneuve. Longtemps décrié et notamment la saison précédente, le portier cherbougeois formé au HAC a effectué une belle saison et prouvé à ses détracteurs qu'il avait le niveau pour jouer en Ligue 2. Il a même été élu «meilleur gardien de National» par ses pairs, dans l'équipe type de National (comme six de ses partenaires tels que Besnard, Roux, Konaté, N'Diaye, Bel Aïd ou Plessis). Devant lui, l'ancien caennais Jonathan Roux s'est affirmé comme la tour de contrôle du système défensif de Bombattak. Au milieu de terrain, outre l'incontournable Guillaume Plessis, il faut signaler l'excellente saison de l'ancien intériste, Tijani Bel Aïd, trouvaille de Bombattak au mercato et élu meilleur espoir de National. A l'aise dans un rôle de meneur et pourvoyeur d'excellents ballons, il jouit également d'une frappe du droit surpuissante à tel point qu'il est la rampe de lancement des actions cherbourgeoises cette saison, des actions souvent conclues par Stéphane Robinet, meilleur buteur de National (a égalité avec Ouattara de Chatellerault et Ehouman de Boulogne) avec 20 réalisations. A ses côtés, Ismaïla N'Diaye, prêté cet été par Caen, a convaincu supporters et dirigeants : ceux-ci tiennent à le conserver en vue des joutes parmi l'anti-chambre de l'élite.

Entre ombre et lumière
Pourtant, tout n'a pas été si rose cette saison puisqu'on assiste à une véritable guerre ouverte entre le Président et l'entraîneur en place. Lors de son arrivée en janvier 2oo7, Michael Bombattak est appelé en tant que pompier chargé d'assurer le maintien en National à Cherbourg au bord de la noyade. Il fait figure d'électrochoc et n'hésite pas à utiliser des déclarations chocs pour remotiver son groupe. «Je ne suis pas là pour être leur copain. Je suis là pour être respecté, pas aimé. Je vais essayer d'instaurer un climat où tout le monde veut gagner sa place. Et personne ne pourra aller pleurer auprès du président ou de son fils» Un message qui fait mouche puisque Cherbourg, après être passé dans la zone rouge, fini quatorzième soit deux places de plus qu'à son arrivée.

A l'intersaison 2oo7, ses méthodes de gestion d'effectif ainsi que ses appels du pied incessants vers d'autres clubs restent décriés et plusieurs membres du comité directeur auraient souhaités son départ. Plusieurs offres de démission sont offerts au coach en place mais c''est pourtant Bombattak qui reste au commande du club pour cette nouvelle saison avec la réussite que l'on connaît. Tout au long de la saison, l'entraîneur cherbourgeois n'a pourtant pas mâché ses mots: «Pour être bon techniquement ou tactiquement, ça prend du temps, mais avoir de la volonté, c'est à la portée de n'importe quel joueur. S'ils n'ont plus envie de faire des efforts… Là, il faut trouver les bons médicaments». Malgré tout, il a su remobiliser le groupe pour en tirer le maximum et remporter son premier titre de champion, même si l'ambiance au sein du club restait terne: «Là, il y a besoin d'un lavage de cerveau. Il faut que je déclenche en eux la volonté de se parler. Il y a forcément un abcès à crever. J'ai l'impression qu'ils se protègent dans une ambiance trop « copains» , trop sereine ». Reste que, en dépit de ses méthodes peu communes, Michael Bombattak se targue d'un très bon bilan avec une montée inespérée et devrait selon toute vraisemblance, retrouver le banc du Stade Maurice Postaire en Ligue 2.

Un avenir à préparer
Pour Cherbourg, le plus dur commence : depuis quelques années, rares sont les équipes promues qui réussissent à se stabiliser parmi l'élite. Le club veut prendre l'exemple de Nîmes, promu puis dixième en L2, qui est l'un des seuls clubs à y être parvenu récemment. Les cherbourgeois sont prévenus, eux qui ont déjà connu les joies éphémères de l'ascenseur dans un proche passé. Après une saison prometteuse en 2oo5/2oo6, le spectre de la relégation en CFA a même plané sur le Stade Maurice Postaire l'année dernière ce qui entraîna l'arrivé en janvier de l'entraîneur actuel. On l'aura compris, les cherbourgeois ont intérêt à garder la tête froide en vue du maintien en Ligue 2, championnat qu'ils ont connu de 1960 à 1966. L'entraîneur Michael Bombattak l'a bien compris lorsqu'il déclare : «On doit procéder étape par étape. Les gens se souviennent d'où l'on vient. L'an dernier, en février, on était reléguable. Alors il ne faut pas compter sur moi pour que je m'enflamme». Humilité, travail, collectif…voilà quelles seront les valeurs fondatrices de l'AS Cherbourg Football version 2oo8/2oo9.

Qu'en est-il du recrutement pour la saison prochaine ? Bombattak s'efforce à prôner la continuité. Il souhaite en effet «garder l'essentiel de l'effectif et notamment l'ossature car beaucoup des joueurs de ont le niveau de la Ligue 2». Pour autant, le club est un peu dans le flou. Michael Bombattak lui-même dont on soulignait l'interêt à Caen puis à Valenciennes au cours de la saison et au vue du mercato des coachs assez bouché, devrait rester sur le banc pour assurer la mission maintien. De plus, l'équipe type du coach composée de plusieurs joueurs prêtés sera difficile à conserver même si, au club, on assure de tout mettre en oeuvre pour les retenir et les faire signer. On pense notamment à Jonathan Roux, Ismaïla N'Diaye ou Christean Cristea, artisans de la montée en L2 et qui sans nul doute devrait être supervisés par des clubs plus huppés. Quelques retouches ça et là sont donc à prévoir. «Il y a deux façons de renforcer l'équipe : prendre des briscards ou des jeunes ayant une grosse marge de progression» affirme encore le technicien cherbourgeois qui semble pencher pour la deuxième solution, fort de l'expérience précédente avec Bel Aïd qui affole les stats. Les arrivées de l'intersaison devraient pourtant constituer un amalgame de footballeurs expérimentés et de jeunes joueurs pleins de promesses.

La saison 2oo8/2oo9 verra donc le retour de Cherbourg parmi l'anti-chambre de l'élite. Une accession en Ligue 2 décrochée à l'issue d'une année exemplaire pour le club cherbourgeois, qui doit maintenant s'ateller à s'assurer du maintien.
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Message par Bombi (bullshit) Ven 27 Mar 2009 - 15:33

Episode 16:


"Nous aurons des résultats"


Après le premier match de la saison 2oo8/2oo9 pour Cherbourg à Gueugnon qui s'est clôt par un nul (0-0), il est déjà temps de tirer un premier bilan sur les nouvelles recrues du club normand. Retour sur l'intersaison avec Michael Bombattak, le critiqué entraineur du club.

L'AS Cherbourg Football possède le plus faible budget du championnat, cela le condamne-t-il à une descente immédiate ?
Un faible budget ne veut rien dire. En football, la décision se fait sur le terrain, pas ailleurs. Évoquer précipitamment le mot « relégation », est un manque de respect pour nous ou pour nos adversaires, pour la compétition. D'ailleurs, j'ai interdit aux joueurs et conseillé au président de ne pas en faire état publiquement. Nous nous préparons en professionnels pour se donner à fond dans une compétition difficile. Le cadre de travail est défini, il faut nous faire confiance.

Avec le retour du club en Ligue 2 qu'il n'a pas connu depuis la saison 1966/1967, avez-vous déjà ressenti l'attente des supporters ?
Les gens qui viendront à Cherbourg cette saison ne verront pas Ernest Vaast, Marcel Mouchel ou Jacky Simon sur la pelouse. J'ai un immense respect pour ces grands champions, mais aujourd'hui, nous travaillons pour le présent et l'avenir. Les cherbourgeois devront intégrer le paramètre de la patience. L'impatience ne favorise jamais la performance. Je ne suis pas Émile Rummelhardt ou André Simonyi. Je demande que l'on me juge sur mon travail. Je demande aussi du respect, de la patience, de la sagesse.

Avez-vous ciblé vos principaux adversaires ?
Je n'ai pas étudié nos adversaires. Toutes les équipes semblent costauds puisque par définition elles ne sont pas là par hasard. Même si certains clubs semblent au-dessus du lot comme Nice, Montpellier, Ajaccio, Sedan ou Strasbourg. L'important reste comment se déroulera notre saison et c'est ma seule préoccupation.

L'effectif a été totalement bouleversé. Un choix délibéré de votre part ?
Sachez que nous n'avons renvoyé personne. Tous les anciens joueurs du club ont eu en main des propositions concrètes et réalistes. Certains les ont refusées, d'autres les ont acceptées. Beaucoup de joueurs qui n'ont pas joué la saison dernière ont donc quitté la région. Il était temps de faire le ménage au club pour qu'il soit vraiment compétitif. Mais tous ceux qui sont partis n'ont pas à critiquer le club. L'AS Cherbourg ne peut pas se retrouver otage de quelques joueurs. Je ne veux pas en entendre parler.

Concernant le recrutement, quels principes ont guidé vos choix ?
D'abord, tous les joueurs qui sont au club ont été choisis, en étroite relation avec le président, en fonction de critères sportifs, mais aussi de leur état d'esprit. L'objectif de ce recrutement colle à la recherche d'une cohérence dans le jeu. Un autre entraineur aurait sans doute jeté son dévolu sur d'autres joueurs.
Pour le gardien, Isaac vient de l'Espanyol et sera la doublure de Deneuve. En défense, l'ex-auxerrois Irélé Apo prend la place de titulaire à droite tandis que Julien Cetout aura la charge de remplacer Roux (de retour de prêt) dans l'axe. Au milieu de terrain, Kevin Constant (Toulouse) vient densifier le milieu de terrain pour être associé devant la défense à Plessis. Benjamin Genghini (Sochaux) est titularisé en tant qu'ailler droit alors que Ousmane Sarr (Saint-Etienne tout comme Cetout) prend sa place sur le côté gauche et sera en concurrence avec Kevin Lejeune, lui aussi nouveau venu d'Auxerre. Devant, Samuel Darchy amène son expérience au profit de l'équipe.
Si vous analysez bien, ceux qui sont arrivés étaient en situation d'échec ailleurs et je compte sur leur désir de prouver leur valeur réelle. On y a adjoint quelques jeunes comme Isaac, des garçons au potentiel intéressant, mais qui ont encore un travail de formation à terminer. Ils représentent l'avenir du club.

Lors de la préparation, vous avez utilisé plusieurs schémas de jeu. Comment jouera le Stade cette saison ?
Nous avons préparé plusieurs schémas, mais l'essentiel demeure la recherche du meilleur équilibre et de la volonté des joueurs d'appliquer les consignes. Ma philosophie de jeu me pousse vers l'avant. L'essentiel est de marquer des buts. Pour cela, il faut avoir la balle, donc nous devons soigner le travail de récupération.
L'équipe alignée cette saison s'organisera donc en 4-2-3-1 avec une attention particulière pour les deux milieux défensifs Constant/Plessis. On y travaille que depuis quatre semaines mais le schéma tactique pourra s'orienter vers deux attaquants (en cas de rentrée de Robinet) au gré des résultats. Mais notre progression est encourageante, malgré le coup de frein constaté contre Beauvais. Lors de ce dernier match de préparation, le travail de récupération a été négligé et le système a connu des ratés. C'est un avant-goût de ce qu'on trouvera tous les samedis. Nous devrons apprendre à poser le jeu, à être plus conquérants également.

Votre foi semble inébranlable.
J'entame ma troisième saison d'entraîneur ici mais je peux m'appuyer sur quelques certitudes. Aujourd'hui, j'évolue dans un cadre de travail qui me convient. Je ne suis pas inquiet car les joueurs ont de la qualité. Mon job est de les mettre en mouvement le plus rapidement possible. J'ai confiance. Il y a une bonne écoute, une bonne mentalité de travail au sein du groupe. Nous aurons des résultats.
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Message par Bombi (bullshit) Ven 27 Mar 2009 - 15:33

Episode 17:


samedi 16 Aout 2oo8:


« Le pire con, c'est le vieux con. On ne peut rien contre l'expérience. » Jacob Braude

Ah, la Ligue 2 ! Ces stades dignes d'un niveau professionnel, ces joueurs à l'égo sur-dimensionné digne de Fiorèse, un jeu plus axé bourrin qu'à la brésilienne... A la vue du recrutement effectué, j'avoue visé beaucoup plus que le maintien. Reste à voir comment vont réagir ces branques qui me servent de joueurs...

Premier match de la saison avec le déplacement à Gueugnon, un habitué du ventre-mou du championnat. Rien de tel pour vérifier si mes espoirs peuvent être confirmé. J'aligne ce qui, pour moi, sera l'équipe type de la saison: Deneuve - Besnard, Cetout, Konaté, Apo - Plessis, Constant - Sarr, Bel Aïd, Genghini - Darchy. Un bon 4-2-3-1 avec deux milieux devant la défense et un seul attaquant. Je portais beaucoup d'espoirs en cette équipe qui me paraissait très solide mais on peut dire qu'à la sortie du stade, la seule chose solide était notre défense. Un match bien terne qui se finit sur un match nul sans but. L'activité offensive a été inexistante mais on peut dire aussi que derrière Gueugnon n'a rien fait pour nous inquiéter.

Bref, pas de quoi me rassurer pour la réception de Dijon. Une bonne semaine d'entrainement face au but avec en guise de gardien, un attaquant des - de 18, histoire de mettre en confiance les joueurs. Ousmane Sarr parti en sélection, c'est Kevin Lejeune qui prend sa place sur le côté gauche pour le seul changement par rapport au match précédent. Et on peut dire que l'entrainement a fait du bien à tout le monde. L'équipe est dominée mais marque sur les trois seuls actions du match. Victoire 3-0 totalement imméritée mais comme disait un célèbre entraineur lyonnais, "c'est dans les victoires volées qu'on fait les grandes équipes." Les buts sont signés Bel Aïd puis un doublé de Robinet, rentré à la mi-temps à la place d'un Darchy qui a joué le rôle de Casper le fantôme. Autre bonne prestation de la soirée, Kevin Constant est, comme à Gueugnon, une nouvelle fois intraitable dans son rôle de salopard à la Gattuso.

Pour confirmer ce succès éclatant, on va se faire éclater en Corse. Promu comme nous en Ligue 2, Ajaccio a néanmoins des objectifs plus élevés puisque Rolland Courbis l'a déclaré haut et fort dans la presse, ils vont jouer la montée, à commencer par nous péter dans le match suivant. Ma catin qui me sert d'adjoint n'a pas fait mieux que de l'insulter par communiqué de "terroriste." Le ton était donné et les corses ne nous ont pas fait de cadeaux. J'avais prévenu les joueurs de tacler au minimum aux genoux mais le fighting spirit made in Courbis nous a été fatal. Défaite par un but à zéro. L'attaque n'a pratiquement pas tiré au but et Darchy a eu la chance de rentrer d'Ajaccio par ses propres moyens. Il lui a fallu seulement dix jours pour retrouver le chemin de la Normandie avec en prime une démarche de cow-boy. Seul lui sait comment il a fait pour revenir aussi vite...

Comme une mauvaise nouvelle ne vient généralement pas seule, Tours et Istres font savoir dans la presse leur intérêt pour Moudy Konaté. Obligé de m'entretenir avec lui.

- Moudy, tu viens avec moi dans le bureau sans poser de question. Prend ton cahier, tu vas devoir prendre des notes histoire de ne pas oublier ce que je vais te dire.
- Euh...
- Ta gueule je viens de te dire, c’est tout de même pas possible d’être aussi con, bordel. Bon, je t'explique rapidement la situation. Tu es une bille et tu le sais. Et pourtant, il y a dans certains clubs des recruteurs ayant une culture footballistique aussi proche du zéro que le QI de notre président. Tu es comme moi tu n’y crois pas et pourtant ! Toujours est-il que il y a certains clubs qui voudraient te voir plus souvent chez eux qu'à la télé. Là, c'est le moment de prendre ton carnet de notes, d'arrêter de faire des dessins et de noter tout ce que je dis. Il y a des clubs qui veulent voir ton cul. Ca y est, tu te vois déjà jouer la finale de la Championce League. Que nenni ... Non, ta gueule, ça veut dire que tu ne bougeras pas d'ici. Aussi mauvais défensivement que tu es, j'ai tout de même besoin de toi pour jouer cette saison. Comme quoi, t'as beau être une branque, c'est possible que quelqu'un compte sur toi un jour. Maintenant, tu dégages... Mais qu'il est con, ça tu le notes pas mais tu vas rejoindre les autres.

Ensuite, la Ligue 2 fait relâche, place à la Coupe de la Ligue avec un déplacement à Louhans-Cuiseaux, pensionnaire de National. Histoire de laisser la place aux autres, les remplaçants sont alignés: Isaac - Gambillon, Cetout, Konaté, Salep - Benaïssa - Lejeune, Ouattara, Kuku - Firquet, Robinet. Les mauvais c'est-à-dire ceux pas assez bons pour jouer en championnat sont à leur aise: large victoire 3-0 avec des buts signés Ouattara, Lejeune et Robinet.

Nouvelle réception avec au menu Amiens. L'équipe type est une nouvelle fois alignée avec le retour de Sarr de sélection. Le match débute pourtant mal avec un csc dès la cinquième minute de Konaté, encore marqué par les rumeurs de transfert. Les visiteurs dominent globalement la rencontre mais il faut attendre la 83' et la rentrée de Gambillon (à la place de l'ami Moudy) pour un but à la Super Pippo Inzaghi et l'égalisation. Les locaux poussent et grâce à un super plongeon, digne de Manaudou avec Philippe Lucas, de Bel Aïd, Darchy ouvre son compteur but sur penalty à une minute de la fin du match. Victoire 2-1 une nouvelle fois imméritée. Rien de tel pour s'en mettre plein la gueule le soir même.
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Message par Bombi (bullshit) Ven 27 Mar 2009 - 15:34

Episode 18:


vendredi 15 mai 2oo9:


« Un con vivant est plus intelligent qu'un intellectuel mort. » Frédéric Dard

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Je m'appelle Michael Bombattak. Mon titre: entraîneur. Mon objectif: être au sommet. Et j'oubliais, je suis opportuniste et sans scrupules.

Il est encore quatre heures du matin quand mes pas résonnent encore dans la ville quasi-déserte de Cherbourg. Encore trop tôt pour voir les ouvriers prendre le chemin de l'usine pour une dure journée de labeur mais pas assez pour me donner l'envie de prendre un repos à mon sens mérité. Le silence a englobé la ville et seul les lointaines sirènes de la BAC, pourchassant sans doute les quelques rares étudiants encore dans les rues, troublent cette atmosphère envoutante.

Les cris des supporteurs réclamant ma démission sont loin maintenant. Tout de même, il faut dire que la reconnaissance n'est pas la valeur la plus répandue en province et en particulier en région normande. Tirer l'équipe première de l'AS Cherbourg à un niveau supérieur c'est-à-dire en Ligue 2 n'a pas été chose aisée. Alors, jouer les premiers rôles lors de notre première saison depuis longtemps dans l'anti-chambre de la Division 1 relève même du miracle. Un maintien facilement acquis, l'équipe stagnant entre la sixième et dixième place du championnat, les supporteurs s'apprêtaient à vivre une fin de saison bien installé dans le ventre mou du classement. Ou du moins, c'est ce qu'ils pensaient à l'approche du printemps. Bien heureusement, la fin de saison a été bien plus bouleversante qu'elle n'était prévue dans cette triste et monotone région. Une longue série de matchs sans défaites accompagnée de réelles contre-performances des clubs supérieurs nous a permis de rattraper notre retard et de prendre pour la première fois depuis juin 2oo8 la troisième place du podium, synonyme de montée en division supérieure. Las, le mois d'avril, pourtant d'une extrême importante dans la folle course à la promotion, a vu l'équipe tenue en échec quatre fois pour une seule victoire. Pire, le club reste sur une inquiétante série de trois matchs nuls et vierges (Cannes, Le Havre et Sedan ce soir) si bien qu'à la fin de la trente-septième journée, Cherbourg pointe à la quatrième place à égalité de points avec Le Havre, autre rival normand habitué de cette course à la montée.

Il est bientôt cinq heures lorsque je contemple le port à la fois immense et si froid de Cherbourg. Les premiers dockers arrivent et s'affairent déjà sur les quais. Seul, sur un banc, je ressasse ce dernier match nul face à Sedan. Les joueurs de Champagne ne nous ont pas facilité les affaires, j'en conviens, mais ce manque de réussite devant le but m'inquiète quelque peu. Les joueurs auront forts à faire lors de la réception de Gueugnon, éminent dix-huitième, dont ce match est capital pour leur survie en Ligue 2. La tâche s'annonce encore plus ardue pour les havrais en déplacement chez le second (loin derrière l'intouchable leader niçois) Valenciennes dont le retour au haut-niveau professionnel ne fait maintenant plus aucun doute. Pour résumer et faire les choses simplement, Cherbourg doit absolument l'emporter sans se soucier des résultats du voisin mais néanmoins rival normand (du fait d'une différence de buts favorable d'un point aux havrais).

Il est maintenant presque six heures lorsque je reprend le chemin qui mène à mon appartement luxueux du centre ville pour rejoindre ma nouvelle conquête surement encore au lit comme la plupart des tristes habitants de cette ville. Heure parfaite également pour choisir de tourner la page sur ses deux saisons et demi passer en région normande. Il faut dire que contrairement à la saison précédente qui avait été marquée par notre régularité offensive, cette dernière n'aura pas marquer les esprits. Néanmoins, notre rigueur défensive a été saluée par tous malgré des résultats en dents de scie qui nous a valu de stagner dans le ventre mou du championnat avant cette palpitante fin de saison. Il est clair en tout cas qu'on ne nous attendait pas. Outre cette mise en place tactique rugueuse avec deux milieux défensifs couplés à une défense à quatre, le seul attaquant de pointe n'est pas le véritable artisan de cette remontée. Même si Robinet finit meilleur buteur du club avec seulement onze pions, c'est toute l'équipe qui a su prendre ses responsabilités et mettre le but décisif pour remporter les matchs. S'il n'y avait que deux joueurs a retenir, je citerai probablement Kevin Constant l'homme indispensable du dispositif avec un travail de récupération essentiel couplé à une force de frappe impressionnante lui permettant de faire la décision de loin. A cela, il faut ajouter la rigueur défensive de Julien Cetout qui aux côtés de Konaté a muselé les attaques adverses et s'est transformé au fil de la saison en véritable patron sur et en dehors des terrains.

L'horloge atteint sept heures quand je passe finalement le seuil de ma porte pour une nuit qui s'annonce aussi courte que cette semaine de préparation avant le match décisif. Peut-être mon dernier au Stade Maurice Postaire et il sera l'apothéose de mon séjour ici, ça ne fait aucun doute.
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Message par Bombi (bullshit) Ven 27 Mar 2009 - 15:35

Episode 19:


vendredi 22 mai 2oo9:


« Les cons gagnent toujours. Ils sont trop. » François Cavanna

Des étoiles dans les yeux, et des billets plein les poches Cherbourg1_jawadelhajri



Pour les supporters cherbourgeois qui n’avaient pas pu obtenir des places ce vendredi soir, il n’y avait que l’embarras du choix pour suivre le match. Toute la ville s’était mobilisée pour l’événement et nombreux étaient les bars et restaurants à proposer de suivre le multiplex d’Eurosport. Sur l’esplanade du stade Maurice Postaire, la retransmission sur écrans géants a réuni plus de 3.000 inconditionnels. Pour ma part, j’ai eu la chance de participer à la soirée organisée par le club dans un des salons du stade. Aussi, une fois n’est pas coutume, je vais avec plaisir vous dérouler le compte rendu du match de l'AS Cherbourg ainsi que vous décrire cette soirée qui me restera longtemps en mémoire.

Il est donc 20h. Le stade Maurice Postaire est plein à craquer et tous se sont mobilisés pour fêter comme il se doit cette hypothétique montée en Ligue 1. Michael Bombattak, l'entraîneur de l'équipe manchoise avait choisi de faire confiance au groupe en place toute la saison. Pas d'absents à noter et la composition de l'équipe, qui ne vous surprendra pas, est la suivante: Isaac - Besnard, Cetout, Konaté, Apo - Plessis, Constant - Lejeune, O. Sarr, Genghini - Robinet. Deneuve, Gambillon, Benaïssa, Bel Aïd et Darchy prennent place sur le banc aux côtés de l'inévitable entraîneur en place et du président Gohel, plus rare mais qui avait fait le déplacement. L'entraîneur adjoint, plus adepte au survêtement, a même sorti le costard cravate pour l'occasion.

Ca ne pouvait pas commencer mieux : à peine le coup d’envoi sifflé, les cherbourgeois se procurent une belle occasion par Robinet dont la frappe contrée est difficilement stoppée par Peiser, le goal gueugnonnais. Deux minutes plus tard, Constant, seul à l'entrée de la surface, manque sa reprise malgré un beau débordement de Lejeune sur le côté gauche. Le match s'emballe et à la sixième minute, les gueugnonnais font rappeler aux spectateurs de Postaire qu'ils ont encore un coup à jouer. Isaac doit s'employer pour sortir et couper un centre dangereux. Pour autant, les joueurs cherbourgeois campent devant le camp adverse et reste dangereux malgré des tentatives non cadrées (Robinet 8', Cetout 11'). Derrière, les visiteurs opèrent par contre et Wade n'est pas loin d'ouvrir le score en commettant le hold-up parfait. De même, Morestin voit sa frappe qui partait en lucarne détournée en corner par Isaac, notre valeureux gardien. Les deux équipes, sans doute sous la pression d'un mauvais résultat, se neutralisent, chacun se battant pour éviter d'encaisser un but malheureux. A la vingt-quatrième minute de jeu, Robinet, meilleur buteur du club et grand artisan de notre saison, se retrouve seul mais manque son face à face contre Peiser. Trois minutes plus tard, Constant nous lâche une frappe puissante dont il a le secret qui frôle la barre transversale. Le Stade Maurice Postaire a retenu son souffle mais le score est toujours nul et vierge. Sur le corner adverse, Michael Bombattak fait entendre sa voix suite à un cafouillage dans la défense qui aurait pu couter à l'équipe manchoise. Juste avant la pause, Besnard déborde sur son côté gauche puis passe en retrait pour Constant, seul aux abords de la surface qui place une frappe de loin finissant aux fonds des filets adverses. Le jeune milieu défensif libèrent le stade, les quelques tifos préparés à l'avance sont à nouveau de sortis et les spectateurs de Postaire se font entendre. Mi-temps. L’occasion de découvrir le maillot de la prochaine saison proposé par le nouvel équipementier qui s’est engagé pour trois ans avec le club Normand. Et je rassure les supporters : les couleurs seront bien les mêmes que ceux de la saison dernière. Avec en prime, un maillot exceptionnel pour le premier match en Ligue 1 si la montée est définitivement acquise dans 45 minutes.

C’est déjà reparti sur les terrains de Ligue 2 et pour l’instant, Eurosport ne parle pas de Valenciennes-Le Havre, ce qui est plutôt bon signe. Gueugnon, dont l'avenir en Ligue 2 est plus que compromis si le score en reste là, ne tarde pas à s'approcher des buts de l'espagnol Isaac mais sans réel danger. Premier avertissement signe que la seconde période ne sera pas de tout repos pour les fans de l'AS Cherbourg. Dix minutes de jeu plus tard et une occasion plus qu'intéressante pour les visiteurs. Isaac une nouvelle fois très en verve doit s'employer par deux fois pour repousser les frappes adverses. Le jeu devient plus physique, les gueugnonnais n'hésitant pas à aller au combat et à utiliser quelques ruses pour bénéficier des largesses de l'homme en noir. Le plongeon de Dos Reis dans la surface cherbourgeoise fait retenir son souffle aux spectateurs mais l'arbitre n'est pas trompé et avertit le fautif. C'est le moment choisi par Michael Bombattak pour effectuer ses deux premiers changements: Bel Aïd remplace Sarr tandis que Robinet cède sa place à Darchy. En face, les incursions de l'équipe à domicile dans la surface adverse deviennent de plus en plus rares et seul Robinet seul en pointe s'emploie à porter le danger pour accroitre le score et éviter un éventuel retour de Gueugnon. Car à contrario, les visiteurs se font de plus en plus pressant et à la 67ème Girard manque son face à face contre Isaac en manquant de peu le cadre. L'entraîneur de Gueugnon lance ses dernières forces dans la bataille et place maintenant trois attaquants. Le dernier rentré ne se fait pas prier et on est proche du K.O. quand il voit sa tête repoussée par la barre transversale du gardien espagnol Isaac à la 73ème. Les corners s'enchainent pour les visiteurs mais la défense cherbourgeoise surnommé le mur de l'Atlantique par les joueurs adverses est bien en place. Nouveau coup du sort, à dix minutes de la fin, Michael Bombattak doit composer sans Besnard qui sort sur blessure. Gambillon prend sa place sur le flanc gauche de la défense pour un remplacement poste pour poste. Les dernières minutes s'annoncent palpitantes d'autant que Lejeune partant seul vers les buts est rattrapé in extrémis par un défenseur gueugnonnais. Les joueurs cherbourgeois s'emploient corps et âmes pour éviter chaque attaque adverse. Les chants raisonnent : « On est en Ligue 1 ! ». Après quatre minutes d'arrêts de jeu paraissant une éternité, l'arbitre siffle enfin la fin du match. Coup de sifflet final qui délivre tout le monde : joueurs, dirigeants, staff, supporters. Et les scènes traditionnelles de joie qui suivent, avec son lot d’accolades, d’embrassades, de chants, de rire et, pour certains, de larmes. La fête peut enfin commencer, les cherbourgeois ne vont assurément pas dormir ce soir !

Devant le stade, un karaoké est organisé pour faire patienter les supporters avant l’arrivée des joueurs dont on a du mal à estimer l’heure d’arrivée puisqu'apparment la fête bat son plein dans les vestiaires de Postaire. Juste à côté, la brasserie du stade ne désempli pas. C’est la fête, on chante, on danse, on trinque à la surprenante montée de l'AS Cherbourg. Juste avant l’arrivée des joueurs, les jeunes du centre du formation lancent un feu d’artifice : « Tous en L1 » peut-on lire sur le toit du bâtiment qui abrite le centre et les bureaux administratifs du club. Et, enfin, les joueurs arrivent. Malgré l’horaire tardive, le public est toujours présent et l’ambiance est soutenue par le speaker du club. Après les responsables politiques locaux et les dirigeants, les joueurs, le staff technique, le Président Gohel montent sur l’estrade et peuvent communier avec leurs supporters. Stéphane Robinet lance une « ola », Kévin Constant s’improvise en leader du kop de supporters. Après trois quarts d’heure, les joueurs quittent l’estrade pour continuer à fêter leur montée : la nuit sera courte pour eux, comme pour leurs fidèles supporters !

Cette montée, c’est avant tout la victoire d’un collectif : grâce à un groupe restreint (vingt joueurs utilisés tout au long de la saison), habile mélange de joueurs expérimentés et de jeunes formés au club, Michael Bombattak et le Président Gohel ont réussi le pari un peu fou de procéder à deux montées consécutives. Avec une défense imparable, les cherbourgeois finissent donc troisième du championnat devant Le Havre, pourtant vainqueur à Valenciennes. Gueugon, adversaire du jour, finit reléguable. Pour continuer à grandir, le club se veut ambitieux : avec un nouveau logo, un nouvel équipementier, et quelques aménagements à Postaire, l'AS Cherbourg a la volonté de s’ancrer durablement parmi l’élite. Pour cela, ils pourront compter, une nouvelle fois, sur leurs fidèles supporters. Allez Cherbourg !


Gérard Mensoif, supporteur cherbourgeois.
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Message par Bombi (bullshit) Ven 27 Mar 2009 - 15:35

Episode 2o - 1ère Partie:


Bonjour, vous avez trois nouveaux messages.

Reçu le 1er mai à o3h23. "Ouich, bonjourch missié Boumblatok. Yé soé el présidente del Club de Deportes Santiago Wanderers. Somos a la recherche dé un grande coach. Y..."

Reçu le 3 mai à 17h42. "Wesh cousin. Bien, bien ou bien? J'l'ai la marchandise,tu vois c'que j'veux dire. On s'capte t'a l'heure, t'as vu."

Reçu le 5 mai à o9hoo. "Ouais, salut bonhomme. C'est le président Plessis de Sochaux qui t'cause. Perrin, cette fiotte, commence sévèrement à me les briser. Mes amis m'ont dit que t'étais libre et que t'avais des corones. C'est ce qu'il me faut. Passe me voir à l'occase. Ciao fiston.
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Message par Bombi (bullshit) Ven 27 Mar 2009 - 15:36

Episode 2o - Seconde Partie:


Des étoiles dans les yeux, et des billets plein les poches 180607plessisportraitwe5


J'affiche un sourire inquiétant en débarquant de l'avion. Après un court voyage en classe affaires, me voila donc parmi l'élite. J'ai ainsi l'esprit bien affuté, près pour prendre mes nouvelles responsabilités. Car oui, c'est aujourd'hui qu'à lieu mon intronisation au poste d'entraîneur de l'équipe première du FC Sochaux-Montbéliard.

La connexion s'est faite rapidement. Sachant que j'avais à maintes reprises refusé de renouveler mon contrat avec Cherbourg malgré la montée acquise, l'omnipotent président Plessis s'est empressé de me contacter et de prendre place dans son club. A dire vrai, c'était véritablement le seul club qui me faisait confiance, à part une possible touche du côté de la Bretagne, à Rennes plus précisément mais Saint-Sernin a fait trainer les choses beaucoup trop à mon goût. Nombreux sont les supporters sochaliens présents pour ma venue et je peux jubiler, l'aéroport étant couvert dans l'ensemble des couleurs jaunes et noirs, symbole du club de Peugeot.

Il est bien présent à ma descente d'avion, lui l'influent Jean-Claude Plessis, celui tant redouté dans les hautes organisations du football hexagonales, entouré de sa garde rapprochée.

- Salut fiston, ça m'fait plasir de t'voir. Prêt pour ton nouveau challenge?
- Et comment, on va faire de grandes choses ici, pas vrai président?
- Ahahah (il fait encore plus peur quand il rie), Ambitieux pas vrai? ça prouve que j't'ai bien choisi, j'adore les personnalités aux dents longues...
- Vous voulez déjà recruté Ronaldinho?
- C'est pourtant pas l'envie qui m'en manque ma poule, mais malheureusement, l'autre tanche qui était à ta place a accumulé les boulettes et c'est pas encore cette année que les minables vies des employés Peugeot vont s'illuminer...
- Je vais tout mettre en oeuvre pour que cela s'arrange et... (un homme aux longs cheveux gominés tel le Parrain - sans doute un clochard - nous interpelle).
- Qu'est-c'ta ducon? Tu veux ma main dans ta gueule?
- Pardon, excusez-moi de vous interrompre en pleine discussion. Je me nomme Denis Balbir, journaliste sportif à France Télévisions. Dans le cadre de l'accord entre les clubs de Ligue 1 et notre chaîne, nous devons avoir l'exclusivité pour l'interview de votre nouveau coach.
- Ah ouais, c'est pas faux, ça. Comme quoi, t'arrives à dire autre chose que des conneries. Bon, j'te laisse avec cet abruti de journaleux. On s'voit plus tard pour faire un point sur le club.


Accompagné du sosie de Vito Corleone, il est temps pour moi de me diriger dans une salle reculée de l'aéroport, où toute l'équipe s'affaire. Après m'être préparé et équipé d'un micro, c'est à mon tour de leur en mettre plein la vue.

- Ouuuui, Patrick, nous sommes en duplex de Sochaux où nous a rejoint le nouvel entraineur, Michael Bombattak. Bonjour, Mr Bombattak.
- Hein? ... Tu te fous de ma gueule, on vient juste de se parler?
- ... Il est temps de rappeler votre parcours. Vous êtes en quelque sorte un novice puisque vous n'avez connu qu'un seul club: Cherbourg, que vous avez brillamment mené avec le succès que l'on connait pendant deux ans et demi. Première question: Pour quelles raisons avez-vous accepté la proposition du Président Plessis?
- Honnêtement? J'en avais plus que marre de me taper des incapables tous les jours. Le challenge ici me plaît. Il y a de grandes choses à réaliser ici, dès cette première saison.
- Vous avez l'air bien optimiste, quels sont vos objectifs pour cette première année?
- Qu'est-ce que t'en sais, abruti? Je suis réaliste. Cette saison, nous nous devons de triompher dans une compétition. Et pourquoi pas mettre fin dès à présent à l'hégémonie bordelaise qui sévit depuis trois ans.
- ...
- Bah quoi? C'est le mot hégémonie que tu comprends pas? ... Va chercher un dico ou c'est mon point que tu vas prendre dans ta gueule.
- Ahem... Un petit mot sur le recrutement à venir et sur votre fonctionnement personnel?
- Je ne vais pas vous mentir en vous disant qu'il y a du travail à faire. On va repartir sur du neuf et le traumatisme de la saison dernière où Sochaux s'est sauvé à l'ultime journée doit vite être absorbé. Je veux des combattants près à tout pour en découdre. Ici, pas de pleureuses. J'ai déjà des idées sur le recrutement à venir, le programme de reprise est également établi. Concernant mes principes, ils sont uniquement basés sur le travail. Quelques soient les talents mis à disposition, rien n'est possible sans de l'investissement et de l'engagement. Je n'ai pas de principes de jeu préétablis, il faut attendre de voir les joueurs qui seront mis à ma disposition.
- Pour finir, une idée du championnat que vous allez découvrir?
- Mais t'as vraiment que des questions à la con ou tu les as déjà toutes posées et il faut que je repasse l'année prochaine? Évidemment que je le connais. Comme je l'ai déjà dit, il faudra savoir allier les notions de rigueur et de combat permanent, avec une qualité de jeu et une maîtrise collective supérieure. Croyez-moi, Sochaux sera très difficile à battre cette saison.
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Message par Bombi (bullshit) Ven 27 Mar 2009 - 15:37

Episode 21:


Sochaux en reconquête


Régulièrement dans la première moitié du classement ces dernières années, Sochaux a connu une dernière saison difficile, flirtant longtemps avec la relégation. Les Doubistes veulent donc repartir de l’avant sous la conduite de leur nouveau coach, Michael Bombattak.

Présentation de l’effectif:
L’intersaison a été mouvementée du côté du Stade Bonal. Après un exercice 2oo8-2oo9 décevant, le président Jean-Claude Plessis a choisi de se séparer de son entraîneur, Alain Perrin. A sa place est arrivé Michael Bombattak, de retour sur le banc après une expérience fructueuse du côté de Cherbourg. Le nouveau technicien doubiste a fait jouer ses réseaux malgré la situation financière difficile du club et a obtenu le prolongement de prêt du prodige Juan Manuel Mata présent à la reprise pour la troisième saison consécutive. Outre les retours de prêt (Dagano, N'Diaw, Sène, Ziani et Pichot), les Sochaliens ont ensuite poursuivi leur marché en attirant des joueurs rompus aux joutes de la Ligue 1 et en tentant quelques paris. Dans la première catégorie, on trouve Camel Meriem, de retour à Bonal après son bref passage par Monaco (puis Levante et Metz en prêt). Le meneur de jeu présenté comme le futur Zidane à l'époque espère donc se relancer dans le Doubs, lui qui a connu le club lors de sa formation. Difficile en revanche de savoir ce que vont donner les trois autres recrues, le jeunes deux jeunes lyonnais Damien Plessis et Sandy Paillot, qui n'ont connu que la CFA rhodanienne et le buteur tchèque Tomas Pekhart qui évoluait sous les maillots du Slavia Prague (en prêt de Tottenham). Toutes ces recrues auront à coeur de confirmer ou de révéler leur potentiel sous le maillot sochalien.

Arrivées :
M. Bombattak (entr, Cherbourg), J.M. Mata (Real Madrid, Espagne, prêt), C. Meriem (Monaco, L1), D. Plessis (Lyon, L1), S. Paillot (Lyon, L1l), T. Pekhart (Tottenham, Angleterre), M. Dagano (Malaga, Espagne, retour prêt), K. Ziani (Gorica, Slovénie, retour prêt), B. Sène (Bologne, Italie, retour prêt), G. N'Diaw (Levante, Espagne, retour prêt). S. Pichot (Verone, Italie, retour prêt).

Départs :
A. Perrin (entraîneur), Y. Konki (Nancy, L2), L. Poujol (Ajaccio, L2), S. Da Cruz (Valenciennes, L2), S. Pichot (résiliation), O. Daf (résiliation), E. Butin (résiliation), T. Régnier (résiliation).

La saison dernière…
Sous la houlette de Alain Perrin, en place depuis 2oo6, les Lionceaux ont connu leur saison la plus délicate depuis leur retour dans l’élite en 2001. Constamment entre la 11e et la 18e place, les Sochaliens n’ont jamais trouvé la bonne carburation et ont péniblement terminé la saison en 15e position avec 11 victoires, 12 nuls et 15 défaites. A deux reprises seulement, les partenaires de Mickaël Isabey, le capitaine, sont parvenus à enchaîner deux succès de rang. Bien trop insuffisant pour faire vibrer et satisfaire l’exigeant public du stade Bonal. D’autant que ce dernier n’a pu se consoler avec les coupes : élimination en demi-finale de la Coupe de la Ligue (pourtant vainqueur l'année précédente) et au dixième tour de la Coupe de France contre l’OM (2-0).

Les objectifs de la saison:
Après une saison pénible, Sochaux aspire à retrouver des eaux plus calmes cette année et pourquoi pas à retrouver la quatrième place obtenu sur la saison 2oo7/2oo8 (où le club avait remporté également la Coupe de la Ligue). L’objectif sera donc de se stabiliser dans le milieu du classement et, pourquoi pas, de viser plus haut si possible. En Coupe, les Sochaliens tenteront de tirer leur épingle du jeu et d’aller le plus loin possible comme ils avaient su le faire également en 2003 et 2004 en Coupe de la Ligue sous la houlette de Guy Lacombe (finale et victoire). Mais toutes ses belles ambitions ne seront possibles que si le groupe adhère à la méthode Bombattak, réputé très exigeant, voire autoritaire. Une méthode qui avait fait ses preuves à Cherbourg. Les Sochaliens espèrent qu’il connaîtra la même réussite avec eux.

Ils ont dit…
Après avoir connu deux ans et demi de bons résultats à Cherbourg, Michael Bombattak aborde le nouveau challenge qui s’offre à lui avec une grande motivation. «Sochaux est un club qui correspond à mes ambitions en terme de compétition et de construction. Je suis un compétiteur et je compte stabiliser le club dans la première partie du championnat, voire plus si affinités. Toutes les conditions sont réunies pour réussir. Le club dans son ensemble est très cohérent, il possède une bonne structure avec des gens compétents et un centre de formation de qualité», indiquait l’ancien coach de Cherbourg sur le site officiel de Sochaux lors de son intronisation au poste d’entraîneur. Le nouveau technicien doubiste entend être un «catalyseur des énergies.» «Il est primordial que tout le monde soit animé d'un esprit de travail et tire dans le même sens », déclare-t-il. Un message visiblement déjà bien reçu par ses joueurs, à l’instar de Karim Ziani, mis au placard l’an dernier et qui espère retrouver le terrain au plus vite. «Nous sommes tous appliqués et on sent une envie de bien faire. Il va falloir entretenir cette atmosphère et y apporter quelques plus, mais ça part sur de très bonnes bases. Ceci est sûrement dû au fait que quasiment tout le monde se connaît. Il y a peu de nouveaux joueurs et nous avons tous l'habitude de vivre ensemble», se félicite l’ancien troyen.

L’effectif 2oo9-2o1o
Gardiens
T. Richert, A. Dos Santos, J. Gavanon.

Défenseurs
R. Afolabi, S. Paillot, G. N’Daw, L. Ceccarelli, J. Bréchet, M. Jansen, R. Juhasz, A. Teaudors, D. Tosic, F. Duplus.

Milieux de terrain
V. Mezague, K. Ziani, M. Riff, E. Andrade, J. Leroy, R. Pitau, B. Sène, J. Gutierrez, M. Isabey, C. Meriem, M. Krasic, D. Plessis, J.M. Mata.

Attaquants
M. Dagano, Alvaro, J. Quercia, T. Pekhart, F. Pergaud, V. Birsa.
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Message par Bombi (bullshit) Ven 27 Mar 2009 - 15:37

Episode 22:


« L'été : les vieux cons sont à Deauville, les putes à Saint-Tropez et les autres sont en voiture un peu partout. » Michel Audiard

La déception est grande chez les supporters de Cherbourg et ma loyauté en prend un coup. Je sais, c'est comme ça. Je n’ai qu’une vie et je ne la partagerais avec un club de seconde zone. J'ai un but à atteindre et rien ne m'en empêchera.

Maintenant en D1, mon but était, lors du marché d'été, de me faire remarquer. L'important était de monter en puissance. Force est de constater que la tâche n'a pas été facile. Les joueurs sont mécontents et le peuple réclame du changement. Je fonce. A un point près, les finances du club sont au fond du gouffre. Essentiel me direz-vous, mais ce cher Président Plessis m'avait omis de le préciser lors de nos entretiens préalables. Pas de budget transfert, une masse salariales du double à celle limité par les comptables du club, une balance négative de 10M€, un club proche du dépôt de bilan. Mes amis influents à la DNCG ne m'ont pas été d'un grand secours, il va falloir composer seul.

Je ne connais l'effectif de ce club qu’approximativement : j'étudie les dossiers de chacun, les cassettes de matchs (perdus en général) et les parcours de chacun. Je suis particulièrement étonné par la qualité de l'effectif. Comment a-t-on pu faire une telle saison- aussi faible avec ces joueurs là? C'est le point principal positif. Il faudra composer avec ces joueurs du fait de l'inexistence de possibilité de recrutement mais ces derniers ont du talent à revendre.

Poste principal: le goal. A 35 ans, Teddy Richert approche de la date de péremption mais il possède encore de beaux restes et je peux compter sur son expérience. Je confirme donc l'une des idoles du club comme numéro un pour l'année prochaine. Derrière, Adrien Dos Santos, pur produit du centre de formation, apprendra dans l'ombre du papy. Il ne sera utilisé qu'en Coupe. Jérémy "Mains savonneuses" Gavanon est placé sur la liste des transferts, d'autant que son contrat finit en juin prochain. Dreyer est prêté à Sedan (L2) pour parfaire sa formation. Deux gardiens, c'est amplement suffisant, quitte à titulariser un jeune des -18ans en cas de pépin.

En défense centrale, je trouve 2 joueurs qui feront les piliers de mon dispositif, Jérémy Bréchet et Dusko Tosic. A gauche, Tosic fait un malheur sur son côté et au centre, Bréchet sera mon capitaine. Il sera accompagné de Roland Juhasz, en provenance d'Anderlecht en 2008, dont son seul principal défaut est sa vitesse digne de Maïté dans ses grandes heures. A droite, c'est faible, d'autant que je n'ai eu aucune opportunité de recrutement. Lucas Ceccarelli sera aligné, à défaut de concurrence et j'ai déjà mis un cierge à l'église pour qu'il ne se blesse pas. Sandy Paillot, fraichement arrivé de l'OL, et Michael Jansen, qui a quitté Vitesse et sa Hollande natale en 2007, seront en concurrence pour prendre place aux côtés de Bréchet. Les jeunes du centre de formation que sont Teaudors et Duplus vont parfaire leur formation en réserve mais représentent assurément l'avenir. N'Diaw et Afolabi ne me sont d'aucune utilité et sont priés de trouver un pigeon pour les accueillir.

Au niveau du rond central, c’est le plat de résistance. Pléthore de boulets et autres caractériels en perspective. Mézague et Plessis, qui vient de signer, vont prendre la place des deux milieux défensifs du dispositif et seront très important dans le schéma tactique. Ils seront suppléer par des doublures correctes, Pitau, vieillissant, et Sène, qui reste à défaut d'avoir trouver un club. Les ailiers sont, par contre, très prometteurs. J'ai obtenu le prolongement du prêt de Juan Manuel Mata pour la troisième année consécutive (du fait de l'affiliation avec le Real Madrid). S'il n'a pas réellement explosé les saisons précédentes, je fonde beaucoup d'espoirs sur lui et prédit une explosion à court terme. Riff, produit du centre de formation, sera son remplaçant direct de luxe. A droite, Karim Ziani, mis au placard la saison dernière à Levante (D1), revient pour prouver qu'il a (je suis confiant) le niveau pour enflammer Bonal. Gutiérrez, qui peut jouer également à gauche, en provenance de Mallorca depuis 2009, aura la tâche de le suppléer. Au centre, je fais de Meriem, dont j'ai organisé son retour dans le Doubs, mon meneur de jeu. Là aussi, la qualité est présente, même au niveau des remplaçants où Krasic (titulaire la saison passée, en provenance du Cska Moscou en 2008) le remplacera tout comme le jeune Andrade, qui a affolé les défenses adverses à Cruz Azul avant 2008. Les joueurs emblématiques Jérome Leroy et Mickael Isabey nous ont quitté peu avant le début du championnat en prenant leur retraite. Parfait, des salaires élevés (et pas forcément mérités) en moins.

Passons à l'attaque. Alvaro, le nom est lâché. Tout le monde parle de celui qui finit depuis son arrivé en 2006 du FC Copenhague meilleur buteur du club. Et bien ce sera l’occasion de vérifier tout au long de cette saison ce qu’il a dans le ventre. Malgré son âge qui s'avance de plus en plus de la retraite (30 ans), il sera titularisé seul en pointe. Birsa qui s'est révélé en 2008 (13 buts en championnat) devra me montrer qu'il peut mieux se satisfaire d'un statut de remplaçant. D'autant que derrière, ça pousse également. Quercia formé au club, atteint un âge où on explose et Pekhart que j'ai fait venir à toute ma confiance. J'ai fait comprendre à Dagano, revenu du prêt, et Pergaud qu'ils ne rentraient même pas dans les plans de l'entraineur de la réserve.

Beaucoup trop de joueurs sous contrat donc. Et alors qu'il fallait plus que restreindre le noyau dur de l'équipe, peu de joueurs ont trouvé preneurs et croupissent en réserve depuis la piteuse 15ème place de la saison dernière. Cette situation doit se solutionnée pendant le mercato d'hiver, quitte à résilier les contrats restants pour éviter une crise financière définitive. Mon équipe type se décompose donc comme suit:

-------------------------Richert--------------------

Ceccarelli----------Juhasz-----------Bréchet ©--------Tosic

----------------Mezague --------------D. Plessis--------------

K. Ziani -------------------Meriem------------------Mata

-----------------------------Alvaro------------------------


Une place pour la Coupe d'Europe serait raisonnable à obtenir d'autant qu'on va jouer la carte des Coupes à fond. C’est normal. Je suis le meilleur. Et opportuniste.
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Message par Bombi (bullshit) Ven 27 Mar 2009 - 15:37

Episode 23:

« Il faut toujours avoir l'air d'être con si on veut pouvoir paraître intelligent de temps en temps. » Sigmund Freud

Je réfléchis au mois passé ici, à Sochaux. Tout va très vite. C’est un challenge. C’est mon challenge.

Tout a commencé à Lyon, où on se déplaçait pour notre premier rendez-vous de la saison. Des lyonnais revanchards qui ne font plus trembler la L1 Citron. Deux fois seconds (2007 et 2009) et une fois troisième (2008), les fougueux lions se sont transformés en petits chatons chétifs. C'est le moment que j'ai choisi pour marquer le championnat de mon empreinte. L'équipe type est alignée d'entrée de jeu, avec pour objectif de casser dès le début le genou de Juninho a.k.a. Olivier Mine - l'homme qui trouve toujours la Cible. Première minute et coup de froid dans Gerland à peine rempli: Ziani ouvre le score pour les visiteurs lors d'un cafouillage dans la défense. La réplique ne se fait pas attendre et Nilmar égalise dix minutes plus tard avant que Juni trompe Richert (20'). La bataille fait rage au milieu de terrain, Mézague n'hésite pas à jouer des coudes (voir des coups de têtes). Nouveau coup de tonnerre: à la 35ème, Ceccarelli place une tête sur corner et remet les équipes dos à dos. Mieux, une minute plus tard, Alvaro libère les siens sur un contre rondement mené par Meriem. Les pré-pubères BadGones quittent déjà le stade. A la mi-temps, j'exulte: on mène trois buts à deux. Malheureusement, la suite sera moins heureuse. On ne voit pas le jour de la seconde période et Juninho, une nouvelle fois, se charge d'égaliser avant que Mark Gonzalez, Juhasz (c.s.c) puis Benzema atomisent les lionceaux. Score final digne d'un match de baby-foot: 6-3. Heureusement on ne finit pas fanny mais je vois déjà Aulas danser dans les tribunes tandis que Lacombe me montre son énorme postérieur.

Pour se remettre de cette douloureuse vision (et défaite accessoirement), des lillois qui paraissent désormais loin du fighting spirit Vahidien et sombrant dans le ventre mou du championnat. Rapidement, Alvaro nous met dans la bonne voie puis Meriem clôt la marque sur un score de deux buts à zéro. Un match aussi terne et lugubre que la vision de vivre dans cette pauvre région. On aurait pu repartir avec un match nul équilibré mais on a su forcer pour faire la décision. C'est dans ces occasions que l'on reconnait les grandes équipes des clubs sans talents.

Les matchs se suivent et se ressemblent. Déplacement chez le voisin lensois, cette fois. Martel se permet de nous recevoir pour montrer l'honneur de nous accueillir. "A'ch bien'vn'u lô dan' l'ch'nord. J'..." "Bon écoute papy, on en a rien à foutre de ta pauvre vie qui t'a ammené à avoir le même prénom qu'un glacier. Ne te confonds pas avec ton homonyme, t'arrêteras rien ici, on est pas à Poitiers. Maintenant, tu nous lâches les corones et tu vas rejoindre tes potes au tuning." Sur le match, on débute exceptionnellement bien le match en ouvrant le score dès la première minute par Ziani. Les lensois poussent mais on marque un second but sur notre deuxième occasion par l'inévitable Alvaro, notre Ronaldo a nous - le poids en moins. Hornos a beau réduire le score, on empoche notre deuxième victoire et déjà Sochaux parait invincible. Casoni, le mafiosi entraîneur du club a beau se plaindre de notre façon de jouer, la victoire est en nous et ne sont que l'un des innombrables clubs défaits cette saison.

J’inspire la crainte et le respect à mes joueurs. Ils savent que je peux être impitoyables avec les plus mauvais. Pour jouer dans mon équipe, il faut être irréprochable. Ils le savent, ils l’ont compris. La suite est donc tout aussi réjouissante. Réception des Petits bretons lorientais. J'ai un sentiment particulier pour tout club qui me rappelle ma région natale et je met un point d'honneur à les tôler comme pour rappeler une vengeance personnelle sur mon passé. Sur son côté gauche, Mata est intenable et me conforte dans sa future éclosion. Le score sera sans appel: 5-0, bien aidé il est vrai par les expulsions adverses de P. Vairelles, un homonyme - le talent égal mais la chevelure en moins- et M'Bodji. Les buts sont marqués par Bréchet, Alvaro, Mata. Quercia pour sa première rentrée s'offre un doublé, preuve que marquer est d'une facilité déconcertante contre une équipe aussi faible.

Le long mois d'aout se clôt par le déplacement chez les rennais: l'occasion de me venger une nouvelle fois. Preuve en est: je décide de me pencher un peu plus sur les qualités de mon effectif qui ressortent cette saison grâce à une équipe type bien établi. Ce que je ne pouvais pas prévoir en revanche, c'est que Michel Sorin le ferait également. Résultat final, 2-2. L'équipe a su répondre aux buts de Ekoko et Monterrubio (s.p.) par Meriem puis Mézague à dix minutes de la fin. Un score nul qui ne me contente absolument pas ,même si toutefois Rennes est sur une pente ascendante en championnat et est de plus en plus souvent bien plaçé, et que je fais bien comprendre aux joueurs dans les vestiaires de la Route de Lorient.

"- Bravo les gars, prendre un but de Papy Monterrubio, c'est exceptionnel. C'était un pari, c'est ça ? Vous vouliez voir ma réaction ? Karim, montre voir tes crampons..."
Je les balance de toutes mes forces dans le visage de Richert qui gémit et plonge au sol comme un véritable Cristiano Ronaldo.
"-Tu m'as compris ? Tu auras l'honneur d'avoir le même traitement à chaque but encaissé par un pied carré. Maintenant, vous rentrez en courant. C'est mon ami Sarko qui me l'a dit: "Si tu veux être un winner, fais du footing". Messieurs, bonsoir, moi je rentre en avion."
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